Le Canton de Genève a livré à Kashoggi les fonds énormes volés par les Marcos par corruption au plus haut niveau dans la "République" de Genève...et sans aucune enquête sérieuse pour empêcher que çà continue...et dans un silence complice de la plupart des "autorités".
Les scandales analogues continuent sans fin visible...Des innocents paient pour les coupables.
Affaire Ferraye, Elf, Sirven, Leuna, Frégates de Taïwan, fonds Montesinos (Pérou), Marcos (Philippines), Mobutu (Ex-Zaïre), Abacha (Nigeria)… Plus récemment, Hussein (Irak), Salinas (Mexique) ou Duvalier (Haïti).
Pétrole contre nourriture, Brozicek, Davidoff, Barschel, Marc Roger, Football club du Servette, Gastikah, Banque cantonale de Genève, BCV, Fonds de pension...
Les risques de guerres et d'explosions nucléaires sont sérieux. Ceux qui n'ont plus rien à perdre peuvent déclencher des catastrophes.
Invitation à réfléchir sérieusement avant qu'il ne soit trop tard.
Restituer les biens mal acquis : une situation d'urgence
Alors que plusieurs pays du Sud sont le théâtre des « émeutes de la faim » qui s'amplifient, la question de la restitution des biens mal acquis de potentats africains se pose avec une nouvelle acuité. Des centaines de millions de dollars liés aux biens mal acquis par des dictateurs resteraient bloqués en Suisse. Leur restitution directe pourrait servir à l'aide alimentaire d'urgence
Gilles Labarthe / DATAS
Entre 100 et 180 milliards de dollars : ce serait la somme des magots détournés par des dictateurs ces dernières décennies. S'il fallait aussi tenir compte des détournements opérés par leurs proches, les chiffres dépasseraient 1 000 milliards, selon une estimation de Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI. Où s'envole tout cet argent spolié aux populations locales, principalement dans les pays du Sud, toujours « en développement » ? En grande partie, vers les paradis fiscaux et des Etats qui soutiennent ces régimes corrompus. En France, par exemple, où des potentats africains comme Bokassa ou Eyadéma profitaient d'appuis politiques et d'amitiés en très haut lieu. En Suisse également, comme le montre un document de travail du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD, voir note (1) ) qui a servi de base à une plainte collective déposée à Paris concernant les « biens mal acquis » (lire les encadrés).
Le phénomène n'est pas nouveau. En Suisse, les affaires se sont succédées, défrayant la chronique : fonds Montesinos (Pérou), Marcos (Philippines), Mobutu (Ex-Zaïre), Abacha (Nigeria)… Plus récemment, Hussein (Irak), Salinas (Mexique) ou Duvalier (Haïti) : plus de 7 millions de dollars qui restent bloqués en Suisse malgré l'approche de la date butoir (31 août 2008), tandis que le pays est lui aussi, comme le Cameroun, secoué par les « émeutes de la faim »…
Au total, plus d'un milliard se trouverait toujours bloqué dans nos coffres, dans l'attente d'une décision judiciaire définitive. Qu'en est-il de tout ce patrimoine ? Même en se concentrant sur la seule Afrique subsaharienne, la liste est édifiante. La disproportion entre les sommes recherchées et les sommes rendues, aussi. Le cas Abacha semble une exception (2).
4 à 5 milliards de dollars : c'était la fortune attribuée à Mobutu. Elle aurait pour une bonne moitié été planquée en Suisse. Seuls 3 millions ont effectivement été restitués au nouveau gouvernement de Kinshasa, au terme d'une longue procedure. Et la villa de Mobutu à Savigny (Vaud), mise en vente (3). « Environ 8 millions de francs suisses restent gelés, montant confirmé par les autorités suisses à notre demande », nous précise à Bâle Max Mader, d'Action place financière suisse. Il souligne que le délai est fixé à fin 2008 pour la restitution de cette somme.
Pour le Mali, la Suisse a certes rendu 2,4 millions de dollars du dirigeant Moussa Traoré (chassé du pouvoir en 1991). C'est bien peu : sa fortune était estimée à 1 ou 2 milliards, provenant en partie de centaines de kilos d'or enfouis dans des caisses métalliques et expédiées en Suisse. Pour la Côte d'Ivoire sous Houphouët-Boigny, qui avait une belle propriété à Cologny, la pêche au trésor en Suisse serait encore plus fabuleuse, a en juger par la liste établie par le CCFD (voir ci-dessous).
Voyons le sinistre Charles Taylor (Liberia, 1989-1996), inculpé pour crimes de guerre et jugé en ce moment devant le Tribunal spécial des Nations unies pour la Sierra Leone (TSSL) à La Haye : sur les 3 milliards amassés sur la vente, entre autres, de diamants du sang, de trafic d'armes et de bois tropicaux, seuls 2,1 millions ont été bloqués en Suisse… Là aussi, des experts s'interrogent : on sait pourtant qu'en 2002, « 25 % des fonds en provenance d'Afrique et déposés dans les banques suisses étaient libériens. Monrovia y disposait ainsi de 3,8 milliards de dollars (placements faits par le gouvernement et fonds détournés). Une somme supérieure à celle placée par l'Afrique du Sud (2,4 milliards de dollars) ou le Nigeria (900 millions de dollars), selon les estimations de la Banque nationale suisse », explique Anne Kappès-Grangé, journaliste à la rubrique économique de Jeune Afrique.
Autre procédure actuellement en cours au niveau international : celle concernant les fonds d'Arap Moi (Kenya, 1978 et 2002, despote notoire dont la fortune était estimée à 3 milliards de dollars, qui a inspiré le célèbre romancier John Le Carré). Dès 2003, le nouveau gouvernement kenyan a fait appel à un cabinet d'enquêteurs américains, Kroll Associates, spécialistes des affaires de restitution d'avoirs illicites, pour retrouver le magot volé (4). « On retrouva des comptes bancaires d'Arap Moi à la Citibank et à l'Union bancaire privée en Suisse », note le rapport du CCFD. Interrogé sur ce cas à Berne, le porte-parole de l'Office fédéral de justice, Folco Galli, répond que pour Arap Moi, « rien n'est bloqué en Suisse ».
L'enquête de Kroll retrace pourtant la fortune exfiltrée vers une trentaine de pays – dont plusieurs centaines de millions vers la Suisse, via une dizaine d'établissements bancaires, dont certains situés à Genève . Un des principaux intermédiaires de cette époque : Gabriel Moussa Katri, aussi branché sur des réseaux nigérians. Il est alors décrit par les chargés d'investigation comme « l'un des plus importants blanchisseurs d'argent à Genève ». A ce jour, « seul le Royaume-Uni a ordonné en 2005 le gel de près de 1 milliard de dollars volés dans les caisses de la Banque centrale du Kenya et transférés sur des comptes bancaires en Grande-Bretagne », poursuit le CCFD.
Faute d'informations, le rapport du CCFD « sèche » aussi sur la fortune exfiltrée des anciens potentats africains qui ne font l'objet d'aucune procédure en cours, mais qui posent problème. « De forts soupçons existent sur des biens mal acquis au Tchad, Togo, Centrafrique, Cameroun… ». Après 38 ans de règne et une fortune familiale estimée à 4 milliards de dollars, une enquête aurait pu être ouverte pour récupérer les comptes en Suisse et au Liechtenstein du général Gnassingbé Eyadéma (Togo). Hélas : c'est un de ses fils qui lui a succédé au pouvoir, en avril 2005.
Notes:
(1) « Biens mal acquis… profitent trop souvent. La fortune des dictateurs et les complaisances occidentales », Document de travail, direction des études et du plaidoyer, CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement), Paris, mars 2007. Sur les biens mal acquis en Suisse, voir aussi l'ouvrage collectif de Dominique Froidevaux, Bernard Bertossa, Sébastien Guex, Edouard Dommen, Gérard Perroulaz et Gertrud Ochsner, La Suisse dans la constellation des paradis fiscaux, éditions d'En bas/COTMEC, Lausanne, 2002.
(2) Sur plus d'un milliard placé en Suisse, les trois quarts ont été restitués. 7 millions sont toujours bloqués aujourd'hui, nous informe à Berne l'Office fédéral de justice.
(3) Une vue aérienne de son ancienne demeure est disponible sur le site : www.swisscastles.ch
(4) Pour un apercu, lire: Xan Rice, "The looting of Kenya. Leak of secret report exposes corrupt web", The Guardian, 31 août 2007.
Houphouët-Boigny, investisseur en Suisse
Parmi les perles trouvées dans le rapport du CCFD et concernant la Suisse, celle-ci : « Félix Houphouët-Boigny dirigea la Côte d'Ivoire pendant trente-trois années, de 1960 à 1993. Il fut sans doute l'un des chefs d'Etat africains les plus riches d'Afrique. R. Baker évalue sa fortune à 7 milliards de dollars. Le Quid, en 1992, un an avant la mort du dictateur ivoirien, l'évaluait à 11 milliards. Le président ivoirien aurait possédé une dizaine de propriétés en région parisienne (…). A cela s'ajoutent d'autres propriétés, si l'on en croit la Lettre du Continent. Il détenait aussi une maison en Suisse (Chêne Bourg) et une propriété en Italie, à Castel Gondolfo. Il possédait aussi des comptes à l'étranger, notamment en Suisse (UBS, SIB, Everlasting). Il avait d'ailleurs déclaré à des enseignants ivoiriens en grève : « Quel est l'homme sérieux dans le monde qui ne place pas une partie de ses biens en Suisse ? ». Pays qu'il connaissait bien puisqu'il y avait de multiples sociétés immobilières (SI Grand Air, SI Picallpoc, Intercafco) et était actionnaire des bijouteries horlogeries huppées de Genève : Piaget et Harry Winston. Cet argent, il l'obtenait principalement du pillage des ressources du pays, café et cacao. (…) Son successeur, Henri Konan Bédié, a connu plus d'ennuis. Non pas en France, où il entretenait des relations avec les hommes politiques qui lui offrirent d'ailleurs l'exil quand il fut renversé par un coup d'Etat en décembre 1999. Mais en Suisse, où ses comptes furent gelés le 8 mars 2000 par l'Office fédéral de justice. Ce dernier avait en effet reçu une demande d'entraide judiciaire de la justice ivoirienne pour bloquer les comptes de l'ancien président, qui aurait notamment détourné 24,8 millions de dollars d'aide européenne à la santé. Seulement 5 à 7 millions de francs suisses furent bloqués dans neuf banques concernées. L'entraide judiciaire accordée à la Côte d'Ivoire n'a depuis pas été poursuivie, faute de volonté politique des nouvelles autorités ivoiriennes ».
Quand des intérêts privés sont en jeu, les choses vont plus vite : ainsi en mars 2008, « La société Vistra (Genève), qui avait fait valoir une créance de 3,5 millions d'euros de la SA Gase Immobilier sur l'Etat béninois, a saisi le 14 février des avoirs en Suisse de la Sonapra (coton) et du CNCB (Conseil national des chargeurs du Bénin) », informe La Lettre du Continent.
GLE / DATAS
Retour sur des affaires « françafricaines », courantes et à venir
Villas, comptes courants, fonds de placement, dépôts à terme ou comptes d'investissement sont encore plus difficiles à dépister pour des dirigeants encore en exercice, ayant recours à des prête-noms et des sociétés écran.
Qu'en est-il par exemple de Paul Biya, président du Cameroun depuis 25 ans, qui vient de modifier la Constitution pour briguer un énième mandat, malgré de violents des mouvements de contestation ? Il aurait lui aussi passablement investi en Suisse, notamment dans l'immobilier, selon un de nos informateurs. On sait qu'il passe plus de temps à Genève que dans son propre pays, et qu'il est un excellent client de l'hôtel Intercontinental : Herbert Schott, ancien directeur de l'établissement de luxe, peut en témoigner.
La liste des « biens mal acquis » s'allonge avec les mentions du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Congo-Brazzaville, « caricatures d'une kleptocratie familiale » : trois pays très riches en pétrole, mais classés parmi les plus pauvres du monde, où la population peine à survivre. En 1997, en plein coeur de l'affaire Elf et à la suite d'une commission rogatoire internationale de la France, le juge d'instruction suisse Paul Perraudin, saisissait les comptes de deux protagonistes (Alfred Sirven et André Tarallo), cherchait les bénéficiaires ultimes de cet argent et découvrait un compte bancaire à la Canadian Imperial Bank of Commerce (CIBC) de Genève, dont profitait Omar Bongo.
De son côté, le président congolais Denis Sassou Nguesso « détiendrait des comptes en Suisse, aux Etats-Unis et sans doute en France, pour lesquels il n'a jamais été inquiété », selon le CCFD. Questionné sur les avoirs du clan Sassou Nguesso en Suisse, un confère français nous suggère de regarder du côté du juriste suisse et « agent » spécialisé dans les préfinancements d'affaires pétrolières congolaises, Nicolas Junod . Un autre nous apprend que le demi-frère aîné du président, Maurice Nguesso, aurait créé une fondation qui porte son nom. Elle aurait signé, le 6 mars à Lugano, un accord pour la commercialisation de 180 millions de barils de brut congolais…
Les « affaires françafricaines », avec leus réseaux Foccart, occultes et parallèles, ont presque toujours une antichambre en Suisse. En témoigne un autre scandale, celui de l'implication du fils Mitterrand dans le trafic d'armes en Angola (Jean-Christophe, surnommé « papa m'a dit », a finalement reconnu avoir perçu une « rémunération » de 1,8 million de dollars de la société Brenco, sur un compte en Suisse).
Un dossier qui reviendra très bientôt sous les feux de l'actualité : le procès de l' « Angolagate », qui s'ouvrira le 29 septembre 2008 à Paris. Instruit par le juge Philippe Courroye, actuel procureur de Nanterre, il verra comparaître avec une quarantaine de personnes dont Charles Pasqua, Pierre Falcone, Arkady Gaydamak, Jacques Attali, Jean-Christophe Mitterrand et Paul-Loup Sulitzer. « Ce procès fera référence à des transferts d'argent via la Suisse », nous rappelle à Londres Sarah Wykes, de l'ONG Global Witness.
Gilles Labarthe / DATAS
Biens mal acquis: que des saisies symboliques ?
En portant plainte en mars 2007 pour « recel de détournement d'argent public » contre plusieurs chefs d'Etat africains et leurs familles, qui auraient acquis en France des biens immobiliers grâce à des détournements d'argent public dans leur pays, les associations Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora entendent dénoncer « un scandale qui n'a que trop duré ». Leur action s'inscrit « dans un vaste mouvement international de plaidoyer impulsé notamment par des ONG et des juristes, pour la saisie et la restitution de ces biens et avoirs « mal acquis » », comme l'explique à Paris un porte-parole de Survie.
Les biens des dirigeants africains Omar Bongo (au pouvoir au Gabon depuis 41 ans) et Denis Sassou Nguesso (revenu au pouvoir au Congo-Brazzaville après avoir ordonné une répression meurtrière en 1997, qui s'est poursuivie les années suivantes) sont particulièrement visés par la plainte, la première du genre en France à concerner des despotes encore en exercice.
Après analyse du dossier, le Parquet de Paris annonce le 18 juin l'ouverture d'une enquête préliminaire, confiée à l'Office central de répression de la grande délinquance financière. Depuis, cette enquête « a permis de confirmer intégralement l'ensemble des informations communiquées s'agissant du patrimoine immobilier acquis et utilisé par Denis Sassou Nguesso et Omar Bongo ainsi que par leurs familles », notent les ONG.
Le 23 novembre 2007, la plainte est classée sans suite, « en raison notamment du fait que les infractions dénoncées ne seraient pas suffisamment caractérisées ». Une décision « consternante », selon les associations, qui ne vont pas en rester là. Avec une dizaine d'autres ONG, dont Global Witness et les sections françaises d'Oxfam, Secours catholique Caritas et Transparence International, elles ont lancé en décembre 2007 une pétition pour réclamer la restitution des biens mal acquis des dictateurs aux populations spoliées .
Le 10 avril dernier était encore organisée à Paris la « saisie symbolique » d'un hôtel particulier de la famille Bongo. Situé rue de la Baume, dans le 8ème arrondissement, ce bien immobilier vaut la bagatelle 18 million d'euros. L'action a été initiée par la Cellule françafrique, réseau dénonçant le soutien actif de la France à des potentats africains, en présence d'Odile Biyidi, présidente de Survie et de Marc Ona Essangui, de la société civile gabonaise.
Gilles Labarthe / DATAS
Lire le communiqué :
http://www.asso-sherpa.org/Dossier%20Page%20index/CPbiensmalacquisfr.pdf.
La pétition est disponible en ligne : http://www.biensmalacquis.wb.st
Des campagnes similaires en Suisse
La Suisse est un lieu de séjour privilégié pour des potentats vieillissants qui souhaitent poursuivre leurs affaires au calme. Outre le secret bancaire et les connexions avec de nombreuses filiales de banques suisses établies dans les Caraïbes, certains en profitent pour se refaire une santé à la fameuse clinique privée de Genolier, surnommée « la clinique des chefs d'Etat africains », qui dispose même d'une suite présidentielle. Genève leur donne garantit aussi un accès aux organisations internationales. C'est aussi à Genève, une des capitales du trading pétrolier et du commerce de cacao, qu'est établi le siège pour l'Afrique et le Moyen-Orient de beaucoup de multinationales anglo-saxonnes. C'est à Crans-Montana qui se tient en été un forum économique, sorte de « mini-Davos » dédié à l'Afrique et aux « pays émergeants »…
Au DFAE, on se veut rassurant : « La Suisse a un intérêt fondamental à ce que ces valeurs patrimoniales d'origine criminelle ne soient pas investies dans la place financière suisse. Elle s'est donc dotée d'un arsenal de lois et de procédures pour réprimer le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la corruption, grâce auquel elle peut lutter efficacement contre la criminalité financière des potentats ».
A Genève, l'avocat François Membrez se montre très sceptique : « les dispositions suisses en matière de lutte conter el blanchiment sont insuffisantes pour limiter, voire empêcher l'arrivée du produit de la corruption politique. L'arsenal législatif est aussi insuffisant pour la restitution de ces fonds, on le voit actuellement avec les affaires Duvalier et Mobutu ». A cela s'ajoute le manque de volonté politique.
La multiplication des cas peut faire douter de l'efficacité de nos autorités. Difficile d'avoir une vision claire de la situation : sur la somme des biens mal acquis actuellement bloqués en Suisse, on manque d'informations. Sur une fuite de capitaux estimée à 187 milliards de dollars entre 1970 et 1996 pour les seuls pays d'Afrique subsaharienne, 20 milliards seraient planqués sur des comptes bancaires suisses, selon des chiffres étonnants publiés dans The Economist en juillet 2005. D'autres sources concordantes évaluent le total à plus d'un milliard. Un montant qui ne nous a été ni confirmé, ni démenti au Département fédéral des affaires étrangères. « Nous ne faisons pas de statistique là-dessus », nous répond Folco Galli, de l'Office fédéral de justice. Les autorités suisses ont-elle d'ailleurs bloqués des avoirs liés au clan Mugabe (Zimbabwe) ? « Je n'ai jamais entendu quelque chose ».
Plusieurs ONG suisses mènent des campagnes sur les « biens mal acquis » : à Bâle, Action place financière Suisse suit les développements concernant la fortune d'une douzaine de potentats. De son côté, la Déclaration de Berne s'est beaucoup investie dans l'affaire concernant des transferts douteux sur un compte bancaire à Genève de millions de dollars à la fin des années 1990, provenant de revenus pétroliers destinés au remboursement de la dette angolaise envers la Russie. Elle a encore dénoncé en février dernier « l'inertie du Procureur général (Daniel Zappelli, ndlr) et du Juge d'instruction du canton de Genève dans une enquête financière pendante depuis 2000 ». François Membrez, vice-président du comité TRIAL, rappelle que si la justice genevoise avait agi à temps, elle aurait pu éviter que 500 millions de dollars liés au remboursement de la dette angolaise quittent subrepticement les banques suisses - dont UBS Genève - et « partent en fumée ». Pour l'heure, le comité TRIAL s'occupe « principalement du dossier Duvalier et dans une moindre mesure, du dossier Mobutu », explique Sandrine Roth.
Gilles Labarthe / DATAS
Le journal "La Liberté" de Fribourg révèle dans ses éditions du 19 et 28 avril 2008 notamment les faits suivants:
Une séance secrète du Conseil fédéral a eu lieu le 14 novembre 2007, séance au cours de laquelle il a été décidé de soustraire de nombreuses pièces dans un dossier pénal international, notamment sous enquête en Suisse et en Allemagne.
Les juges d'instruction suisse et allemand chargés de ces affaires et la justice notamment allemande ont été bloqué à de nombreuses reprises dans ces affaires impliquant notamment en plus la Libye, le Pakistan, des émirats arabes, la Malaisie, l'Angleterre, les USA (CIA)...
Les mêmes parties sont aussi impliquées dans les affaires Brozicek et Ferraye notamment, aux plus hauts niveaux des États concernés.
En effet, si un juge apprend des faits qui démontrent des cas de corruptions graves, il doit faire diligenter une enquête ou des enquêtes.
Ceci avec grande prudence car ces corruptions touchent le plus haut du panier.
Rainer Vollmerich a été condamné en 2005 à plus de 7 ans de prison. Gerhard Wisser à 18 ans avec sursis...dont 3 à résidence...
Les forces de l'ordre laissent toujours courir dans la nature un tueur à gages de 2,30 mètres, du nom d'Alan KURTOVIC, qui, montrant un jour à Joseph FERRAYE, le silencieux qu'il transportait dans son attaché-case, en outre des deux revolvers qu'il portait dans des holsters sous ses aisselles, lui proposa de le mettre à son service. Il lui déclara avoir été au service des complices de Pierre MOTTU, Dominique WARLUZEL et Yeslam BIN LADEN pour des affaires analogues et sensibles, pour des solutions de dernier ressort.
Kurtovic est probablement le commando K de Genève impliqué dans la mort de Dody Al Fayed et de Lady Dy, et cité par le document de la NSA US et aussi celui qui a défenestré M. Brozicek à Vevey, en affaires avec les libyens et Saddam Hussein sur des affaires de pétrole et de nucléaire slovaque et russe, notamment client de l'avocat Davidoff à Genève et Zürich.
M. KURTOVIC devint blême et prit la fuite en toute hâte, en laissant telle quelle, toute pleine et fraîche, la chope de bière qu'il venait de commander, lorsque Joseph FERRAYE s'avisa de mentionner l'assassinat d'André SANCHEZ à Essertines-sur-Rolle, en affaires sur dans les mêmes réseaux.
Signalons que le lobby nucléaire ne recule devant rien pour faire passer ses intérêts et que le Conseiller fédéral Couchepin est pour de nouvelles centrales nucléaires.
Délits d'initiés avant le 9-11
Au lendemain des attentats, des manœuvres caractéristiques du " délit d'initié " ont été constatées dans les six jours précédents l'attaque [ 1]. L'action United Airlines (compagnie propriétaire des avions qui se sont écrasés sur la tour sud du WTC et à Pittsburg) a artificiellement chuté de 42 %. Celle d'American Airlines (compagnie propriétaire de l'appareil qui s'est écrasé sur la tour nord du WTC, et de celui qui se serait écrasé sur le Pentagone) a chuté de 39 %. Aucune autre compagnie aérienne dans le monde n'avait fait l'objet de manœuvres comparables, à l'exception de KLM Royal Dutch Airlines. De sorte que l'on peut déduire qu'un avion de la compagnie hollandaise avait probablement été choisi pour faire l'objet d'un cinquième détournement.
Des agissements identiques ont été constatés sur les options de vente des titres de Morgan Stanley Dean Witter & Co qui ont été multipliées par douze dans la semaine précédant les attentats. Or, cette société occupait vingt-deux étages du WTC. De même pour les options de vente sur les actions du premier courtier en Bourse du monde, Merrill Lynch & Co, dont le siège social se trouve dans un immeuble voisin menacé d'écroulement, qui ont été multipliées par vingt-cinq. Et surtout pour les options de vente sur les actions des assureurs impliqués : Munich Re, Swiss Re et Axa.
La Commission de contrôle des opérations boursières de Chicago a été la première à donner l'alerte. Elle a constaté qu'à la Bourse de Chicago, les initiés avaient réalisé 5 millions de dollars de plus-values sur United Airlines, 4 millions de dollars sur American Airlines, 1,2 millions de dollars sur Morgan Stanley Dean Witter & Co et 5,5 millions de dollars sur Merrill Lynch & Co.
Les autorités de contrôle de chaque grande place boursière recensent les plus-values réalisées par les initiés. Les investigations sont coordonnées par l'Organisation internationale des commissions de valeurs (IOSCO) [ 2]. Le 15 octobre, elle a tenu une vidéo-conférence où les autorités nationales ont présenté leurs rapports d'étape. Il apparaît que les plus-values illicites porteraient sur des centaines de millions de dollars, constituant le " plus important délit d'initié jamais commis ".
Il a été possible d'établir que la majeure partie des transactions avait été " portée " par la Deutsche Bank et sa filiale américaine d'investissements, Alex. Brown [ 3]. Cette société était dirigée, jusqu'en 1998, par un personnage haut en couleurs, A. B. Krongard. Capitaine des Marines, féru de tir et d'arts martiaux, ce banquier est devenu conseiller du directeur de la CIA et, depuis le 26 mars, numéro trois de l'Agence de renseignement américaine. Compte tenu de l'importance de l'investigation et de l'influence d'A. B. Krongard, on aurait pu penser qu'Alex. Brown aurait coopéré sans difficulté avec les autorités pour faciliter l'identification des initiés. Il n'en a rien été.
De même, on aurait pu penser que la révélation par Ernest Backes [ 4], il y a quelques mois, de l'existence d'enregistrements des principales transactions interbancaires par deux organismes de clearing aurait facilité la traque des enquêteurs. Là encore, il n'en a rien été.
Tout se passe donc comme si, malgré les déclarations bellicistes des dirigeants occidentaux, on avait renoncé à mener les investigations jusqu'à leur terme et que l'on avait rapidement déclaré forfait : même lorsque la paix du monde est en jeu, l'opacité des paradis fiscaux ne permettrait pas de " tracer " les transactions et de remonter aux criminels.
Au demeurant, les initiés ont prudemment renoncé à percevoir 2,5 millions de dollars de plus-values sur American Airlines qu'ils n'avaient pas eu le temps d'encaisser avant que l'alerte ne soit donnée.
La fortune d'Oussama Ben Laden
Parallèlement, des investigations poussées ont été conduites pour déterminer l'étendue de la fortune d'Oussama Ben Laden, commanditaire présumé des attentats, et pour repérer les sociétés qu'il contrôle. Diplômé en management et en économie de la King Abdul Aziz University, Oussama Ben Laden est un homme d'affaires avisé. Dès 1979, il fut sollicité par son tuteur, le prince Turki al-Fayçal al-Saud (directeur des services secrets saoudiens de 1977 à août 2001), pour gérer financièrement les opérations secrètes de la CIA en Afghanistan. En quelques années, la CIA investit 2 milliards de dollars en Afghanistan pour faire échec à l'URSS, faisant de ces opérations les plus coûteuses jamais engagées par l'Agence.
En 1994, alors qu'il était devenu l'ennemi public des États-Unis et qu'il avait été déchu de sa nationalité saoudienne, Oussama Ben Laden hérita d'environ 300 millions de dollars, correspondant à sa part au sein du Saudi Binladen Group (SBG) [ 5].
Cette holding, la plus importante d'Arabie saoudite, réalise la moitié de son chiffre d'affaires dans le bâtiment et les travaux publics, et l'autre moitié dans l'ingénierie, l'immobilier, la distribution, les télécommunications et l'édition. Elle a formé une société suisse d'investissements, la SICO (Saudi Investment Company), qui a créé plusieurs sociétés avec des filiales de la National Commercial Bank saoudienne. Le SBG détient d'importantes participations dans General Electric, Nortel Networks et Cadbury Schweppes. Le SBG est représenté aux États-Unis pour ses activités industrielles par Adnan Khashoggi (ex-beau-frère de Mohammed al-Fayed), tandis que ses avoirs financiers sont gérés par le Carlyle Group. Jusqu'en 1996, les montages des filiales du SBG étaient préparés à Lausanne par son conseiller, le banquier nazi François Genoud [ 6]. Le SBG est indissociable du régime wahhabite, au point d'avoir longtemps été le contractant officiel et unique pour la construction et la gestion des lieux saints du royaume, Médine et La Mecque. De même, il a remporté la majorité des marchés BTP de construction des bases militaires US en Arabie Saoudite et de reconstruction du Koweït après la guerre du Golfe. Le groupe a été fondé en 1931 par le patriarche, cheikh Mohammed Ben Laden. Après son décès accidentel, en 1968, son fils aîné, Salem, lui a succédé. Celui-ci est décédé à son tour dans un " accident " d'avion survenu au Texas, en 1988. Désormais, le SBG est dirigé par Bakr, le deuxième fils du fondateur.
Bien que le SBG déclare avoir rompu tout lien avec Oussama Ben Laden depuis 1994, de nombreux auteurs, distinguant le droit positif du droit coutumier, prétendent que le leader intégriste continue à exercer une autorité morale sur lui et à percevoir des dividendes.
Oussama Ben Laden [ 7] a investi son héritage dans la création de plusieurs banques, sociétés agroalimentaires et de distribution au Soudan. Parmi celles-ci, il a placé 50 millions de dollars dans l'Al-Shamal Islamic Bank, dont la Tadamon Islamic Bank (logo ci-dessous à droite) est l'autre actionnaire de référence. Par ce biais, Oussama Ben Laden est le partenaire financier du ministère des Affaires sociales des Émirats Arabes Unis et de la Dar al-Maal al-Islami (DMI, cf. logo ci-contre à gauche) que le prince Mohammad Al-Faisal Al-Saud utilise pour financer au nom de l'Arabie Saoudite l'ensemble des mouvements wahhabites dans le monde. Oussama Ben Laden est également réputé détenir des parts dans la Dubaï Islamic Bank de Mohammed Khalfan Ben Kharbash, ministre des Finances des Émirats Arabes Unis. D'abord avec l'appui du colonel Omar Hassan el-Béchir, puis d'Hassan el-Tourabi, il développa diverses compagnies au Soudan, construisant un aéroport, des routes, installant un pipe-line et contrôlant la majeure partie de la production de gomme arabique. Malgré ces réalisations, il fut expulsé du Soudan en 1996. Par ailleurs, Oussama Ben Laden aurait été actionnaire du laboratoire pharmaceutique d'Al-Shifa, suspecté par les États-Unis de préparer des armes chimiques et bombardé à ce titre, en 1998. Enfin, il est suspecté de jouer un rôle central dans le commerce international de l'opium dont l'Afghanistan est le premier producteur mondial.
Oussama Ben Laden exerce une autorité spirituelle sur de puissantes associations caritatives musulmanes, dont principalement l'International Islamic Relief Organisation (IIRO) et la Fondation du beau-frère du roi Fahd, Abdul Aziz al-Ibrahim.
Si l'on ajoute à ces avoirs des stocks d'armes de la première guerre d'Afghanistan qu'Oussama Ben Laden aurait pu conserver, sa fortune peut être évaluée dans une fourchette de 300 à 500 millions de dollars. On est donc bien loin des 6 milliards de dollars évoqués par certaines personnalités politiques.
Quoi qu'il en soit, aucun élément n'a été relevé qui permette de relier les sociétés contrôlées par le leader intégriste aux délits d'initiés du 11 septembre.
Les partenaires financiers d'Oussama Ben Laden
Deux personnalités de premier rang paraissent omniprésentes dans les sociétés d'Oussama Ben Laden : Cheikh Khaled Salim Ben Mahfouz et Saleh Idris.
Selon la revue Forbes, Khaled Ben Mahfouz détient la 251ème fortune mondiale, évaluée à 1,9 milliards de dollars. Son père avait fondé la principale banque saoudienne, la National Commercial Bank (photographie ci-contre : le siège de la NCB à Djeddah), qui a créé diverses sociétés avec la SICO du Binladen Group. Sa sœur a épousé Oussama Ben Laden [ 8]. Jusqu'en 1996, les Ben Mahfouz, comme les Ben Laden, recouraient aux conseils du banquier nazi François Genoud pour les montages de leurs filiales. Khaled Ben Mahfouz dispose d'une résidence à Houston (Texas) et, avec le soutien de la famille Bush, a acheté une partie de l'aéroport de la ville pour sa convenance personnelle. Il possède des sociétés dans le monde entier.
Bien que partenaires réguliers d'Oussama Ben Laden, Khaled Ben Mahfouz est un homme d'affaires respecté sur les places financières internationales. La chose est d'autant plus troublante, qu'il fut au cœur du principal scandale bancaire du début des années 90, le crack de la BCCI [ 9].
La Bank of Credit and Commerce International (BCCI) était un établissement anglo-pakistanais présent dans soixante-treize pays. Elle était conjointement détenue par trois grandes familles : les Gokal (Pakistan), les Ben Mahfouz (Arabie saoudite) et les Geith Pharaon (Abu Dhabi).
Elle fut utilisée par Ronald Reagan pour corrompre le gouvernement iranien pour qu'il retarde la libération des otages américains de l'ambassade de Téhéran et saboter ainsi la fin de la présidence de Jimmy Carter (opération dite " October Surprise "). Puis, sous l'impulsion de l'ex-directeur de la CIA et vice-président George Bush (père), l'administration Reagan utilisa encore la BCCI pour faire transiter les dons saoudiens aux Contras du Nicaragua, et pour faire transiter l'argent de la CIA vers les Mujahidines en Afghanistan. La BCCI est également impliquée dans les trafics d'armes du trader syrien Sarkis Sarkenalian, dans le scandale Keatinga aux USA, dans les affaires du trader Marc Rich, dans le financement du groupe Abu Nidal, etc. En définitive, la banque sombra lorsqu'il fut établi qu'elle blanchissait aussi l'argent du Cartel de Medellin. Elle grugea un million de petits déposants lorsqu'elle ferma ses portes.
Le fait que la BCCI a pu être manipulée, sinon créée, par la CIA ne doit pas surprendre. Il existe une longue tradition bancaire dans les services secrets américains depuis la fondation de l'OSS par des juristes d'affaires et des courtiers de Wall Street. Deux anciens directeurs de la CIA, Richard Helms et William Casey, ont travaillé à la BCCI, ainsi que deux prestigieux agents d'influence de la CIA, Adnan Khashoggi et Manucher Ghobanifar (les principaux traders de l'Irangate). Sans parler de Kamal Adham (beau-frère du roi Fayçal et chef des services secrets saoudiens jusqu'en 1977), du prince Turki al-Fayçal al-Saud (chef des services secrets saoudiens de 1977 à août 2001) et d'Abdul Raouf Khalil (directeur adjoint des services secrets saoudiens).
Pour mémoire, on notera que la BCCI semble avoir aussi joué un rôle occulte en France. Elle aurait notamment servi à masquer le transfert de technologie nucléaire américano-français vers le Pakistan et à payer la libération d'otages. Un homme d'affaires des Hauts-de-Seine, proche de Charles Pasqua, a été inculpé à l'étranger pour son rôle à la BCCI, indépendamment de ses mises en examen en France dans l'affaire Elf-Thinet. Trois ans après la déconfiture de la banque, ce sont ses anciens dirigeants qui jouèrent les intermédiaires lors de la passation du contrat Sawari-II et organisèrent un système de rétrocommissions censé financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur. Les interrogations soulevées par cette vente de vedettes à l'Arabie Saoudite conduisirent Jacques Chirac, dès son arrivée à l'Élysée, à faire placer sur écoute l'ancien ministre de la Défense d'Edouard Balladur, François Léotard.
La BCCI travaillait en étroite collaboration avec la SICO [ 10], filiale suisse d'investissement du Saudi Ben Laden Group, et l'on remarquait parmi ses administrateurs, l'un des frères d'Oussama Ben Laden, Salem.
Un an avant sa banqueroute, la BCCI servit à monter une vaste opération d'enrichissement illicite de George Bush Jr, alors directeur d'une petite société pétrolière, Harken Energy Corporation. Harken emporta les concessions pétrolières du Bahrein, comme rétrocommission des contrats américano-koweïtiens négociés par le président George Bush père [ 11]. Khaled Ben Mahfouz était actionnaire d'Harken à hauteur de 11,5 %. Ses actions étaient " portées " par l'un de ses fondés de pouvoir, Abdullah Taha Bakhsh. Tandis que l'un des frères d'Oussama Ben Laden, Salem, était représenté au conseil d'administration d'Harken par son fondé de pouvoir américain, James R. Bath.
Tenu pour solidairement responsable de la faillite de la BCCI, Khaled Ben Mahfouz fut inculpé aux États-Unis, en 1992. Il parvint à faire lever les charges à son encontre, en 1995, à l'issue d'une transaction avec les créanciers de la banque d'un montant de 245 millions de dollars.
Saleh Idris, quant à lui, est le directeur de la Saudi Sudanese Bank, filiale soudanaise de la National Commercial Bank de Khaled Ben Mahfouz. Il était l'associé d'Oussama Ben Laden dans l'usine pharmaceutique d'Al-Shifa. Au Royaume-Uni, Salah Idris est actionnaire majoritaire d'IES Digital Systems, une importante société produisant des matériels de surveillance high-tech.
La baronne Cox s'est étonnée la semaine dernière à la Chambre des Lords qu'IES Digital Systems, assure actuellement la sécurité des sites gouvernementaux et militaires britanniques les plus sensibles [ 12].
De la BCCI au Carlyle Group
Les principaux responsables et clients de la BCCI se retrouvent aujourd'hui dans le Carlyle Group, un fonds de placement créé en 1987, soit quatre ans avant la déconfiture de la banque. Carlyle gère aujourd'hui un portefeuille de 12 milliards de dollars. Il détient des participations majoritaires dans Seven Up (qui assure la mise en bouteille pour Cadbury Schweppes), Federal Data Corporation (qui a par exemple équipé la Federal Aviation Administration de son système de surveillance du trafic aérien civil) et United Defence Industries Inc. (le principal équipementier des armées américaines, turques et saoudiennes). À travers les sociétés qu'il contrôle, le Carlyle Group arrive au 11ème rang des compagnies d'armement américaines.
En 1990, le Carlyle Group a été mis en cause dans une affaire d'extorsion de fonds. Un lobbyiste du Parti républicain, Wayne Berman, avait racketté des fonds de retraite américains pour financer les campagnes électorales des Bush, l'un de ces fonds avait accepté de verser 1 million de dollars au Carlyle Group pour obtenir un contrat public dans le Connecticut.
The Carlyle Group gère l'essentiel des placements financiers du Saudi Binladen Group.
Parmi ses dirigeants, on trouve Sami Mubarak Baarma, le fondé de pouvoir au Royaume-Uni de Khaled Ben Mahfouz, et Talat Othmann, un ancien administrateur de Harken Energy Corporation, la société qui permit à George Bush Jr de s'enrichir illégalement.
Le Carlyle Group est présidé par Frank C. Carlucci (ancien directeur adjoint de la CIA, puis secrétaire à la Défense). Il est conseillé par James A. Baker III (ancien chef de cabinet du président Reagan, puis secrétaire au Trésor, enfin secrétaire d'État sous Georges Bush père) et Richard Darman (ancien directeur du Budget).
Pour le représenter à l'étranger, le Carlyle Group a recours à John Major [ 13] (ancien Premier ministre britannique) et Georges Bush père [ 14] (ancien directeur de la CIA, puis président des États-Unis).
En France, le Carlyle Group est devenu l'actionnaire de référence du Figaro (cf. RV 99/0422) [ 15].
***
Contrairement à une idée reçue, Oussama Ben Laden n'est pas seulement un sous-traitant de la CIA, employé pour combattre le nationalisme arabe, puis l'URSS, au nom de l'islam radical. Il a été - et sa famille reste - l'un des principaux partenaires financiers de la famille Bush.
S'il est exact, comme le prétendent de nombreux officiels américains, que la famille Ben Laden continue à entretenir des relations avec Oussama et à financer ses activités politiques, alors le Carlyle Group, qui gère les placements financiers du Saudi Binladen Group, serait nécessairement impliqué dans les délits d'initiés. Georges Bush père serait alors l'un des heureux bénéficiaires des manœuvres boursières du 11 septembre 2001.
Affaire Lady D
Gillery réfute la thèse officielle d'un banal accident de la route, dans lequel la princesse Diana trouva la mort le 31 août 1997. L'enquêteur laisse également de côté la théorie du complot selon laquelle le mari de la Reine d'Angleterre aurait commandité l'assassinat de Lady Di pour l'empêcher de mettre au monde un hypothétique enfant conçu avec Dodi Al-Fayed. Même si le réalisateur reconnaît que la princesse de Galles, personnage controversé, était devenue gênante pour l'establishment britannique et pour la famille royale, notamment en raison d'opinions politiques exprimées librement depuis son divorce avec le prince Charles. Selon lui, Diana dérangeait bien des intérêts économiques et politiques. Une série de témoignages viennent corroborer cet état de fait.
Mais la piste que Francis Gillery choisit de creuser concerne avant tout Dodi Al-Fayed. Le fils du milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed et neveu du marchand d'armes saoudien Adnan Khashoggi serait devenu la cible d'intérêts malveillants.
Un portrait d'Al Fayed
Ce documentaire de 90 minutes brosse un portrait du père Al-Fayed, en insistant sur la manière dont il a forcé les portes de la City à Londres, ne se faisant pas que des amis. En pénétrant dans les sphères opaques du business, du luxe, du pouvoir et des groupes d'influence, Gillery rassemble les pièces d'un puzzle complexe. Il aboutit à une hypothèse : Dodi se serait arrêté à Paris de manière inattendue le 30 août 1997 pour négocier une affaire sensible et serait tombé dans un piège, Lady Di l'accompagnant.
Le réalisateur met aussi à mal, l'une après l'autre, les pièces du dossier officiel, et notamment les analyses de sang pratiquées après l'accident sur la dépouille du chauffeur de la Mercedes noire, Henri Paul. Les expertises médico-légales sont toujours contestées en justice. Mais Gillery ne se contente pas de démonter la thèse officielle. Il essaie de trouver une raison technique à cet accident peu banal. Là encore, son analyse est surprenante.
Le 31 août 2007, l'affaire sera frappée de prescription en France. Côté Anglais, une enquête criminelle a finalement été ouverte en janvier 2004. Aucun jugement n'a été rendu. Parmi d'autres éléments édifiants avancés par Gillery, le MI5 et le MI6, les services secrets britanniques, ne pouvaient ignorer les risques que Diana prenait aux côtés de Dodi. Ce documentaire, décidément, dénote avec l'ensemble de la programmation destinée à honorer la mémoire de la princesse.
Il avait rendez-vous avec un Saoudien ou Koweïtien et un Français. C'est le même milieu corrompu par Kashogi à Genève...qui a acheté quelques personnes à Genève pour sortir les fonds Marcos...et Brozicek...et Sanchez...Barschel ... et Gastikah etc
[1] Cf. " Black Tuesday : The World's largest Insider Trading Scam ? " par Don Radlauer, International Policy Institute for Counterterrorism, Israël, 9 septembre 2001. http://www.ict.org.il/articles/arti...
[2] http://www.iosco.org/iosco.html
[3] Cf. " Suspicious Profits Sit Uncollected Airlines Investors Seem to Be Lying Low " par Christian Berthelsen, et Scott Winokur, San Francisco Chronicle, 29 septembre 2001.
[4] Cf. Révélation$, par Denis Robert et Ernest Backes, Les Arènes éd., 2001. http://www.arenes.fr/livres/page-li...
[5] http://www.saudi-Binladen-group.com (depuis le 11 septembre, ce serveur est momentanément indisponible).
[6] François Genoud, exécuteur testamentaire du dr. Goebbels, passait pour " le banquier du IVe Reich ". Il travaillait en lien avec de nombreux groupes anti-juifs dans le monde et finança notamment des actions de " Carlos ".
[7] Les éléments relatifs à la fortune personnelle d'Oussama Ben Laden sont empruntés à une étude non publiée, réalisée par un cabinet privé à la fin de l'année 2000, dont Intelligence OnLine s'est fait l'écho et qui a été largement citée dans la presse.
[8] Cf. Audition de James Woolsey, directeur de la CIA, devant le Sénat US, 3 septembre 1998.
[9] Le scandale de la BCCI a fait l'objet d'une abondante littérature. Nous nous sommes principalement référés à " The BCCI Affair ", report by Sen. Joseph Kerry (D-Mass.) and Sen. Hank Brown (R-Colo.) to the Senate Committee on Foreign Relations, Subcommittee on Terrorism, Narcotics and International Operations, 30 septembre 1992. Texte intégral consultable sur http://www.fas.org/irp/congress/199....
[10] Initialement la SICO se dénommait CYGNET.
[11] Cf. " Fuel for Fantasy ", Forbes, 3 septembre 1990 ; et " Ex-Bush Aide Turns to Stumping for Kuwait... While Jr. Reaps Oil Windfall ", The Guardian, 12 décembre 1990.
[12] " Terror link TVs guard UK ", The Observer, 14 octobre 2001.
[13] Cf. " John Major link to Ben Laden dynasty ", Sunday Herald , 7 octobre 2001.
[14] Cf. " Bush of Arabia ", The Nation, 27 mars 2000 et " Elder Bush in Big GOP Cast Toiling for Top Equity Firm ", The New York Times, 5 mars 2001.
[15] Voir aussi " L'axe Bush-Pasqua ", Amnistia.Net, 6 février 2001. http://www.amnistia.net/news/articl...
Autres commando K liés ?
COMMANDO K 9 DETECTIVE INC. | 5305 LIMESTONE RD | (302)-234-9693 |
Commando K 9 Detective Inc
Local | (202) 396-3800 |
1914 Benning Rd NE
Washington, DC 20002
Les risques de guerres et d'explosions nucléaires sont sérieux. Ceux qui n'ont plus rien à perdre peuvent déclencher des catastrophes.
Invitation à réfléchir sérieusement avant qu'il ne soit trop tard.
http://www.union-ch.com/articles.php?lng=fr&pg=267
In english: http://www.union-ch.com/articles.php?lng=en&pg=267
www.pavie.ch/mobile
www.pavie.ch
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire