Votation du 28 novembre : L'obscure vote électronique
A cette heure, aucun membre de la commission électorale centrale ne connait les résultats du vote électronique. Et par conséquent, aucun concitoyen. Seuls quelques fonctionnaires détiennent ces informations. A peine sait-on que 9'000 personnes ont utilisé ce moyen de vote. La belle jambe ! Comment ont-ils voté ? Leurs choix sont-ils similaires à ceux des citoyens qui ont voté par correspondance ou voté directement dans l'urne ? Pourquoi les résultats détaillés ne seront connus des membres de la commission électorale centrale que demain, alors que le simple bulletin de vote papier a permis dès le début d'après-midi de connaître en détails les résultats communaux et cantonaux ?
Lors de votations, le minimum que les autorités doivent aux citoyens est la transparence des résultats. L'alibi de la confidentialité du vote électronique derrière lequel ils se cachent pour ne pas rendre public un minimum d'informations est contestable : même dans les petites communes, le nombre de votants est suffisant pour que leur vote reste impossible à connaître par recoupements diverses.
J'attends toujours que la Chancellerie me prouve le contraire. J'attends aussi la réponse du service des votations à ma lettre (voir blog du 6 novembre). J'attends enfin les résultats détaillés du e-voting de ce dimanche. Pour me rassurer. Pour que la population genevoise en sache autant sur les résultats électroniques que sur ceux des votes papier. Si ce n'est pas possible, jetons vite aux orties l'inutile, coûteux et dangereux e-voting !
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COMMENTAIRES
Tout informaticien chevronné sait qu'il n'est pas possible de vérifier le vote électronique.
Autant que je n'ai aucun problème avec le télébanking autant je n'ai aucune confiance dans le vote électronique.
J'aimerais voir les résultats avec deux colonnes supplémentaires qui mentionnent le nombre de oui et de non à coté de ceux obtenus de façon traditionnelle. C'est uniquement par cette comparaison que l'on peut détecter des anomalies.
Ecrit par : Josef Loetscher | 29 novembre 2010