Mauvaise traduction dangereuse en anglais de Caritas in Veritate
– …je pense surtout à la création des Monts de Piété ( traduit par pawnbroking…)
– …I am thinking especially of the birth of pawnbroking…
– Amour et don versus … profit et avarice
65. Il faut enfin que la finance en tant que telle, avec ses structures et ses modalités de fonctionnement nécessairement renouvelées après le mauvais usage qui en a été fait et qui a eu des conséquences néfastes sur l'économie réelle, redevienne un instrument visant à une meilleure production de richesses et au développement. …Si l'amour est intelligent, il sait trouver même les moyens de faire des opérations qui permettent une juste et prévoyante rétribution, comme le montrent, de manière significative, de nombreuses expériences dans le domaine du crédit coopératif….L'expérience de la microfinance elle aussi, qui s'enracine dans la réflexion et dans l'action de citoyens humanistes – je pense surtout à la création des Monts de Piété –, doit être renforcée et actualisée, surtout en ces temps où les problèmes financiers peuvent devenir dramatiques pour les couches les plus vulnérables de la population qu'il faut protéger contre les risques du prêt usuraire ou du désespoir. Il faut que les sujets les plus faibles apprennent à se défendre des pratiques usuraires, tout comme il faut que les peuples pauvres apprennent à tirer profit du microcrédit, décourageant de cette manière les formes d'exploitation possibles en ces deux domaines. Puisqu'il existe également de nouvelles formes de pauvreté dans les pays riches, la microfinance peut apporter des aides concrètes pour la création d'initiatives et de secteurs nouveaux en faveur des franges les plus fragiles de la société, même en une période d'appauvrissement possible de l'ensemble de la société.
65. … Furthermore, the experience of micro-finance, which has its roots in the thinking and activity of the civil humanists — I am thinking especially of the birth of pawnbroking — should be strengthened and fine-tuned. This is all the more necessary in these days when financial difficulties can become severe for many of the more vulnerable sectors of the population, who should be protected from the risk of usury and from despair. The weakest members of society should be helped to defend themselves against usury, just as poor peoples should be helped to derive real benefit from micro-credit, in order to discourage the exploitation that is possible in these two areas. Since rich countries are also experiencing new forms of poverty, micro-finance can give practical assistance by launching new initiatives and opening up new sectors for the benefit of the weaker elements in society, even at a time of general economic downturn.
Nonobstant cet effort proposé à tous, le pape exhorte les opérateurs financiers à rectifier leur agir en revenant à la justice, à « redécouvrir le fondement véritablement éthique de leur activité afin de ne pas faire un usage abusif de ces instruments sophistiqués qui peuvent servir à tromper les épargnants. L'intention droite, la transparence et la recherche de bons résultats sont compatibles et ne doivent jamais être séparés » (CIV, n. 65).
Dans l'heureux souvenir des Monts-de-Piété catholiques (création par un religieux récollet italien Barnabé de Terni en 1462 ; confirmée au concile de Latran V en 1515)Le terme français vient de la « mauvaise traduction en français de l'italien monte di pietà, "crédit de pitié" »[1], de monte, « valeur, montant », et pietà, « pitié, charité ».
L'idée du mont-de-piété est née en 1462, quand un moine récollet italien, Barnabé de Terni, cherche un moyen de combattre l'usure et les taux d'intérêt abusifs pratiqués à l'époque. Il est alors à l'origine de la création du Monte di Pietà, à Pérouse en Italie. Dix ans plus tard, le Monte dei Paschi di Siena est établi à Sienne avec le même objectif. Cet établissement propose alors un système de prêt sur gage à faible intérêt ou gratuit.
Des initiatives semblables voient le jour dans d'autres villes d'Italie. Au Ve concile de Latran, en 1515, le pape Léon X reconnaît officiellement les monts-de-piété.
En France [modifier]
En France, un mont-de-piété est fondé à Avignon en 1610 par la Congrégation de Notre-Dame de Lorette, mais la ville est à cette époque une cité papale depuis 1348, et le restera jusqu'en 1791.
C'est à Paris que le fondateur de La Gazette de France, Théophraste Renaudot, ouvre le premier mont-de-piété en 1637. Cinq ans plus tard, le roi Louis XIII autorise plusieurs autres villes du royaume à établir des monts-de-piété.
Après la mort de Richelieu et de Louis XIII, un arrêt du Parlement met fin à l'institution sous la pression des usuriers. Il faut attendre une ordonnance du roi Louis XVI, le 9 décembre 1777, pour qu'elle soit rétablie.
En juillet 1805 (8 Thermidor de l'an XIII), le décret impérial no 850 interdit aux maisons de prêt de Paris de recevoir des dépôts et de pratiquer des prêts sur nantissement, et ordonne le transfert des dépôts au mont-de-piété[2]. Le même jour, l'empereur Napoléon Ier et le secrétaire d'État Hugues-Bernard Maret signent le décret no 851 relatif à l'organisation et aux opérations du mont-de-piété de Paris[2].
Le 24 octobre 1918, un décret transforme les monts-de-piété en caisses de crédit municipal. Le mont-de-piété de Paris devient ainsi le Crédit municipal de Paris. Le changement de dénomination correspond au développement de ses activités bancaires parallèlement aux prêts sur gages.
source: Wikipedia
Profit et avarice versus amour et don…
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