jeudi 8 mai 2008

Recevant mercredi les députés UMP pour son premier anniversaire à l'Elysée, M. Nicolas Sarkozy reparle de Clearstream.

La grande manipulation, ne jamais parler de l'affaire Ferraye, le vol notamment par DSK de milliards de dollars de royalties et d'impôts au détriment notamment des français.

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La vraie affaire, celle du Koweït-Gate, le vol des royalties de M. Ferraye, l'inventeur des deux brevets qui ont permis d'éteindre tous les puits en un temps record

L'argent meurtrier par milliards au pouvoir ?

Clearstream une grande mystification ?

C'est sans doute la plus grande mystification judiciaro politico-médiatico-policière de tout le millénaire, qui n'est pas bien vieux je vous le concède. Avec en maître de cérémonie Caliméro et ses spin doctors. Après Villepin qui clôt le dossier d'instruction par une lettre envoyée à Zig et Puce, les juges Huy et Pons au comportement étrange, qui résume son point de vue de l'affaire, lettre que publie Marianne et qu'il est intéressant de lire, c'est aux parties civiles de s'enrager de cette enquête uniquement au profit de Sarkozy comme le révèle Libération.

Contrairement à ce qu'ont finalement fait croire Médias, Justice, Police et Politiques, l'affaire Clearstream ne commence absolument pas en janvier 2004 (le 9 au quai d'Orsay dont le locataire est l'ennemi juré et présenté comme conjuré contre Nicolas le martyr) mais bien avant. Les carnets d'Yves Bertrand - un super agent qui garde ses notes comme un amateur, c'est ébouriffant non ? - nous éclairent d'une note qui met en cause en mai 2001 Imad Lahoud. Déjà. Jospin est Premier Ministre, Villepin n'est pas aux commandes (à moins que ma perception de la vie politique soit erronée). On assiste à une histoire de pieds nickelés ou cet informaticien de "génie" recruté ( ?) par la DGSE après avoir servi d'informateur aux RG dont le patron était ce même Bertrand. Il faut donc avoir la conscience aiguë que, bien avant que de Nagy Bocsa soit sur ces fameuses listes des noms étaient inscrits : Dominique Ambiel en novembre 2003, six mois avant notre aimé Guide, Maître Guilloux, Alain Madelin, Dominique Strauss Kahn, Jean-Pierre Chevènement, Laurent Fabius, Patrick Ollier. En fait ce ne sont pas deux ou trois noms, mais plusieurs centaines de la politique, des affaires, des médias. Cela a commencé par des personnalités du monde de l'aéronautique et militaire pour déstabiliser Thomson puis intéresser Gergorin (à l'époque vice-président d'EADS en pleine bataille pour le pouvoir entre Forgeard et Camus) à l'histoire, puis du monde de la DGSE et ou des RG et enfin des politiques avec en dernier lieu et seulement en dernier lieu le Chef. L'habileté du leader de l'UMP a été de se poser en victime avant même que la presse ne soit au courant de l'inscription de son nom sur les listes. Ce point précis n'est pas à négliger. Un enquêteur quelque peu sérieux, voyant des centaines de noms dont de nombreux politiques de tout bord, s'interrogera sur la véracité de cette liste. Si des sondages révèlent qu'il y a des erreurs il sera circonspect. Un journaliste sérieux verra qu'un nom noyé parmi d'autres ne peut avoir en l'état une connotation de cabale politique. La ruse des spin doctors n'a pu que dépasser les espérances de la victime internationale, l'autocentré Sarkomoi. En effet, si la presse faisant son métier mettait sur un même pied d'égalité Madelin, cité 6 mois avant Sarkozy, Strauss Kahn, Ambiel, Fabius, Ollier, Chevènement et tous les industriels de Thomson et notre Mouton Sacrifié, l'affaire se meure d'elle-même. Mais si on lui donne à croquer un bon petit scoop qui sent les tirages à mille lieux à la ronde elle perd les pédales et toute retenue. Dans le premier cas, il y a tant de noms, la chronologie est telle que cette affaire apparaît tout simplement comme celle d'un fou qui veut se faire mousser et invente des affaires qui sortent les unes après les autres comme des poupées russes, ce qui plaît bien aux esprits tordus et aux complotistes de tout bord, commençant par l'aéronautique et l'affaire des frégates de Taiwan. Sont cités à l'époque Alain Gomez et Pierre Matinez, anciens PDG et responsable de la sécurité de Thomson, et Philippe Delmas ancien vice-président d'Airbus qui fera un tour par la garde à vue. Imad Lahoud, faut-il le rappeler, grâce à son frère, travaille pour EADS. De son côté Gergorin veut démontrer que Lagardère a été assassiné par un groupe international d'industriels et de financiers et la lutte fait rage entre Philippe Camus et Noël Forgeard pour la présidence de ce même conglomérat, EADS. Cette affaire de listing est du pain béni pour lui. C'est donc cette alliance de circonstance entre un aveuglé par sa quête et un malade qui veut exister que se développe l'affaire. Lahoud pour se rendre plus crédible ajoute mensonge sur mensonge, enrichit sa liste. Ce docteur Frankenstein a créé son Moloch qui va finir par vivre sans lui. Par trois fois au moins, comme un drogué qui a besoin de plus en plus de drogue pour faire de l'effet, il va augmenter ses listing. Gergorin qui poursuit son Graal et veut tenir la promesse qu'il s'est faite à lui-même de découvrir les assassins de Lagardère va avaler les listes comme un avaleur de sabre sa lame. Gergorin va tirer toutes les sonnettes afin de faire aboutir sa mission. Chaque nouvelle piste de ce listing lui permet, croit-il, d'accréditer son obsession. Le passé sulfureux et trouble de Lahoud, son passage en prison, ses déclarations extravagantes d'agents secrets, font de lui l'acolyte idéal de Gergorin. Il va donc entraîner dans son délire - j'ignore parfaitement si Lagardère a été assassiné - les hommes influents qu'il connaît. Il se trouve que parmi eux il y a Villepin dont il fut le supérieur hiérarchique. Villepin est puissant. Villepin a l'oreille de Chirac. Villepin est un cordon que l'on peut tirer avec quelques utilités. Se servant des listings qui grossissent comme une grenouille qui veut se faire aussi grosse qu'un bœuf et qui bien évidemment va exploser et éclabousser celui qui était présent à l'instant de la découverte qu'elle n'était qu'une grenouille. Clearstream était la bonne voie pour intéresser tout un monde. Denis Robert a en son temps déclaré assez fortement - ce qui lui a valu et lui vaut des ennuis répétitifs et procès à répétition - tout le bien qu'il pensait de cette société de compensation luxembourgeoise. Pour lui, cette société opaque et protégée du grand Duché est une lessiveuse à argent louche. Le cocktail est parfait : de l'argent qui a une odeur, des services secrets, des hommes influents impliqués, des politiques sur lesquels le soupçon de corruption est fixé à leur image comme une arapède sur un rocher (celui de Monaco au hasard), et un alchimiste qui tente un coup. Il va donner un sens bien différent à tout cet imbroglio sans queue ni tête, ou plutôt à mille queues et mille têtes. Comme la paresse et l'envie de briller sont des propriétés communes, la presse, la police - il faut rappeler qu'en 2005 et 2006 le ministre de l'Intérieur n'était pas un étranger pour ceux qui suivent la politique et les affaires courantes de la France - les hommes politiques et la justice vont s'empresser de s'engouffrer dans une simplification facile, agréable et glorieuse. Deux juges, Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, surnommés Zig et Puce, vont suivre le fil d'Ariane que déroule devant eux Sarkozy. Alors qu'il y a une montagne de plaignants, alors que le dernier à se porter partie civile, près d'un an après les faits, est notre Massimo bien connu, la justice suivra le précepte chrétien et paradisiaque : les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers. Sarko passe en tête. Oubliés, méprisés, rejetés les autres, ceux qui sont tout aussi innocents, ceux qui ont porté plainte assez vite. L'affaire ne commence qu'en janvier 2004. La presse qui n'est pas ennemie de ses tirages voit là une aubaine : une guerre des chefs, du saignant, si saignant que notre Doux Evangélisateur dit assez haut pour que cela parvienne à nos oreilles prudes qu'il pendra à un croc de boucher celui (en l'occurrence Galouzeau) qui lui avait fait le coup.

La question qu'aurait dû se poser nos Zig et Puce était la suivante : pourquoi quelqu'un qui dit que sa réputation est salie attend-il si longtemps pour porter plainte (plainte janvier 2006, faits connus à l'été 2004) alors que tout péquin moyen aurait porté plainte dans l'heure ? La réponse est simple. C'est lui qui a fait divulguer dans la presse l'insinuation qu'il était attaqué par ses ennemis pour le salir. Et les autres politiques serait-on tenté de lui dire ? S'il était seul cela avait un sens. Avec les autres cela n'en a plus, car s'ils sont innocents comme lui, l'effet serait désastreux pour la combine, la manœuvre stupide, en tout cas ni aux yeux de la justice ni à ceux des journalistes le nez sur les déclarations pro domo de Sarkozy. La machine à victimisation était en cours. Sans aucun recul les médias se sont jetés sur le morceau. Petit à petit les regards se tournent vers Villepin et se détournent de toutes les autres victimes. La plus grande mystification judiciaro-politico-médiatico-policière de tout le millénaire s'est mise en route. Caliméro a joué sur du velours. S'il a pris son temps pour porter plainte c'est pour deux raisons : 1- laisser à ses insinuations et ses colères de crocodile faire son effet et étouffer dans l'œuf toute velléité de faire une enquête saine et objective. 2- vérifier que le stratagème fonctionne avant de choisir son cap : le magnanime (genre abandon de plainte du SMS) si cela ne suivait pas le cours tracé par le maléfique, ou son contraire : enfoncer le pieu à coup de masse quand la justice l'avait bien planté dans le dos de Villepin. Du côté médiatique c'était un beau combat de coqs en perspective. On adore. La subjectivité a battu à plate couture Descartes. La justice et la presse se font les alliés objectifs du futur président. Zig et Puce trop contents de se payer un des hommes les plus puissants de France vont l'humilier, le traquer, s'acharner sur lui au détriment de toute autre piste et des autres victimes. Alors que Villepin qui avait la possibilité d'éviter la justice régulière en allant devant la Haute Cour de Justice, se conforme à une sorte de code d'honneur qui veut qu'il se sente un justiciable comme un autre, on ne lui en saura aucunement gré. Cette même justice qui laisse libre DGS et enferme Kerviel. Au fil de l'instruction, tout démontre qu'il sera très difficile de prouver que Villepin était au courant de la fausseté de ces listings et qu'il en aurait abusé pour sa lutte contre son ennemi de toujours. Ils ont pourtant en commun une chose, c'est qu'il y a pour eux beaucoup de cons qui les entourent. Ce qui prouve définitivement que cette histoire a été orientée par la justice, orchestrée par la presse complice, c'est ce qui va entourer la fin de l'instruction. Zig et Puce ont été contraints d'entendre Yves Bertrand. Malgré les révélations des carnets de celui-ci, ils refusent la confrontation avec sa subordonnée Brigitte Henri qui pourtant ne dit pas les mêmes choses que lui. Par ailleurs ce grand chef du renseignement déclare la guerre à la justice en disant clairement qu'il a des billes.Dans ses billes on retrouve des noms comme Hervé Seveno et Alexandre Djouhri qui passent pour être proches de Bernard Squarcini, l'homme mis en place par Sarkozy aux RG. En d'autres mots si vous me touchez de trop près, je balance. Message reçu ? En tout cas, alors que la révélation de ces carnets, qui auraient dû être trouvés bien avant fin 2007 si la justice avait fait son travail, la justice ne veut pas en savoir plus.

On voit que l'affaire ne va pas en rester là, notamment lorsque l'on lit ce qu'en dit Libération :

Non sans perfidie, ses avocats mentionnent un extrait inédit des auditions du général Rondot, se disant étonnés de l'apparition tardive du nom de Sarkozy dans les listings, mais pas de celui de Brice Hortefeux : « Sans vouloir offenser monsieur Hortefeux, compte tenu des rumeurs colportées, sa présence sur les listings ne m'aurait pas parue totalement invraisemblable. A l'inverse, la présence du patronyme de monsieur Sarkozy m'apparaissait aberrante et suspecte. »

et

Trappe. Les plus remontés sont les parties civiles (autres que Sarkozy lui-même) passées à la trappe. Leurs noms sont pourtant apparus mi-2003, six mois avant l'actuel Président. Mais pour les juges, l'affaire Clearstream commence en janvier 2004 dans le bureau de Villepin... Allain Guilloux, avocat poursuivi dans l'Angolagate, n'entend pas en rester là. C'est sur son insistance que d'Huy et Pons ont été contraints, en dernière ligne droite, d'entendre l'ancien directeur des RG, Yves Bertrand, et sa fidèle enquêtrice, Brigitte Henri. Guilloux exige de relancer l'enquête sur les RG : « Un survol des cahiers Bertrand et des notes Henri permet de constater qu'y figurent des noms mentionnés également sur le listing Clearstream. Ces patronymes ont un point commun : tous ont été soupçonnés d'appartenir au réseau de financement occulte, réel ou supposé, de monsieur Pasqua. » Bien loin d'une simple bagarre Villepin-Sarkozy.

Des milliers de pages de cette affaire, c'est une souris qui va sortir vraisemblablement. La justice n'a plus en main qu'une espèce de note de synthèse de la police, dont on sait qui la dirigeait et qui la dirige, qui suppose que Villepin avait fait tout ce remue-ménage pour empêcher Sarkozy de quoi ? de prendre la tête de l'UMP ! Ces policiers-là devraient retourner à Saint-Cyr l'école, qui porte bien son nom, afin de revoir leurs manuels. Il est inutile d'énumérer les raisons qui démontrent à quel point cela est ridicule. Que dans cette histoire Villepin ait sauté de joie à la possibilité de détruire Sarkozy s'il était avéré que celui-ci ait eu des comptes douteux ne l'est pas (douteux ah ah), mais quant à en faire l'instigateur et quant à supposer qu'une fois révélée la fausseté il aurait persisté me semble de la plus parfaite invention, en fait non de l'invention mais de la construction intellectuelle qu'a réussi à faire avaler l'équipe de communicants du chef du Château.

Tout ce qui a commencé par l'affaire des frégates de Taiwan, puis par la lutte entre Forgeard et Camus, et qui ne s'est vu greffer qu'en queue de peloton l'affaire politique qui est un volet groupusculaire en regard du reste mais que la justice et la presse par un beau tour de passe-passe ont réussi à faire gonfler inversant l'iceberg et faisant croire que la pointe avait autant d'importance que la partie immergée, est insignifiant. Il y en a qui vont payer. On les connaît : Gergorin et Lahoud. Quant à la manipulation du roitelet, j'espère bien qu'elle va se retourner contre lui si la justice du procès veut bien passer.

Quelques liens intéressants :

Libération

Bakchich

Bakchich

Bakchich

Bakchich

La bataille entre Forgeard et Camus, avec l'arrestation de Delmas.

La note de police qui arrive par hasard juste à la clôture du dossier en février 2007 et par hasard révélée par le Figosky

Article sur l'affaire


Si un article passe sous silence l'affaire Ferraye dans ce contexte, c'est qu'il est orienté, manipulateur, manipulé  ou très mal renseigné.

Ils sont allé jusqu'à fabriquer un rapport "médical" pour déclarer M. Ferraye comme "fou", alors que le "médecin" n'a jamais vu son "patient".

Ce médecin a été blâmé par l'ordre des médecins, ce qui est passé sous silence par les "journalistes" aux ordres de leurs maîtres.

Même TF1 a été censuré par DSK...

Avec mes meilleures salutations.

François de Siebenthal
http://desiebenthal.blogspot.com/
http://ferraye.blogspot.com/

Présent :
La femme est, comme toujours, l'avenir de l'homme, et réciproquement. Si qua fata sinant...:-)
http://www.union-ch.com/file/portrait.wmv

http://www.non-tridel-dioxines.com/
http://www.m-c-s.ch/ et
www.pavie.ch/mobile
www.pavie.ch

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