CONGRÈS 2009 international des Pèlerins de Saint Michel —
et semaine d'étude
À quoi sert la démocratie politique sans la démocratie économique? Avoir les poches sempiternellement vides?
L'argent, dans l'état actuel des choses, est ce qu'il y a de moins démocratique au monde
1ÈRE PARTIE
La science et la technique, don de Dieu, comme modèle,
la finance ne doit pas échapper à ce modèle
Traiter d'un sujet se rapportant au Crédit-Social alors que Louis Even a inspecté et expliqué ses moindres recoins, me fait ainsi répéter ou imiter Louis Even, et paraître bien pâle sous son éclairage irremplaçable et traversant le temps sans en subir les atteintes.
"Le monde entier produit désormais des biens et des services avec des travailleurs à bas salaires qui ne peuvent se permettre d'acheter ce qu'ils produisent, sauf à avoir recours à la dette sur laquelle ils ont fini par faire défaut parce que leurs faibles revenus ne leur permettaient pas de la rembourser."
Voici ce qu'écrivait en mai 2009 dans un article Henry C.K. Liu, que je ne connaissais pas auparavant, un analyste en économie, américain d'origine chinoise, cet article, très lucide, est paru traduit en Français le 3 juin 2009, sur le site français Contreinfo. De plus en plus d'analystes, pourtant du "camp" libéral-monétariste-mondialiste, confessent chaque fois plus nombreux, les erreurs qu'ils ont cautionné...
La monnaie doit être une expression vraie qui relie la production des biens et leur distribution. La production et la distribution doivent être considérées comme un TOUT indissociable, comme une unité. En économie, la production et la distribution n'ont pas de sens l'une sans l'autre, mais c'est compter sans le système financier qui, lui, fraude et ne relève pas du bon sens naturel qu'il y a entre production et distribution, le système financier "sert" d'autres buts... Ce système financier frelaté détériore fortement les rapports entre les hommes et, bien sûr, les rôles respectifs des uns et des autres dans l'échiquier économique et social.
C'est un fait indéniable qui devrait nous instruire, très au-delà de son apparente banalité; car ce qui n'est pas banal c'est de produire tous les biens nécessaires à la société pour, finalement, laisser les enjeux vitaux de la distribution des biens et des services aux quasi seuls maîtres du système financier. Car ces derniers sont irresponsables vis à vis de la société. La distribution est le parent pauvre de l'affaire. Or, les techniques, les sciences, les savoir-faire et les expériences accumulées au sein de l'humanité sont le dépôt réel de toutes nos expériences passées comme moteur du progrès et actualisé aujourd'hui dans nos pratiques de production se développant sans cesse. L'application actuelle de toutes ces techniques alimente donc à son tour, en boucle, ce circuit fécond d'expériences et de connaissances en constante augmentation. Qu'attend-t-on pour y introduire la pièce essentielle manquante qui est la distribution, ce corollaire naturel, normal de la production. C'est à dire la réforme du système financier par le Crédit Social (ou Argent Social, c'est pareil) et tout ce qui lui correspond
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Il manque donc à cet inventaire, la base du bien public. Ce qui suit est d'autant plus frappant que les techniques de distribution sont bien plus simples que les techniques de production.
J'insiste donc lourdement sur ce qui suit: les techniques de production ont demandé bien plus de génie et d'imagination aux inventeurs des machines, à leurs metteurs au point, aux ingénieurs et à ceux qui travaillent dans les organigrammes de production dans tous les domaines sans exception, que ce que demande la simple distribution. La distribution qui n'est que le corollaire évident de la production. C'est un peu comme si on avait une superbe voiture, ici représentant la production, dont il faudrait louer très cher les sièges et les roues, ici représentant la distribution, les sièges et les roues étant, très curieusement, des objets rares, d'une autre époque et malcommodes pour s'en servir…
C'est la rationalité qui conçoit la production et tous ses développements et affinements. C'est la rationalité qui doit commander à ce qu'il y ait une bonne distribution. C'est la rationalité qui devrait inspirer en tout premier lieu le système financier permettant, pour les avantages de tous, une distribution digne de ce nom. Or le système financier est tout sauf rationnel. Nos grands intellectuels français, cartésiens dans l'âme, font des leçons de rationalisme au monde entier, mais ils omettent l'application du rationalisme à tout le système financier qui pourtant est le premier qui ne devrait pas échapper au dit rationalisme. Précision importante, il n'existe pas à ce jour de «sciences économiques» au sens strict du mot. Il existe bien des branches et des domaines intérieurs à l'économie générale qui, eux, relèvent d'une science, par exemple les mathématiques financières. Mais, jusqu'à plus ample informé, l'économie ne constitue pas en elle-même une «science».
Le Crédit-Social, lui, peut prétendre à une base scientifique établie par les investigations et les découvertes expérimentales du major Douglas.
Donc, s'agissant de rationalisme, que sont donc les sciences? Du latin: sapientia, qui veut dire à la fois: saveur, juger des aliments, mais aussi: habileté (dans une science ou dans un art), instruction, capacité, raison de bon sens, sagesse et philosophie. À noter aussi qu'en Espagnol le mot:sabio désigne à la fois le sage et le savant. Or, il n'est pas un seul scientifique, qu'il soit physicien, biologiste, et en tous domaine scientifique, qui puisse trouver quoique ce soit qui ne relève pas des lois physiques, des lois qui, au final, sont les Lois de Dieu ici-bas, qu'il le sache ou pas d'ailleurs. Un vrai chercheur scientifique agit d'abord professionnellement. En conscience. Il ne peut ici cultiver aucune idéologie, sinon il trahirait sa profession, son autorité de tutelle, ses auditeurs ou ses élèves, ou ses clients. Donc, en science, seul compte le vrai; et celui qui respecte le vrai y trouve forcément son compte d'une manière ou d'une autre. Grâce à Dieu, ses résultats, s'ils sont positifs, peuvent alors servir à l'humanité toute entière.
Pour illustration, il y eut dans l'histoire du XXème siècle le cas d'école affligeant du biologiste soviétique Lyssenko qui fut président de l'Académie des sciences agricoles de l'Urss et qui avait décrété qu'il y avait, en lutte, une lutte de classes, les sciences bourgeoises opposées aux sciences prolétariennes... Cette attitude anti-scientifique fut évidemment un échec. Les scientifiques et les techniciens ne peuvent se permettre dans leur profession aucun écart vers aucune odéologie sous peine, ipso facto, de disqualification. Mais alors, pourquoi les financiers, eux, peuvent-ils impunément fausser si facilement les réalités, endormir l'opinion et dépouiller les sociétés? Or, je le répète, les tenants du système financiers ont un comportement anti-rationnel, anti-scientifique. Qu'est-ce que cela signifie?
Pourquoi je m'égare dans ces considérations sur les techniques et les sciences? Parce qu'elles sont un modèle de comportement et d'attitude avec lequel on ne doit pas transiger sous peine de faute grave et lourde de conséquences funestes pour toute la société.
Les activités techniciennes, issues du domaine professionnel, reflètent les lois de Dieu dans Sa Création, elles sont, à mon avis, les meilleurs modèles de conduite et les plus clairs dans l'accomplissement de nos tâches ici-bas, dans les applications pratiques du bien public, les décisions et les prises de responsabilités économiques et sociales, donc concernant l'accomplissement de notre devoir d'État. Lorsque nous découvrons une loi de science, outre l'enrichissement de notre connaissance, c'est pour la respecter et en faire, si possible, notre profit dans un domaine donné. Tel est l'avis de ceux dont je fais partie, qui pensent, pour autant qu'elles soient toutes deux structurées par la raison, que la foi et la science restent le meilleur guide pour n'importe quelle activité, scientifique, technicienne ou autre, donc financière
Au passage, pour illustration de ce qui précède, un exemple parlant: Thomas Edison. Il fut le génial inventeur que l'on sait, un inventeur vraiment prolifique! Aujourd'hui, tous les jours sans le savoir ni le citer, nous - pratiquons -partout Thomas Edison, nous utilisons les lois et les procédés qu'il découvrit avec ses inventions qui sont des exemples remarquables de bonnes applications des sciences. Mais qui pratique donc Karl Marx et consorts aujourd'hui?... Ce ratage politique "admirable"!...
Et c'est là où je voudrais en venir avec l'argent, la monnaie, les finances et leur traitement qui, lui, n'échappe pas aux lois, à la Loi, celle de Dieu. Potentiellement, ce traitement de l'argent comporte donc des techniques appropriées au bien public, tout comme les lois appropriées qui régissent les fonctionnements des machines utilisées dans la production industrielle et agricole. Ainsi, après les preuves expérimentales données par
Donc, aux techniques de production doivent correspondre de façon organique, les techniques de distribution par le truchement d'une finance étant le reflet exact de la production.
Tant que ces liens d'équilibre naturels, production et distribution, ne seront pas pris en compte, nous resteront confrontés à une infirmité économique et sociale fatale basée dans le domaine financier sur l'erreur, la confusion entretenue et le mensonge concernant l'élaboration de la monnaie. Je répète encore cette phrase de l'écrivain français de Honoré de Balzac (je cite de mémoire, mais le sens y est): "Tant que la question de l'argent ne sera pas résolue, l'application du christianisme sera un échec pour la chrétienté".
Or, nous le savons tous et je le répète, que:
la clé de la distribution des biens: c'est le système financier.
Louis Even nous rappelle: il y a la chose et son signe. Il y a l'objet fabriqué et le signe qui lui correspond (sur papier ou en chiffres) en sa valeur monétaire. Certes, on peut imaginer tous les objets du monde qui existent sans aucun signe, ce sont les plus nombreux, objets naturels comme le caillou du chemin, le coquillage sur la plage, la fleur cueillie au passage, ou le fruit sauvage cueilli et mangé au passage, tous sont des choses, des réalités. Tandis qu'un signe sans rapport à aucun objet, à aucune chose, cela n'a pas de sens, cela ne signifie absolument rien. Avec l'argent, c'est exactement la même chose qu'avec les signes. Un argent sans les objets auxquels cet argent devrait correspondre est un argent sans le moindre sens, un argent sans objet, c'est le cas de le dire!
Donc, ici bas, c'est l'objet produit qui a de l'importance, c'est l'objet qui a un rôle, et même un rôle très important, vital, par rapport à ce qu'on attend de lui.
C'est là qu'intervient alors l'élaboration des prix. Ce qu'on demande à la finance, c'est de procéder à la justesse, à la Justice du prix, autrement dit : former le juste prix. Tel dans un laboratoire où l'on ne peut tricher sous peine de disqualification. Un prix est une somme, et une somme veut dire: addition. Ici une addition traduite en monnaie. C'est une addition des prix des matières premières, du travail humain et d'usure de machines, représentés pour entamer et achever la fabrication de l'objet puisque le prix de vente de l'objet, selon, le Crédit-Social initié par Douglas, est formé par tous ce qu'il a fallu consommer donc payer, pour fabriquer cet objet. Voici un aspect vrai de la technique financière mise en œuvre dans le fonctionnement du Crédit-Social de Douglas. L'indissolubilité et l'intangibilité du lien rigide: prix de revient et le prix de vente de l'objet.
Ici le signe et la chose forment donc un TOUT, une unité indissociable: objet-prix, dès le parcours: production-distribution, jusqu'au moment de la vente finale au consommateur où il s'en suivra normalement l'annulation du signe, donc annulation de l'argent ayant servi à l'achat final de l'objet neuf. Tout est net dans le circuit du Crédit Social ici esquissé en partie.
Mais nous nous rendons compte à nos dépens que cette vérité économique technicienne qui fait partie de la Vie, du sens de la Vie, est amoindrie voire détruite dans la société par la pratique bancaire, financière et monétaire. Une pratique bancaire dont les mécanismes en usage qui vicient la valeur des échanges, appauvrit et mécontente les parties échangeantes. Car les conséquences viennent en grande partie du maintient, ici bas, du grand nombre dans la pauvreté malgré l'abondance évidente du monde qui nous entoure. Ainsi ces fatalités épuisantes et écrasantes de répétition: il est plus facile d'être riche et vertueux que d'être pauvre et vertueux. Louis Even nous rappelle qu'il ne sert à rien de sermonner des ventres creux tant que ces derniers n'ont aucune possibilité ni chance de se remplir... C'est son Éminence le cardinal Agré qui rappelait, ici même, dans une de ses remarquables interventions de l'année dernière, le cas de ce fidèle africain d'un village très pauvre questionnant le père qui venait de faire un sermon de carême en disant qu'il fallait ne faire qu'un repas par jour durant le temps du carême, en lui rappelant que les paroissiens de son endroit faisaient déjà carême toute l'année... Autant de raisons pour faire correspondre l'argent du pouvoir d'achat avec les progrès techniques de la production des biens.
Combien de fois Louis Even nous le rappelle. Avec des objets, je peux vivre matériellement, sans eux c'est impossible. Il ne faut jamais se détacher de ces évidences. Avec de l'argent seul je ne peux pas vivre matériellement. Avec de l'argent ET des objets je peux vivre matériellement et uniquement parce qu'il y a des objets à se procurer par de l'argent à avoir et qui servent à la vie.
C'est ainsi que l'étalon de la création monétaire doit être la production elle-même. Ça ne peut être que cet étalon-là. Il est même dangereux, souvent usurpateur, voire usurier, de prendre des étalons monétaires autres que la production des biens découlant du savoir-faire et de la compétence des hommes. Douglas a mis en relief que, en définitive: la Production : c'est la Consommation. Ce lien technique donne une égalité: production(par consommation) = une certaine quantité de monnaie libre de dettes. Et dans ce cas cette monnaie est un vrai pouvoir d'achat.
Tandis que si la monnaie émise n'égale pas le pouvoir d'achat, il y a "erreur". Et cette "erreur" vient de la confiscation de monnaie par les banques essentiellement par la ponction qu'elles opèrent avec les intérêts bancaires rajoutésle plus souvent d'intérêts composés. Cela rompt et diminue grandement le pouvoir d'achat pour le malheur des plus nombreux. La monnaie appartenant, dans la réalité, à la société productrice de tous les biens sans laquelle et sans lesquels la monnaie ne vaudrait rien. Tel est le "résultat" frustrant permis par des lois scélérates dont le but est de favoriser les banques. Les banques hypothèquent ainsi l'ensemble de la société et ses instances dont l'instance politique qui a une attitude plus que suspecte. Le discours des politiques nous crétinise en nous masquant la réalité financière qui ne nous apparaît ainsi que par les crises d'une économie financière totalitaire qui pollue et empoisonne l'économie normale et qui fait végéter misérablement la majorité des humains!
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2ÈME PARTIE, (de N°27)
Effets dévastateurs, mais toutes nos ressources nous appartiennent
C'est à ce point qu'on se rend le mieux compte de cette embrouille, de cette confusion entretenue à dessein que constitue: la "politique du crédit", cette expression galvaudée à souhait qui veut tout dire et son contraire! Cette politique du crédit, politique frelatée qui entraîne ou bloque l'économie réelle et donc la vicie. Alors que l'économie qui devrait rester saine ne l'est pas à cause du système financier où règnent tous les Bernard Madoff de la Terre. C'est ce que l'on supporte lamentablement. En tout premier ce que supportent de plus en plus les pays et les régions pauvres du monde et les classes pauvres et moyennes des pays "riches" dans la présente crise. Crise financière d'abord, puis crise financière et économique à la fois, où les faiseurs d'argent, "maîtres" chanteurs par leur politique du crédit commandent les «booms» et les «crises» et toute la vie économique et sociale, donc par cette politique du crédit voleuse et criminelle sans laquelle nul ne peut plus respirer selon la forte expression du pape Pie XI.
Tout pays qui aurait compris clairement que son propre développement commence par lui même et le contrôle de sa monnaie comme étant le reflet exact de sa production aura compris l'essentiel et fait un pas décisif vers ce qui peut le libérer. Car ces cénacles lointains, anonymes et prédateurs, tel que la Banque mondiale, le FMI, et tant d'autres griffes acérées, les maintiendront dans la prison économique et financière totalitaire sous promesses permanentes d'enchantements démocratiques frelatés et faux.
Tous les développements et les progrès matériels se déployant dans un pays doivent lui assurer, à un certain degré (surtout avec le Crédit-Social), sa richesse, son aisance, son autonomie possible, sa puissance même. Voici qu'apparaît là, à tous les niveaux, et dans l'acte même de produire, ce quelque chose d'utile et d'efficace pour l'ensemble des habitants du pays. C'est le potentiel de maîtrise de sciences et de techniques dont le pays dispose (y compris les expériences qui contiennent des échecs qui restent comme autant de leçons à retenir pour les éviter plus tard). Il y a là le déploiement du potentiel réel du pays en question: les matières premières et la matière grise qui composent toutes les ressources naturelles et humaines, ce qui débouche sur la production réelle du pays, de l'ensemble des richesses pouvant y être utilisées. C'est là un sens de la Vie bien cultivé. Mieux qu'une promesse, c'est un résultat prouvé, tangible, présent, tout prêt à continuer sa croissance pour le mieux vivre de tous.
Il faut avoir conscience de tout cela et le garder à l'esprit en toutes circonstances, surtout quand il faut quotidiennement, se colleter aux mécanismes financiers et bancaires, ces coupe-jarrets prédateurs, redoutables chausse-trappes dans lesquelles tombe société productive.
Je pense que vous avez peut-être remarqué, dans ce rapide parcours résumé que je viens de faire à l'instant sur la prééminence vitale des objets fabriqués sur l'argent qui va avec, qu'il s'agit-là d'un bilan très fécond. C'est exactement l'inverse, le contraire des dettes et de leurs effets affreux, avec cet argent-dettes qui détériore le quotidien la vie de tant de gens traînant ce boulet toute la vie, vivant en payant et mourrant endettés, selon l'expression percutante de Monseigneur Aguer, archevêque de La Plata (Argentine). Tous ces problèmes d'argent qui enlèvent du sens à la Vie et qui flétrissent nos relations avec autrui, donc notre vie jour après jour. Ainsi cette situation des nouveaux-nés d'aujourd'hui même qui naissent avec des milliers d'euros et de dollars de dettes sur leur dos avant d'avoir poussé leur premier cri. Peut-on être fier?
Et pourtant nous savons fabriquer (et en progressant!) tout ce dont nous avons besoin! Et nos descendants, sans doute, saurons encore mieux le faire compte tenu des expériences accumulées et des exigences d'attention impérative pour cesser les prédations contre l'environnement et l'écosystème, car les hommes, fils de Dieu, sont mariés avec la Création de Dieu dont nous dépendons.
Avec ce savoir-faire nous sommes potentiellement sauvés. Sauvés matériellement s'entend. Mais en réalité, avec le Crédit-Social nous serions vraiment sauvés dans le présent sans les hypothèques prédatrices et étouffantes du système financier et de la mondialisation s'y rapportant. Tandis qu'avec l'argent qui échappe à notre contrôle, nous ne sommes pas sauvés matériellement et encore moins spirituellement, mais nous sommes enfoncés et anéantis au lieu de profiter de notre maîtrise féconde et productive, individuellement et collectivement des dons de Dieu. Nous voilà réduits à une vie végétative à cause de la place prise par le système financier et ses dettes tueuses par les priorités et les contraintes artificielles inventées que les faiseurs d'argent ont imposé à la société productrice, laquelle risque toujours de réagir bien trop tard, ses demandes de réformes financières risquant très gros d'être "récupérées" par les pouvoirs en place... notamment par les relais de la haute maçonnerie.
Observation au passage.
Au final, la mondialisation est un phénomène très néfaste qui demanderait un gros ouvrage à lui seul. La mondialisation économique et financière est comme un genre de sida qui détruit de l'intérieur les structures et les défenses immunitaires des nations et des peuples qui avaient mis tant de temps à se former. La mondialisation alias la globalisation est une interdépendance qui dissimule la dépendance tout cour à un gouvernement non déclaré mais bien réel et omniprésent sous l'idéologie pseudo-démocratique délétère et soporifique qui l'accompagne où, hélas, tant de catholiques se sont laissés avoir! C'est un drame!
Fin de l'observation.
Encore une fois, Louis Even nous rappelle le bon sens naturel. Est-il possible de produire physiquement tels et tels biens naturels? Si oui, et bien on a pas le droit d'entraver sous aucun prétexte cette production physique possible qui correspond aux critères de la Vie et ses besoins, et encore moins sous les prétextes fallacieux et mensongers en nous rabâchant cultivant notre l'ignorance par: le "manque de crédits", sans même savoir que ce sont là les directives du moment des faiseurs d'argent. La société n'est pas au service des banques, mais l'inverse.
Nous assistons depuis des génération à cette opposition stupéfiante, dévastatrice et jamais mise au grand jour (et pour cause!...): dans ses objectifs: le bilan des banques est destiné à la satisfaction de leurs actionnaires et les résultats des bilans des banques, force est de le constater, s'opposent complètement au bien public. Les bilans des banques recèlent tout le contraire de la vie sociale et familiale, tout le contraire de ce qui est sain et fécond. Dans ce système financier délétère actuel, (au moins jusqu'en 2008) "meilleurs" est un bilan de banque pour la plus grande satisfaction des actionnaires, plus terribles en sont les effets dévastateurs sur la société productrice des biens grâce à laquelle l'argent tient pourtant sa valeur!
Pourquoi cet antagonisme dévastateur?
bilan des banques VS intérêts vitaux de la société
Maintenant nous connaissons cette supercherie: en particulier la confusion entretenue entre le domaine public et le domaine privé. Soit, la création monétaire et son contrôle, domaine public par excellence, confondu avec le domaine privé. La création (et donc l'annulation) monétaire doit être pratiquée par un organisme central (ou office national ou plurinational de création et d'émission monétaire), et les banques ne doivent prêter que l'argent de leurs déposants. Donc il doit y avoir une couverture monétaire à 100% pour la zone économique considérée. Situation claire entre toutes. Tout l'inverse de ce qui se passe actuellement.
Ce qui se passe actuellement? L'inflation est considérée comme bénigne ou nulle par les inspirateurs libéraux monétaristes aussi longtemps que les salaires augmentent à un rythme plus lent que les prix des actifs. La loi d'airain libérale et monétariste sur les salaires a prévalu durant l'ère industrielle (paroxisme au 20ème siècle), même si les capacités excédentaires résultantes étaient absorbées par la consommation ostentatoire de la quasi seule classe aisée, cette époque a été également celle des révolutions socialistes et communistes filles dénaturées du capitalisme financier. Mais la même loi d'airain des salaires ne fonctionne plus à l'ère post-industrielle dans laquelle la croissance ne peut venir que de la demande de masse, car la surcapacité de production a augmenté au-delà de ce que peut absorber dans une démocratie la capacité de consommation ostentatoire d'une minorité, ceux qui sont classés par le major Douglas dans la catégorie B dans la formation des prix. Cette situation a été magistralement passée au crible par le major Douglas.
Dans toutes discussions, contacts, débats, communications, négociations, etc., gardons toujours à l'esprit tous les exemples fournis par Louis Even sur le thème central que c'est la société d'un pays qui est propriétaire des actifs de ce pays et non les faiseurs d'argents prédateurs, y compris à travers les impôts qui sont ainsi un vol. Sinon nous nous égarons dans un dédale d'explications et d'arguments hors de propos souvent pratiqués par des détracteurs du Crédit Social qui ne connaissent que son nom, ce qui ne fait pas avancer d'un pouce la compréhension de cette situation contre nature qu'il faut éliminer et remettre à sa place naturelle et vraie la création et le contrôle monétaire détenus par la société civile productrice, et ce, par tous les moyens.
Qui fait les produits? C'est la société dans son ensemble. Donc c'est la société du pays qui est propriétaire, créatrice et contrôleuse de la monnaie, de SA monnaie étant le reflet exact de la production du pays ou de telle zone économique. Cette monnaie, par le Crédit-Social (ou Argent-Social c'est pareil) véhicule ainsi un vrai pouvoir d'achat dont les transactions se font dans la vérité technique du rôle de la monnaie, c'est à dire des achats à solde = 0. Car actuellement, nous végétons de plus en plus sous deux tirs tueurs croisés: d'un côté les intérêts bancaires, surtout les intérêts bancaires composés, et d'un autre côté les taxes et impôts sans fins voleurs et ravageurs. Au bout de ce parcours du combattant nous sommes dépouillés, jusqu'à 53% de nos revenus (ponction officielles en France rien que par l'État soit 45% des revenus (soit presque 200 jours sur 365 jours, plus de 6 mois!!) mais à ces prélevements il faut rajouter les ponctions des dettes municipales et diverses, c'est pour ça que 53% de ponction est encore légèrement en dessous de la réalité...
À titre indicatif (et là je ne parle même pas des intérêts à payer sur les dettes publiques), la masse des prestations versées par notre système français de protection sociale représente chaque année (chiffres de 2009) 554 milliards d'euros (soit environ 820 milliards de dollars canadiens), c'est près du tiers (31,1%) des revenus encaissés par les Français. De quoi soutenir la consommation en période crise disent certains, mais est-ce que ces 554 milliards d'euros de prestations malaisées, très coûteuses, avec paperasseries et enquêtes, etc., ne pourraient pas devenir ceci?: 554 milliards d'euros divisés par 64 millions d'habitants français, ce qui donne 8520 euros (environ 12 610 dollars canadiens) par personne et par an pour tous sans la moindre exception, bébés, vieillards, écoliers, ainsi que les handicapés et malades, etc, ou 721 euros (ou environ 1067 dollars canadiens) par mois. Je répète qu'ici je ne parle même pas des dettes publiques et de leur intérêts composés à payer massivement sans fin qui, s'ils étaient transformés en dividendes donneraient des revenus libres inimaginables à chaque citoyen français. Car quand on pense à l'aisance et à l'augmentation du pouvoir d'achat déterminant que produiraient seulement ces 721 euros mensuels de dividendes, en dehors des autres revenus (pour ceux qui en ont), alors que les impôts auraient disparus pour l'essentiel et tous les prix seraient allégés de l'énorme montant accumulé d'intérêts à payer qui augmentent actuellement les prix d'un gros tiers au moins et qui représentent l'addition de ce que paient en intérêts toutes les parties économiques impliquées dans le marché général. Ce serait un rénération de fond et une renaissance authentique.
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Enfin voici, pour terminer, en abrégé, un petit extrait tiré du livre de Lanza del Vasto - Les Quatre Fléaux -, chapitre 3, paragraphe 2.
Lanza del Vasto (1901-1981) était un grand auteur franco italien, devenu hindouiste, il fut un ami très proche de Gandhi, puis, il fit retour au christianisme par "nécessité logique" selon ses propres termes, après la lecture de Saint Augustin.
(début de l'extrait)
Comment la Possession engendre la Misère.
"La possession, étant chose de raison, se pose avec une valeur générale, mais cette raison faisant suite à la Chute, la Possession généralise son contraire: La Misère.
La Misère et l'Opulence sont le revers et l'avers de la même monnaie.
En fait posséder veut dire exclure, ou bien rien ne veut rien dire du tout.
Et nul traité d'Économie ou de Philosophie n'explique et ne démontre mieux la nature de la Possession qu'une planche clouée portant ces simples mots: Propriété privée, défense d'entrer.
Même si la nature fournissait à tous les besoins de tous, la crainte-de-manquer qui est vague et sans limites, poussant chacun à l'accumulation illimitée, finirait toujours par instaurer le manque et justifier la crainte, par un cercle vicieux.
C'est par un tour de notre Connaissance-du-Bien-et-du-Mal que l'excessive prudence crée le danger et l'excessive avidité, la pénurie.
Il suffit que quelques-uns veuillent posséder pour que tous se voient forcés de gagner pour ne pas mourir. C'est ainsi que l'abus fait de l'abus un besoin et un droit.
Mais le manque que la richesse crée autour d'elle est nécessaire à son maintien. Il est évident que la valeur du sou que j'ai dans ma poche dépend entièrement de son manque dans la poche d'un autre. S'il ne manquait à personne, personne n'en voudrait et il ne serait même pas bon pour le fumier.
Or l'homme qui est seul riche au milieu d'un peuple de pauvres se trouve de ce fait considérablement plus riche que s'il était entouré de voisins riches, et disposant de plus de moyens de s'enrichir.
Il possède aussi une conscience plus claire et une jouissance plus grande de ses possessions.
(....)
La jouissance spécifique de la richesse c'est: (....) jouir de ce dont un autre ne peut jouir.
Il n'est d'ailleurs pas du tout nécessaire de jouir de ce qu'on a pour se réjouir de la considération que les autres ne l'ont pas. Cette satisfaction purement spéculative, autant que négative et fausse, s'appelle orgueil (....)."
(fin de l'extrait)
par M. Renaud L a i l l i e r
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