Clearstream, 11-Septembre, Ferraye, les dossiers dans la tour du WTC no 7 Le WTC 7 , la tour Salomon, abritait, entre autres: des bureaux de la C.I.A., les dossiers Ferraye des services secrets et de la D.E.A, de l'I.R.S. (Internal Revenue Service, le fisc américain), le bunker du maire de New York, Rudolph Giuliani, ainsi que le SEC (Securities & Exchange Commission), qui a perdu quelque 3 000 à 4 000 dossiers concernant des fraudes importantes à Wall Street et dans le monde (ex. Worldcom, Enron, UBS, Madoff, Clearstream etc.) et des lingots d'or. http://ferraye.blogspot.com/2009/08/la-tour-no-7-la-tour-salomon-la-3eme.html http://desiebenthal.blogspot.com/2008/12/les-cupides-ne-reculent-devant.html Éric Raynaud : « aux États-Unis, plus aucun expert ne prend le risque de défendre un point précis de la version gouvernementale » Huit ans après les attentats du 11-Septembre, le journaliste Éric Raynaud publie un livre sur l'état de la contestation de la version gouvernementale aux États-Unis. Si les autorités s'accrochent à leur version des événements, plus aucun expert ne se risque à la soutenir dans ses détails. Les médias francophones, qui se sont bouchés les yeux et les oreilles durant tout ce temps, lui font bon accueil. Son approche dépolitisée permet en effet de rétablir un consensus dans la société et de combler le gouffre qui s'est creusé entre la presse et le public. |
Thierry Meyssan : Vous venez de publier 11-Septembre, les vérités cachées (éditions Jean-Paul Bertrand). Vous y faites le point sur les arguments contestant la version gouvernementale des attentats de 2001. Vous passez en revue de très nombreux sujets, cependant quels sont, selon vous, les éléments les plus importants dont on dispose aujourd'hui et que l'on ignorait il y a huit ans ? Éric Raynaud : Un fait majeur, pour moi, a été la divulgation du rapport de la commission d'enquête mise en place par l'administration Bush-Cheney à l'été 2004. Les conclusions en étaient tellement inacceptables, intellectuellement, qu'elles ont excité la curiosité des penseurs, des scientifiques, des universitaires, des experts, etc. Leurs travaux très rigoureux amènent aujourd'hui, huit ans après, à accepter que deux faits majeurs sont avérés. Le premier est qu'aucun avion de ligne ne s'est écrasé contre le Pentagone ; le second est qu'en aucun cas, les effondrements des tours jumelles, les Twin Towers, n'ont été dus aux impacts des Boeing 767 et aux incendies de kérosène. En fait, la version officielle expliquant les deux faits les plus marquants, les plus spectaculaires de ce 11 septembre 2001, est aujourd'hui disqualifiée. TM : Certes, mais ces éléments étaient déjà disqualifiés avant la publication de ce rapport. Pourquoi celui-ci a t-il fait basculer une partie de l'opinion publique et suscité les associations que vous évoquez dans votre livre ? Éric Raynaud : Effectivement, ces faits étaient connus. Mais par des gens qui traquaient la vérité chacun dans leur coin, et étaient totalement marginalisés. Je pense que vous connaissez bien ce genre de situation… TM : Ne peut-on pas considérer les choses sous un autre angle : lorsque j'ai émis les première critiques, il n'y avait pas de version gouvernementale cohérente, mais une multiplicité de bribes émanant d'agences diverses. On me répondait toujours que je n'avais pas compris. En essayant de rassembler toutes ces bribes en une narration unique, la Commission présidentielle a rencontré la quadrature du cercle. Son travail a surtout montré que l'on ne pouvait pas raconter cette histoire de manière cohérente. Elle a d'ailleurs éludé de nombreux problèmes jusqu 'à oublier l'effondrement de la Tour 7 ?
Éric Raynaud : Je pense que de toutes façons, le rapport de la Commission d'enquête était voué au sort qu'il a connu, c'est-à-dire le rejet pur et simple de ceux qui attendaient l'administration Bush au tournant. Les attentats ont été un tel faisceau d'événements tous uniques, les uns paraissant logiques, d'autres beaucoup moins, que la tâche s'avérait impossible. Du reste, George Bush ne s'y était pas trompé, en refusant dans un premier temps la création d'une telle commission. Il a cédé seulement devant la pression populaire, mais en essayant de « border » au maximum : pas de moyens, pas d'argent, peu de temps, et un homme du sérail pour directeur exécutif. TM : Dans une affaire d'État comme celle-là, les témoins se dédient. Vous citez à l'instant Jimmy McIntyre, le correspondant de CNN au Pentagone. Le 11-Septembre, il est formel : aucun avion de ligne ne s'est écrasé sur le bâtiment. Mais le même Jimmy McIntyre organise en avril 2002 une longue émission spéciale de CNN où il assure que je m'exprime par anti-américanisme et qu'on ne peut pas douter que le vol 77 se soit écrasé là. La Commission n'a auditionné que les témoins qui se sont rétractés et à écartés tous ceux qui persistaient à contredire la version bushienne. Éric Raynaud : Oui, James McIntyre s'est dédit sans aucune honte sur CNN. Il n'empêche que ses paroles de la première heure sont toujours accessibles. L'autre confrère, en revanche, Bob Plugh, n'a jamais changé sa version d'un iota.
Quant à la mémoire collective, il est connu qu'elle est sélective. Et qu'elle ne retient —je parle du public— que ce qu'elle entend ou lit dans les médias. Or, les médias états-uniens, qui nous ont pourtant habitué à mieux, n'ont fait leur travail que les deux, trois ou quatre jours suivant les catastrophes. Walter Pinkus du Washington Post, un des vétérans les plus capés de la profession, ne dit pas autre chose. TM : Ce ne sont pas les seuls événements oubliés. Savez vous qu'aucun des grands patrons ayant son bureau dans le WTC n'y était présent ce jour-là, parce qu'ils étaient dans le Nebraska. Précisément sur la base militaire d'Offutt où le président Bush les a rejoint dans l'après-midi. Cette information n'était pas dans mon livre, je l'ai publiée peu après dans le principal quotidien espagnol El Mundo, qui est aussi mon éditeur espagnol. Éric Raynaud : Oui, j'ai appris qu'un certain nombre de « conseils d'administration » ont été « décentralisés » du World Trade Center ce jour-là… Ce qui est bien sûr un élément éminemment important, surtout avec l'information que vous apportez. Là aussi, je pense qu'une fois la machine emballée —et à mon avis elle frémit—, ces choses-là sortiront. TM : Votre livre montre que, s'il existe encore des institutions pour défendre la version gouvernementale des attentats, ou des experts pour en soutenir les conclusions en général, plus aucun professionnel ne prend le risque de défendre précisément un point contesté. Par exemple, on va continuer à déclarer qu'Al-Qaida a attaqué le Pentagone, mais plus aucun expert n'osera dire qu'il a identifié des restes de Boeing sur la scène du crime. Ou encore, on va raconter et même porter au cinéma la révolte des passagers de l'avion disparu en Pensylvannie, mais plus aucun expert n'ose encore citer comme authentiques les communications téléphoniques dans lesquelles les passagers auraient témoigné de cette révolte. Comment expliquez-vous que l'on puisse s'accrocher à la version gouvernementale quand il n'existe plus aucun élément pour l'étayer ? Éric Raynaud : Je pense simplement qu'ils n'ont pas d'autre choix. J'écris dans mon livre que leur position est absolument intenable désormais, mais quelle alternative ont-ils ? Aucune, sinon persister dans le déni ou, pour certains, être condamné à quelques centaines d'années en prison. TM : Vous vous êtes appliqué à récapituler des faits et à n'en donner aucune interprétation. On distingue souvent trois hypothèses : soit l'administration Bush ignorait tout des attentats à l'avance, soit elle en était renseignée mais les a laissé perpétrer, soit elle est impliquée dans leur réalisation. Comment se situe aujourd'hui l'opinion publique aux États-Unis ?
Éric Raynaud : La position des Truthers, et notamment de David Ray Griffin, l'une de leurs têtes pensantes, que j'ai rencontré, est claire : « It's an inside job », m'a-t-il dit sans sourciller. C'est-à-dire un coup monté de l'intérieur, donc votre troisième hypothèse. Nous étions seuls, autour d'un café, et cette confidence m'a frappé, venant d'un homme aussi précis que prudent et futé dans ses déclarations publiques. TM : Aux États-Unis, le Mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre réclame la « réouverture d'une enquête ». Ces citoyens états-uniens semblent penser qu'il s'agit d'un fait divers qui pourrait être un jour jugé par des tribunaux civils et que la Raison d'État n'existe pas. Or, quellle que soit l'interprétation que l'on retienne des événements, il est clair que ces attentats ne ressortent plus uniquement du droit national US, mais du droit international, et que l'administration Bush a tout fait pour cacher la vérité, soit directement, soit par l'intermédiaire de la commission d'enquête présidentielle. Que signifie donc cette revendication d'enquête judiciaire ? Éric Raynaud : Je suis tout à fait de votre avis : ce qui s'est passé le 11 septembre 2001 n'a pas été autre chose que la fabrication d'une justification d'opérations déjà planifiées en Afghanistan, puis en Irak. Et à mon sens, ce genre de choses ressort d'un Tribunal pénal international.. TM : Le 11-Septembre est un événement US aux conséquences mondiales. Vous avez choisi de traiter longuement du Mouvement pour la vérité aux USA et d'expédier en quelques paragraphes les réactions dans le reste du monde. Est-ce à dire que seul ce qui se passe au centre de l'Empire a de l'importance ou de la crédibilité ? Éric Raynaud : Non, bien sûr. C'est justement parce que les événements mondiaux issus du 11 Septembre me sont absolument insupportables que j'ai écrit cet ouvrage. Simplement, j'ai aussi pris pour angle qu'en France, on ne connaît pas assez la genèse de ce début de troisième millénaire catastrophique. En Europe francophone globalement et en France en particulier, on ne sait parler de cet événement qu'à travers l'anathème, l'insulte et l'imprécation. J'ai voulu donner un socle pour une base de discussion saine, entre grandes personnes, à propos d'un événement qui a totalement changé le monde.
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