Le B.A-BA de la crise des Subprimes
Dialogues résumés. les images sont sur
www.rue89.com/explicateur/2008/09/18/crise-la-petite-bd-qui-court-de-banque-en-banque
Chez le courtier en prêts immobiliers... Dialogues explicatifs...
Gold Mortgage Brokers ...
"Avec nous, vos rêves se réalisent"
Aux USA, un contribuable :
Bon, j'aimerais acheter une maison mais je n'ai pas d'apport
personnel et je ne pense pas que j'aurais suffisamment
d'argent pour rembourser un prêt chaque mois.
Vous pouvez m'aider?
GMB:
Pas de problème, puisque la valeur de
votre maison va grimper sans cesse, donc
nous n'avons plus besoin de vos paiements.
Gold Mortgage Brokers
"Avec nous, vos rêves se réalisent"
Et nous pouvons vous proposer un taux intéressant vraiment très très
bas pendant quelques années. Nous le relèverons par la suite. OK?
Bien sûr, pas de souci. Euh... il y a un autre truc:
mon patron est un vrai naze et il pourrait refuser
de confirmer que j'ai un CDI. C'est un problème?
Non. Nous pouvons vous concocter une
déclaration bidon et vous pourrez déterminer
vous même votre emploi et votre salaire.
Gold Mortgage Brokers
"Avec nous, vos rêves se réalisent"
Vous êtes des gens formidables.
C'est un plaisir de bosser avec vous.
Eh bien, en fait, on ne vous prête pas vraiment
d'argent -c'est une banque qui le fera- alors on
se fiche pas mal que vous puissiez rembourser
ou non. On touche notre commission.
Super! Allons-y!
Quelques semaines plus tard, à la
banque...
First Bank of Bankland, Inc
"Ouvrez vos comptes spécial Noël dès aujourd'hui"
Je ferais mieux de me débarrasser de
ces créances immobilières pourries.
Elles commencent à empuanter mon
bureau. Par chance les Gros Malins de
New York vont les reprendre et les
soumettre à leur magie financière! Je
les appelle dès maintenant!
Dossiers des nouveaux
crédits immobiliers
Allons voir ce que les "Gros Malins" font...
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Pfiou! Nous devrions nous débarrasser de ces crédits
hypothécaires merdeux avant qu'ils attirent les mouches.
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Mais qui voudrait de ces cochonneries,
patron?
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
J'ai une idée! D'abord on crée de nouveaux titres
négociables, et nous leur donnons pour contrepartie ces
crédits immobiliers pourris. On appelle ça des CDO ou
CMO. On vend les CDO à des investisseurs et on leur
promet de leur verser des intérêts quand les crédits sont
remboursés.
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Je pige pas: Si ces trucs sont merdiques,
comment ça peut marcher?
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Certes,, pris individuellement, ces prêts sont souvent
merdiques, mais si on les attache ensemble, seuls quelques uns
se casseront la gueule, pas tous. Et puisque les prix de
l'immobileir ne cessent de grimper, on n'a pas grand chose à
craindre.
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Je pige toujours pas.
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Le nouveau CDO fonctionnera comme ça,: on le
découpera en trois morceaux, trois tranches: le
"bon", "le "moins bon", et le "pourri".
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Comme certains prêts immobiliers se casseront
probablement la gueule, nous promettons de payer
d'abord les investisseurs qui ont pris la première tranche,
le "bon". Puis on paiera le "moins bon", pour terminer le
"pourri".
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Je commence à comprendre. Et puisque les investisseurs
qui ont choisi le "bon" auront pris moins de risques, nous
leur verserons un intérêt moins élevé qu'aux autres, n'est-
ce pas? Les "moins bons" auront un taux d'intérêt
meilleurs et les "pourris" auront un super bon gros taux
d'intérêt.
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Exactement. Mais attendez, ce sera encore mieux: on
va prendre des assurances, en glissant dans la
première tranche, celle du "bon", des "options sur
risque de défaut". Comme ça, les agences de notation
nous donneront une super note, genre AAA. Et ils
donneront sans doute un BBB aux "moins bons" ce qui
reste correct. On n'a même pas besoin de leur
demander de noter le "pourri".
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Ainsi vous vous serez débrouillé pour créer des
titres AAA et BBB à partir d'un paquet de crédits
immobilier puants. Chef, vous êtes un génie!
Oui, je sais.
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
C'est pas tout ça, mais bon, à qui
on va vendre ces trois morceaux?
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Les connards de la SEC (gendarme de la bourse) ne
nous laisseront jamais vendre cette daube à la
veuve et l'orphelin, alors refourguons la à des
zinzins (investisseurs institutionnels) sophistiqués!
Comme qui?
centres éducatifs au Kansas -- Tous ceux qui
recherchent un investissement sûr et de qualité!
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Comme des compagnies d'assurances, des
banques, des petites villes en Norvège, des
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Mais personne ne va acheter le troisème morceau, le
"pourri", si?
Bien sûr que non, les gens ne sont pas si
stupides. Mais on gardera ce paquet pour
nous, et on se servira un juteux taux
d'intérêt!
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
C'est génial, mais puisqu'on utilise ces créances
puantes comme garantie de ces nouveaux titres, on
ne s'en débarrasse pas vraiment. Ne doit-on pas
les faire apparaître dans notre bilan comptable?
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
Bien sûr que non! Les gens qui ont écrit les règles
comptables nous autorisent à monter des sociétés
coquilles aux îles Caïmans qui porteront les créances
immobilières.
La merde passe dans leur bilans, pas dans les nôtres! Ces
coquilles ont un joli nom: "special purpose vehicule" ou
SPV: des véhicules d'intérêt spécial.
GM Investment Bank of Wall Street
"Faites confiance aux Gros Malins pour vos investissements"
C'est super, mais pourquoi nous laisseraient-ils faire ça?
Ce qu'on fait, c'est cacher la poussière sous le tapis, là!
C'est vrai, mais nous les avons convaincus qu'il
est vital pour la santé du système financier que
les investisseurs ne soient pas tenus au courant
du détail de ces transactions complexes et de
ce qui se cache derrière.
Comment cela se passe du côté
comptable...
Bureau du Tsar de la compta
"Cherchons la petite bête"
Monsieur, en tant qu'investisseur et citoyen responsable,
je vous demande de forcer nos institutions financières à
faire preuve de plus de transparence dans la présentation
de leurs documents comptables.
Bureau du Tsar de la compta
"Cherchons la petite bête"
Ta mère!
Ah zut, on n'a rien vu venir...
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Hé, dites donc, qu'est ce que vous
fabriquez? Nous ne recevons plus
nos versements mensuels!
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Oui, je voulais vous appeler. On a été débordé ici.
On dirait bien que les connards qui ont contracté
les prêts immobiliers qui garantissent vos CDO ne
sont pas capables de rembourser.
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Minute! On a acheté la partie
AAA, le "bon" du CDO vous
savez? La partie béton! On doit
être rémunérés les premiers!
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Malheureusement les prêts étaient un peu plus
pourris qu'on pensait initialement. Ils
rapportent très peu de cash. Franchement, je
vous assure qu'on est aussi déçus que vous.
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Mais vous m'aviez pourtant dit que
les prix de l'immobilier grimpaient
toujours et que vos emprunteurs
n'auraient donc jamais aucun mal à
rembourser leur crédit.
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
C'était une mauvaise conjecture. On a
merdé. Désolé.
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Mauvaise conjecture mon cul gelé de
norvégien! Et quid de la notation
AAA des agences de rating?
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Elles ont merdé elles aussi.
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Mais ces titres étaient assurés!
Pourquoi les assurances ne jouent-elles
pas?
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Vous rigolez? Elles sont loin d'avoir
assez d'argent pour couvrir ce
bordel. Elles ont merdé.
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Putain, génial! Espèce de salopard, qu'est
ce que je vais dire à mes villageois?
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Dites-leur que vous avez merdé.
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Allez vous faire foutre!
Fond de retraite du
GM Investment Bank
village norvégien
Vous aussi.
http://pavie.ch/articles.php?lng=fr&pg=3125
Les fonds de pension sont vidés, les économies volées, les escrocs récompensés par mille milliards de dons...
Crise : la petite BD qui court de banque en banque
Il y a quelques jours, notre trader-expert Mr Greed a tenté de vous expliquer comment a été déclenché la crise financière actuelle. Un internaute, Dominique, nous a à cette occasion signalé une petite BD qui circulait depuis quelques mois dans les bureaux des grandes banques de New York.
Nous ignorons quels en sont les auteurs ; visiblement, ils ne sont pas dessinateurs. En revanche, ils mériteraient le prix Nobel de la vulgarisation, si l'académie suédoise avait la bonne idée de le créer. Pour vous, nous avons traduit en français cette BD.
Pour lancer le diaporama, cliquez sur l'image, puis appuyez sur pause (en bas) et faites défiler les images page par page :
Vous pouvez aussi récupérer la BD en format PDF, ici.
- 56329 visites
Kennedy a dénoncé les sociétés secrètes.
"Le bureau présidentiel a été utilisé pour mettre sur pied un complot d'anéantissement de la liberté du peuple américain, et avant de quitter ce bureau, je dois informer les citoyens de cet état critique."
John F. Kennedy, (A l'université de Columbia, 12th Nov. 1963 - 10 jours avant son meurtre le 22 Novembre 1963.)
Le chauffeur est mort 3 semaines après d'un étrange cancer foudroyant. Nombreux impliqués dans cette affaire seront victimes d'une mort brutale peu de temps après les faits (accidents de la route notamment).
Il y a donc des complots, not. financiers, voir Ferraye, 9-11, UBS, Or suisse etc...
Le 4 Juin 1963, le President Kennedy a signé un document
présidentiel nommé l'Ordre Exécutif 11110, lequel a modifié l'Ordre Exécutif
10289 de 19 Septembre 1961.
Le Président des
États Unis a exercé le droit juridique de produire l'argent, sans intérêts et libre de dettes. Il avait déjà
imprimé les billets des États Unis en ignorant complètement les billets de la Réserve Fédérale des banques privées (le FED est une organisation privée, sic.) Les registres montrent que Kennedy avait imprimé § 4,292,893,825.
Quelques mois après, en Novembre 1963, on l'a assassiné.
Le President Kennedy avait de plus l'intention d'abroger l'Acte de la Fédéral
Reserve voté la veille de Noël 1913 et de redonner au Congrés des États Unis le droit de créer son propre argent.
Un jour après l'assassinat du Kennedy, on a
retiré de la circulation tous les billets des États Unis imprimés par Kennedy, par suite d'un ordre exécutif du nouveau President Lyndon Johnson, le même qui a donné l'ordre de couler le USS Liberty...
Pour plus de détails, voir la marge de gauche, rubrique complots, Kennedy.
Il faut corriger l'erreur du 23 mars 789 faite par Charlemagne qui n'a condamné que les taux d'intérêts et qui a oublié la remise jubilaire des terres. Cette interdiction a duré exactement 1'000 ans, de 789 à 1789. La Paix est possible et elle durera pour l'éternité si on accepte que le temps et les terres agricoles appartiennent à Dieu, avec les 5 fêtes des jubilés.Lev. 25: 23
Kennedy a dénoncé les sociétés secrètes.
"Le bureau présidentiel a été utilisé pour mettre sur pied un complot d'anéantissement de la liberté du peuple américain, et avant de quitter ce bureau, je dois informer les citoyens de cet état critique."
John F. Kennedy, (A l'université de Columbia, 12th Nov. 1963 - 10 jours avant son meurtre le 22 Novembre 1963.)
Le chauffeur est mort 3 semaines après d'un étrange cancer foudroyant. Nombreux impliqués dans cette affaire seront victimes d'une mort brutale peu de temps après les faits (accidents de la route notamment).
Il y a donc des complots, not. financiers, voir Ferraye, 9-11, UBS, Or suisse etc...
Le 4 Juin 1963, le President Kennedy a signé un document
présidentiel nommé l'Ordre Exécutif 11110, lequel a modifié l'Ordre Exécutif
10289 de 19 Septembre 1961.
Le Président des
États Unis a exercé le droit juridique de produire l'argent, sans intérêts et libre de dettes. Il avait déjà
imprimé les billets des États Unis en ignorant complètement les billets de la Réserve Fédérale des banques privées (le FED est une organisation privée, sic.) Les registres montrent que Kennedy avait imprimé § 4,292,893,825.
Quelques mois après, en Novembre 1963, on l'a assassiné.
Le President Kennedy avait de plus l'intention d'abroger l'Acte de la Fédéral
Reserve voté la veille de Noël 1913 et de redonner au Congrés des États Unis le droit de créer son propre argent.
Un jour après l'assassinat du Kennedy, on a
retiré de la circulation tous les billets des États Unis imprimés par Kennedy, par suite d'un ordre exécutif du nouveau President Lyndon Johnson, le même qui a donné l'ordre de couler le USS Liberty...
Pour plus de détails, voir la marge de gauche, rubrique complots, Kennedy.
Il faut corriger l'erreur du 23 mars 789 faite par Charlemagne qui n'a condamné que les taux d'intérêts et qui a oublié la remise jubilaire des terres. Cette interdiction a duré exactement 1'000 ans, de 789 à 1789. La Paix est possible et elle durera pour l'éternité si on accepte que le temps et les terres agricoles appartiennent à Dieu, avec les 5 fêtes des jubilés.Lev. 25: 23
Le système bancaire actuel cause la pauvreté en face de
l'abondance en endettant tous les pays et personnes. Les prêts à intérêts ne sont pour la plupart que de simples écritures tirées du néant, c'est à dire de la fausse monnaie, selon Maurice Allais, Prix Nobel d'économie en 1988
dans « La crise mondiale aujourd'hui »
(Ed. Clément Juglar 1999).
.
Pollution www.m-c-s.ch
Crise des « subprimes » : si vous n'avez toujours rien compris…
C'est un témoignage venu de l'intérieur du système financier. Mr Greed, trader, démonte, pour Rue89, la mise en place de bulles spéculatives liés à aux prêts immobiliers à risque (les « subprimes ») qui ont commencé à exploser l'an dernier aux Etats-Unis, et qui plombent aussi les résultats des banques européennes
Après la remise du rapport Ricol sur la crise financière ce mardi au président de la République, peut-on espérer que l'éthique revienne sur le devant de la scène financière ? Ses propositions seront en tout cas discutées au conseil informel des ministres européens des Finances la semaine prochaine à Nice.
C'est un rapport très sévère contre les banques et l'ensemble du système financier, responsable selon son auteur, d'une crise sans lien originel avec l'économie réelle.
Un système fondé sur le toujours plus
L'économie capitaliste tourne bien quand il y a du charbon dans la chaudière, c'est-à-dire quand les ménages consomment et les entreprises produisent, et que les ménages consomment encore et toujours plus, etc. Et que ce cycle ne s'arrête jamais.
Aux Etats-Unis, les banques ont décidé d'embarquer tout le monde, même les plus fragiles, dans le train de la dépense : acheter des voitures, des maisons, de tout ce que vous voulez. Vous n'avez pas l'argent ? Qu'à cela ne tienne : on va vous faire un crédit aux petits oignons, en tordant un peu le mode de calcul de votre capacité de remboursement.
Quand une banque estime la capacité de remboursement d'un ménage en fonction de son revenu disponible (approche de « trésorerie »), elle prend un risque sur la baisse des revenus (perte d'emplois, etc.) de son client.
Quand elle estime la capacité d'endettement d'un ménage non pas en fonction de son revenu disponible, mais en fonction de son patrimoine (approche « patrimoniale »), elle prend un risque sur la conjoncture globale.
Prenons un exemple illustrant cette approche patrimoniale :
- J'achète une maison et je m'endette à taux révisable avec un délai de grâce de deux ans (je ne commence les remboursements que dans deux ans). Mon crédit est adossé à une hypothèque sur la maison qui vaut 100.
- Deux ans plus tard, je commence à rembourser, et comme les taux d'intérêt ont monté, je me retrouve au maximum de ma capacité de remboursement, c'est-à-dire que tout mon revenu disponible passe dans le remboursement de mon crédit immobilier. Pourtant il faut vivre (nourriture, déplacement, équipement etc…).
- Dans l'intervalle, le marché immobilier a grimpé en flèche et ma maison dont la valeur était de 100, est maintenant estimée à 130. Ma banque accepte de réévaluer mon hypothèque et m'accorde un crédit supplémentaire. Ce crédit supplémentaire est lié à ma nouvelle situation patrimoniale.
- Comme mon revenu disponible n'a pas changé, très vite je ne peux plus faire face à mon endettement et je stoppe les remboursements sur l'un ou l'autre de mes crédits.
Aux Etats-Unis, l'endettement des ménages (par l'approche patrimoniale) a été poussé au maximum par les banques, et facilité par des politiques monétaires et budgétaires très accommodantes. A la fin 2007, l'endettement des ménages américains dépassaient très largement leur revenu disponible, et nombre de foyers ne pouvaient plus faire face aux remboursements.
Tous ces crédits représentent une masse de créances énorme. Du coté des banques, ces créances ont été regroupées puis « titrisées » [on en a fait des titres échangeables sur les marchés, ndlr] et vendues un peu partout, diffusant dans le système financier mondial une masse considérable de titres toxiques.
La diffusion aux hedge funds
On peut imaginer le circuit simplifié suivant pour illustrer la diffusion :
- La banque accorde un crédit
- La banque titrise cette créance
- Elle vend le titre à un hedge fund [un fonds d'investissement à risques, ndlr]
- Ce fonds emprunte auprès de la banque pour acheter encore plus de titres émis, profitant à fond de l'effet de levier [qui permet d'emprunter plus pour gagner plus, ndlr].
- Quand le débiteur fait défaut ou même qu'on considère que le risque qu'il fasse défaut augmente, la valeur de la créance titrisée dégringole, mettant en péril le hedge fund.
- Celui-ci doit financer des pertes et se trouve en situation délicate vis-à-vis de la banque qui le finance.
- La banque doit déprécier sa créance sur le hedge fund et lui refuse les nouveaux crédits dont il a besoin pour financer ses pertes et assurer la continuation de son activité.
- Le hedge fund fait faillite.
- A son tour, la banque elle aussi peut se retrouver en difficulté. Elle a tout à coup besoin d'argent et se tourne vers d'autres banques ; mais ces dernières se méfient car elles estiment que la situation de leur homologue est très dégradée étant donnée la nature de ses engagements. Elles refusent de lui prêter ou alors à des conditions très dures.
C'est l'histoire simplifiée de la faillite de la banque d'investissement américaine Bear Stearns et le mécanisme de diffusion de la crise à tout le système financier.
Le recours aux fonds souverains incontournable
Pendant les sept dernières années, les banques d'investissements et les banques de détail ont exigé des rentabilités toujours plus importantes. Elles ont accepté de financer l'activité de fond d'investissement utilisant des effets de leviers énormes générant des montants d'engagements colossaux sans réellement mesurer les risques car il s'agissait de satisfaire l'appétit d'actionnaires et d'investisseurs jamais repus.
Le château de cartes s'est écroulé, et les banques enregistrent des pertes abyssales. Elles doivent maintenant faire appel aux fonds d'investissements souverains d'Asie et du Moyen-Orient pour reconstituer leur fonds propres et sauver leur peau.
Et lorsque les banques ou les institutions financières ne trouvent plus de fonds souverains étrangers ou d'actionnaires privés pour les renflouer, elles appellent au secours les Etats. Ainsi, le Trésor américain s'active pour sauver les deux géants du crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, dont les besoins de capitaux sont estimés à au moins 100 milliards de dollars.
La crise se diffuse, et quand elle commence à coûter aux Etats cela creuse les déficits publics et limite les possibilités de l'action budgétaire. Si l'Etat américain doit sauver ces deux monstres, il devra couper drastiquement dans l'investissement public.
Demander à tout le monde de faire des efforts, voilà le résultat moralement difficile à accepter de la voracité, du court-termisme et des décisions d'investissements hasardeuses des banques pour qui la privatisation des profits et la socialisation des pertes est une chose normale.
Fannie et Freddie seront quoi qu'il arrive sauvés par l'Etat car ils sont « too big to fail », prouvant -une fois de plus- que la théorie suivant laquelle les marchés s'autorégulent est fausse.
Ainsi, comme le suggère le rapport Ricol, il semble absolument nécessaire de contrôler le « ratio de solvabilité » des banques [jusqu'à quel point elles peuvent prêter de l'argent] et d'établir un nouveau mode de calcul de celui-ci pour limiter l'effet de levier. Un contrôle strict sur les produits financiers les plus complexes et une régulation des agences de notation semble aussi indispensable.
Enfin, c'est un trader qui le dit, les principes de rémunération de ceux qui jouent sur ces marchés ne sont pas seulement indécents, ils sont pousse-au-crime…
--
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Avec mes meilleures salutations.
François de Siebenthal
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Présent :
La femme est, comme toujours, l'avenir de l'homme, et réciproquement.
Si qua fata sinant...:-) http://www.union-ch.com/file/portrait.wmv
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http://www.m-c-s.ch/ et www.pavie.ch/mobile www.pavie.ch
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