Les conséquences de l'ajustement structurel du FMI en Haïti et le crédit social.
En Haïti, les importations de riz ont augmenté
de 150% entre 1992 et 2003, entraînant
l'anéantissement du marché local. La majorité
du riz importé (95%) provient des Etats-Unis et
est vendu à des prix de dumping. Dans le cadre
du programme d'ajustement structurel de la
Banque mondiale et du FMI, les droits de
douane à l'importation du riz ont été réduits de
35% à 3% en 1995.
Aujourd'hui, le nombre de victimes de la faim
dans les régions rizicoles d'Haïti est très élevé
Les révoltes de la faim de 2008 en Haïti et dans le reste du monde sont une conséquence de cette politique économique absurde du FMI !
Commment s'en sortir ?
Le meilleur moyen est celui d'implémenter le crédit social avec les solutions à la suisse.
Un exemple de multi-culture est celle de tomates + oignons + souci, le souci repoussera certains parasites de la tomate.
Dans l'Himalaya, à Garhwal en Inde, une pratique appelée baranaja va jusqu'à l'ensemencement de plus de 12 récoltes sur la même parcelle, y compris divers types de haricots, en graminées, et de millet, et de les récolter à des moments différents.
Dans la culture du riz, les cultures multiples exige une bonne irrigation, en particulier dans les régions avec une saison sèche. La pluie qui tombe pendant la saison des pluies permet la culture du riz au cours de cette période, mais pendant que l'autre moitié de l'année, l'eau ne peut être canalisée dans les champs de riz, sans un système d'irrigation.
La Révolution verte en Asie a conduit à la mise au point de variétés à haut rendement de riz, qui exige une plus courte saison de croissance de 100 jours, contrairement aux variétés traditionnelles, qui ont besoin de 150 à 180 jours.
Lev. 25: 23
Le système bancaire actuel cause la pauvreté en face de
l'abondance en endettant tous les pays et personnes. Les prêts à intérêts ne sont pour la plupart que de simples écritures tirées du néant, c'est à dire de la fausse monnaie, selon Maurice Allais, Prix Nobel d'économie en 1988
dans « La crise mondiale aujourd'hui »
(Ed. Clément Juglar 1999).
.
Pollution www.m-c-s.ch
Affaire Kennedy : Quand JFK mettait en garde contre une "conspiration monolithique"..
Extraits de la campagne du carême en Suisse
Veiller sur la nature.
Travailler les champs dans le respect de l'avenir.
Cultures mixtes.
Les plantes, en bon voisinage, se donnent de l'énergie.
Elles se protègent mutuellement contre les nuisances – nul besoin
de poison!
Ce n'est pas si difficile lorsque l'on sait
qui va bien avec qui et dans quel ordre.
Aïl et fraises, fenouil et basilic.
Ou encore maïs et haricots, manioc et café.
Désordre? Penses-tu!
Une société bariolée!
Donner et recevoir – la logique de la nature.
Un bon plan, qui promet de riches cultures partout.
Même dans un petit champ.
Avec ce que j'ai appris, j'ai pu faire des essais et renoncer
aux pesticides. Nous n'étions pas sûrs, ma femme Maria
et moi, de la réaction des plantes. La première récolte a
été étonnamment bonne. Cela nous a soulagés et donné
du courage pour la suite.
Mais à quoi cela sert-il de travailler sans cesse s'il n'y a
pas de résultat à la fin? A l'institut, j'ai appris à noter mes
coûts et mes heures de travail. C'est important pour calculer
un prix de vente correct. J'ai compris ainsi à quel point
les intermédiaires nous grugent.
Cela ne doit plus m'arriver, ni aux autres. Lors de la prochaine
assemblée de la commune d'Omas, je vais proposer
de créer une banque de crédit. Ainsi, nous serons plus
indépendants. Et nous pourrons mieux décider de notre
nourriture et de l'usage de nos récoltes.»
Dimanche
Investir dans la formation
Département de Ranérou au Sahel. Dakar et le gouvernement
sont très loin. Les familles d'éleveurs de bétail doivent
s'organiser elles-mêmes: comité de l'eau, comité des
femmes, comité de la santé. Rien de bien spectaculaire
pour les Suisses habitués aux associations. Mais pour les
habitants des régions rurales du Sénégal, la création de
structures de base est un progrès décisif. Comment gérer
l'eau qui se raréfie ? Où faire paître le bétail? Peut-on
construire un dispensaire? Quels sont les droits?
Les animateurs et animatrices du Centre d'études de recherche
et de formation en langues africaines (CERFLA)
apportent des conseils organisationnels et juridiques. Grâce
à leurs cours d'alphabétisation, tous les membres des
communautés de base savent lire et écrire. Les avis des
femmes ont plus de poids qu'auparavant.
Libération et diversité
Le caoutchouc est souvent synonyme d'exploitation, de
monoculture, de travailleurs sans droit et de dégradation
écologique. Il en va tout autrement à Tampilisan et Veruela,
deux villages sur l'île de Mindanao aux Philippines. Là, le
caoutchouc signifie «libération» et «diversité». Sa vente
allège le poids de la pauvreté et les hévéas complètent les
cultures vivrières des petits paysans.
Entre les plantations de maïs, de riz et de légumes, les hévéas
empêchent l'érosion du sol. Le caoutchouc fournit aux
petits producteurs un revenu complémentaire important.
Livrés à eux-mêmes, ces paysans et paysannes très pauvres
ne pourraient pas investir dans la culture des hévéas qui ne
rapportent qu'après sept ans.
La Kiblawan Rural Development Foundation (KRDFI),
une organisation pour le développement rural à Mindanao,
soutient les familles de petits paysans. Sa pépinière offre
des jeunes pousses à bon compte. Les futurs producteurs de
caoutchouc apprennent l'art des cultures mixtes dans des
fermes modèles. Ils sont soutenus dans la vente de leur ca -
outchouc. Une manière de faire rimer écologie et économie.
Il suffit parfois de peu pour obtenir un grand effet: des personnes
prêtes à sortir des sentiers battus,
Des déchets, où çà?
Une partie de son âme est restée dans son pays.
En vacances à Paris chez des proches,
elle voit un reportage sur Haïti à la télévision.
Pauvre Haïti, en proie à la soif de pouvoir,
aux erreurs économiques, à la destruction de la forêt tropicale.
Des fleuves inondent les plaines, emportent la terre.
Jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien pour vivre.
La femme du Togo sait bien de quoi il retourne.
Devant l'écran, à Paris, elle s'étonne d'une idée géniale:
les gens du lointain Haïti ont construit un nouveau monde
avec des vieux pneus!
Ils ont suspendu un pneu après l'autre entre des poteaux.
Le trou – l'espoir? – ils l'ont bouché avec du plastique,
puis rempli de pierres et de terre.
Des tomates, des courges, des haricots, des piments
et même du maïs poussent sur ce précieux reste de terre,
bien protégé du vent et de l'eau.
Des jardins fleuris. Les jardins suspendus d'Haïti.
La femme prend son téléphone avec enthousiasme.
Elle compose le numéro de son oncle en Afrique.
Avec ténacité, jusqu'à ce que la liaison soit établie.
« A Haïti, ils cultivent leurs légumes dans des pneus de voiture »,
hurle-t-elle dans le combiné.
L'oncle promet d'essayer à son tour.
Au Togo, au Sénégal et à Haïti,
il y a partout des vieux pneus remplis de terre.
Des pommes bio du désert
Dans les vallées péruviennes d'Omas et Mala, les paysannes
et paysans ont arraché au désert des terres pour des cultures
vivrières et des plantations de pommes. Ils ont combattu
longtemps les parasites avec des pesticides. Mais ce faisant,
ils se sont aussi empoisonnés. Beaucoup en sont morts.
Faire de grands discours contre l'agrochimie ne sert à rien.
L'équipe de l'institut agricole Huayuna préfère une appro
che pragmatique. D'abord, elle explique aux paysans
et paysannes l'utilisation correcte des produits toxiques.
Ensuite, elle pose des questions pour savoir quels pesticides
sont réellement nécessaires et s'il serait possible d'y
renoncer.
Aujourd'hui, 350 maraîchers travaillent selon les principes
de la production intégrée – comme la plupart des paysans
suisses d'ailleurs. Certains ont même une production entièrement
biologique. Ils luttent contre les parasites avec des
prédateurs naturels et plantent avocatiers, pêchers et vignes
pour rompre avec les monocultures. Les opportunités de
vente sont bonnes; les Péruviens aisés sont en effet de plus
en plus prêts à payer un peu plus pour des produits bio.
Agriculture proche de la nature et soutien à la commercialisation
constituent une approche pragmatique soutenue
par Action de Carême.
«O humain, regarde-toi:
Tu as en toi le ciel et la terre.
Fais de ce monde un ciel sur la terre.»
Hildegarde de Bingen
En voici l'un des chemins:
Aujourd'hui, Jésus entre à Jérusalem.
Non pas sur un cheval, comme un prince conquérant.
Mais sur un ânon, tel un roi humble, lucide et courageux.
Prêt à donner sa vie pour que justice et amour s'embrassent.
Sa royauté, Jésus la partage avec nous.
Elle est de porter – en nous – toute la Création
et l'humanité entière.
Avec leurs joies et leurs souffrances.
Ô Seigneur, donne-nous de t'accueillir
dans la cité sainte de notre coeur.
Accorde-nous l'énergie des vertus symbolisées par les rameaux
que la foule répand sous tes pas:
L'humilité pour reconnaître que «la terre et ses richesses»
t'appartiennent (Ps 24, 1).
La lucidité pour regarder en face les blessures
de la planète et leurs causes profondes.
Le courage pour affronter l'inhumain en nous,
les puissances du mal et de l'injustice dans le monde.
« Le soir venu, il était à table avec les Douze.
Pendant qu'ils mangeaient, il dit: ‹En vérité,
l'un de vous va me livrer.»
Mt 26, 20-21
Aujourd'hui, Jésus est trahi par Judas.
Il est sacrifié sur l'autel de l'argent-roi.
Victime de la soif de profit qu'il avait fustigée
en chassant les marchands du Temple.
Aujourd'hui, tout est soumis à la loi du marché.
Et le climat brûle, la faim tue.
La terre est consommée, consumée.
Jésus répond par une autre manière d'être au monde.
Dans la «chambre haute», il célèbre la Cène.
La quintessence de la vie:
recevoir les fruits de la Création comme un don de Dieu,
les partager entre tous,
transformer les actes les plus simples – manger et boire –
en espaces de communion.
Ô Seigneur, entre dans la «chambre haute» de mon coeur.
Aide-moi à me libérer de ma soif d'avoir et de consommer.
Apprends-moi à «rendre grâce en toute circonstance»
(1 Th 5,18).
Fais de moi l'acteur d'une «nouvelle alliance» entre Toi,
mes frères et soeurs en humanité et toute la Création.
Impressum de la partie œcuménique :
Editeurs
Pain pour le prochain,
Berne/Lausanne;
Action de Carême,
Lucerne/Lausanne;
En collaboration avec
Etre partenaires, Berne/Neuchâtel
Textes
Hanspeter Bundi
Michel Egger
Traduction-adaptation
française
Michel Egger
Collaboration
Anne Bickel
Urs Brunner
Delf Bucher
Matthias Dörnenburg
Sylvia Garatti
Martina Gassert
Jean-Claude Huot
Daria Lepori
Johanna Monney
Martina Schmidt
Pia Stadler
Dorothée Thévenaz Gygax
Méditations
Katharina Morello
Michel Egger
Remise des textes
10 septembre 2008
Graphisme
Corrado Luvisotto, www.grafix.ch
Images
Marcel Kaufmann, Immensee
Robert Schmid, Erlinsbach
Markus Amrein, Berne
Miges Baumann, PPP
Yvonne Buschor, AdC
Marianne Frei, PPP
Franco Garcia, Lima
Thomas Hutter, Appenzell
Patrick Kummer, PPP
Jean-Paul Levet, Bernex
Christoph Wider, Zurich
Nous remercions les photographes qui nous
ont fourni des photographies gratuitement
ou à des conditions très avantageuses
Dessins
Gilles Calza, Vessy GE
Impression
Pages intérieures:
Vogt-Schild Druck AG, Derendingen
Manteau:
Spühler Druck AG, Rüti ZH
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