lundi 22 septembre 2008

Un vol "légal" colossal, le taux de croissance de l’intérêt correspond au taux de croissance du PNB réel porté à la puissance 5

Collaborer à un objectif commun :  la justice sociale

Mythes et tabous à propos de la dette publique
dette du Canada


En 1993, était publié un intéressant ouvrage collectif intitulé

Les pièges de l'austérité

sous-titré Dette nationale et prospérité économique : alternative à l'orthodoxie. 

De l'application de la psychologie sociale à la grave crise à venir.

La plus remarquable, mais aussi la plus étrange contribution à cet ouvrage est, de notre point de vue, celle de l'économiste John H. Hotson, alors professeur titulaire au département de science économique de l'Université de Waterloo, en Ontario, président de la Commission sur la réforme monétaire et économique, directeur de publications sur la réforme économique et auteur de plusieurs articles sur la dette publique. Sous le titre Dette fédérale et culpabilité nationale, Hotson analyse le discours officiel sur les dettes à l'aide de la psychologie sociale,
Les arguments de cet économiste, qui ne craint pas de pourfendre les théories, les institutions économiques et les banquiers, sont tout à fait dans la ligne du combat que Louis Even a mené pendant quarante ans et que les membres et la direction de l'Institut Louis Even pour la justice sociale poursuivent depuis trente ans, fidèles à l'enseignement de Louis Even, qui a lui-même été très fidèle à la pensée du maître que Douglas a été pour lui en économique.
Les propos de John H. Hotson sont un bel exemple de la contribution d'un économiste universitaire qui, avec humilité, reconnaît les erreurs de sa profession. Une telle contribution est le signe de la nécessité de collaborer avec les milieux universitaires de l'économique et des sciences politiques dans la recherche critique de la vérité.
Comme l'affirme Hotson, la psychologie sociale enseigne que lorsqu'il y a discordance entre leurs systèmes de croyances et leurs actions, entre ce qu'ils disent et ce qu'ils font, les gens ont souvent tendance à compenser par des mécanismes de défense, des faux-fuyants et des absurdités dans le but de diminuer l'inconfort psychologique résultant de cette discordance.
Le premier mécanisme de défense est la négation : les gens refusent de parler des sujets qui leur causent un vif sentiment d'inconfort. Ainsi, bien que nous vivions dans une société où toute monnaie est une dette, peu de personnes encore sont conscientes de cette réalité et beaucoup refusent d'y croire quand on leur en parle pour la première fois.  Les habitués du porte-à-porte en savent quelque chose. Si les manuels d'enseignement de l'économique reconnaissent maintenant noir sur blanc que la monnaie est créée par les banques lors des prêts, ils n'en continuent pas moins pour la plupart d'ajouter dans le même souffle que les banques prêtent l'argent de leurs déposants. La monnaie est en majeure partie créée par la dette des particuliers et non par la dette publique ou internationale. Les dettes des particuliers sont plusieurs fois plus élevées que les dettes publiques et augmentent plus rapidement, en fait, à un rythme parfaitement insoutenable. Pourtant on parle davantage de la dette publique que de la dette des particuliers dans les manuels d'économique ou dans les statistiques économiques officielles.
Le deuxième mécanisme de défense est la projection : les personnes qui ont un comportement qui leur cause de l'anxiété peuvent chercher à diminuer leur inconfort en projetant leur comportement, ou un comportement « encore pire » sur les autres.
Une dette est une offense. L'endettement est un péché. « Remets-nous nos dettes comme nous remettons celles de nos débiteurs » n'en est-il pas un pressant rappel? D'un côté, la société est perpétuellement en dette envers les banquiers et, d'un autre côté, les banquiers sont perpétuellement en dette envers la société.  Même dans les périodes les plus prospères la valeur nette d'une banque correspond à environ 5% de ses actifs. Le reste est financé au moyen de dettes, c'est-à-dire de la monnaie due aux déposants. Quelques mauvaises créances et le mince coussin d'avoirs nets disparaît.
Le banquier qui, lui-même insolvable, saisit les biens hypothéqués d'une personne incapable de payer ses dettes est dans une position morale douteuse. Pour diminuer son sentiment de culpabilité, il suffit au banquier de dénoncer la dette publique. Peu importe que le ratio des actifs par rapport aux passifs du gouvernement soit bien meilleur que celui du secteur privé; peu importe que la dette publique augmente plus lentement que d'autres types de dettes, sauf en cas de dépression et de guerre; peu importe que les emprunts du gouvernement soient toujours inférieurs à ses dépenses d'immobilisations, sauf en cas d'urgence; peu importe que la seule façon de retarder une dépression quand les banquiers insistent pour stopper l'emprunt privé réside dans l'endettement public.
L'angoisse que cause le caractère coupable de la dette s'accompagne d'une angoisse comparable provenant du caractère coupable des intérêts.  Les intérêts composés sont à la source, dans un monde économique fini, d'un taux de croissance exponentiel qui risque de causer de graves injustices et de rendre les dettes impossibles à payer. Hotson affirme que ce ne sont pas des abstractions théologiques, mais bien des milliers d'années de malheurs causés par la concentration de la richesse au sein d'un petit groupe et par le joug des dettes qui ont amené tous les livres de sagesse anciens, dont la Bible, le Coran, les œuvres des philosophes grecs, à condamner les intérêts et l'Église catholique à vouer jusqu'à tout récemment les prêteurs d'argent à l'enfer. Selon lui, dans un monde où ni la croissance réelle par habitant (la quantité physique totale de produits divisée par le nombre d'individus de la population) ni la croissance réelle totale (la quantité physique totale de produits) n'augmente et où la monnaie est métallique et ne peut s'accroître rapidement, l'imposition d'un taux d'intérêt positif entraîne rapidement la concentration de la richesse dans les mains de quelques rentiers et cause l'effondrement de l'économie.  Cette description rejoint un argument de Douglas à propos du profit monétaire dans The Monopoly of Credit.
Mais Hotson poursuit en contestant la pertinence de cette analyse dans le monde actuel. Selon lui, l'ère moderne est un monde où la croissance réelle par habitant et la croissance réelle totale augmentent et où la monnaie est un bout de papier ou une donnée dans la mémoire d'un ordinateur et peut très facilement s'accroître. Monnaie et métal ne vont plus de pair. Dorénavant, la masse monétaire s'accroît en empruntant de la monnaie à une banque. Dans un tel monde, un faible taux d'intérêt positif peut être imposé sans que cela cause de l'inflation ou entraîne une concentration de la richesse dans les mains des prêteurs d'argent, à condition que les dettes ne croissent pas trop rapidement. Toutefois, remarque Hotson, nous n'avons jamais réussi à faire fonctionner notre système financier basé sur la « monnaie-dette » sans qu'il y ait effondrement et bouleversement.
Il dénonce ensuite le fait qu'une bonne part des « réflexions savantes » sur la monnaie, les intérêts et la dette sont tout à fait dans l'erreur.
Premièrement, la « croyance populaire » concernant la politique monétaire et budgétaire se résume à ceci : l'augmentation des prix (« inflation ») est causée par une croissance trop rapide de la masse monétaire et peut être endiguée par un rajustement à la hausse des taux d'intérêt et des impôts dans une mesure suffisante pour contenir cette croissance excessive. Cette assertion bat en brèche l'opinion sensée selon laquelle les prix sont déterminés par les coûts, et les taux d'intérêt et les taxes étant des coûts, leur augmentation s'accompagnera d'une hausse et non d'une baisse des prix. C'est assurément un argument de longue date des créditistes.
Deuxièmement, les gouvernements et les rentiers qui touchent les impôts et les intérêts plus élevés augmenteront leurs dépenses. En conséquence, la baisse de la demande sera inférieure à  la réduction de la masse monétaire, ce qui se soldera par une situation de « stagflation » et non « d'inflation ». Les revenus réels des travailleurs stagnent, les bénéfices tombent et les gains d'intérêt augmentent. Les recettes des gouvernements peuvent soit augmenter, soit baisser; toutefois, puisqu'un grand nombre de dettes doivent être refinancées peu importe le coût, les revenus des « rentiers » doivent nécessairement augmenter, du moins jusqu'au point où les défauts de paiement et les faillites se multiplient.
Troisièmement, il faut se rendre compte que quelqu'un profite de l'erreur. Hotson cite Adam Smith, le père de la science économique moderne, qui a fourni une explication de l'origine et de la persistance des erreurs du protectionnisme mercantiliste, à savoir que « l'esprit de monopole a présidé à l'invention et à la propagation de cette doctrine [protectionniste], et ceux qui l'ont enseignée pour la première fois étaient assurément moins fous que ceux qui y ont cru ».
Très certainement, les banquiers et les autres prêteurs d'argent du monde ont largement profité de cette idée absurde selon laquelle une hausse des revenus des travailleurs et des bénéfices est inflationniste tandis qu'une hausse des intérêts est déflationniste. Cette erreur a puissamment contribué à faire augmenter la part des revenus des particuliers constituée par des gains d'intérêt. Entre 1946 et 1990, aux Etats-Unis, les revenus d'intérêts sont passés de 3,6 à 14,7% du revenu des particuliers; le PNB réel s'est accru dans une proportion de 1 à 3,8 alors que le PNB monétaire a augmenté selon un rapport de 1 à 25,7, si bien que l'indice de déflation du PNB a grimpé dans une proportion de 1 à 6,8; les salaires se sont élevés dans une proportion de 1 à 27,1; toutefois, les recettes publiques ont augmenté selon un rapport de 1 à 33,9 et les intérêts nets dans une proportion de 1 à 259,5.
Si de nombreux économistes ont écrit au sujet de la « poussée des salaires », la « poussée des intérêts et des impôts » n'est jamais mentionnée dans les manuels d'économique. Et Hotson de poser alors une question cruciale.
Pourquoi les économistes, qui aiment tant démolir les sophismes mercantiles, acceptent-ils et propagent-ils ce fallacieux argument de banquier?
Paraphrasant Adam Smith, il ajoute qu'en vérité, et à sa grande honte, ceux qui l'ont enseigné pour la première fois étaient assurément moins fous que ceux qui y ont cru.
Il poursuit sur sa lancée avec d'autres chiffres de la période 1946-1990 aux Etats-Unis : la dette nette des secteurs non financiers intérieurs a augmenté dans une proportion de 1 à 32,3, de sorte que la dette s'est accrue plus rapidement que le PNB monétaire; en conséquence, la croissance du PNB monétaire s'établit à plus du cube de la croissance du PNB réel, la dette a crû un peu plus rapidement et le taux de croissance de l'intérêt correspond au taux de croissance du PNB réel porté à la puissance 5. De toute évidence, des taux de croissance aussi divergents sont insoutenables à long terme car l'intérêt avalerait toutes les autres formes de revenus. L'intérêt net n'était que de 1,8 milliard de dollars en 1946; s'il n'avait crû qu'au rythme du PNB réel, il s'établirait seulement à 6,8 milliards de dollars en 1990; s'il ne s'était pas apprécié plus rapidement que le PNB monétaire, il se situerait à 43,6 milliards de dollars en 1990; au lieu de cela, il atteignait 467,1 milliards de dollars en 1990.
Et là encore, Hotson pose une question fondamentale : peut-on parler d'effet déflationniste?
Hotson ajoute qu'il existe au moins une autre raison pour laquelle les erreurs, une fois commises, fût-ce innocemment, persistent : ce n'est pas tant d'ignorer quelque chose qui dérange, mais c'est de savoir que ce que l'on tient pour vrai est faux. Ce défaut de la nature humaine explique aussi pourquoi bien des professeurs de « monnaie et banque » sont tellement importunés par l'idée que le gouvernement devrait reprendre aux banquiers privés le pouvoir de créer la monnaie, utiliser de la nouvelle monnaie pour rembourser la dette publique et empêcher que la monnaie et l'économie sombrent dans des dépressions causées par la répudiation des dettes.
L'idée de la « poussée des impôts » commence tout juste à faire son chemin dans l'esprit des économistes, mais celle de la « poussée des intérêts » demeure un anathème, non parce qu'il s'agit d'une idée complexe —il s'agit plutôt d'une idée simple et évidente— mais parce qu'il est vraiment embarrassant pour la profession d'avoir à admettre que ses praticiens ont commis une gaffe d'une telle ampleur : la théorie de la politique monétaire viole les principes de base de la logique scientifique, de l'analyse fonctionnelle et de la théorie du contrôle en ignorant les principaux effets de la rétroaction.
Hotson propose une très intéressante liste de quelques idées sensées concernant la dette publique :
1.    Les gouvernements ne devraient pas emprunter pour les dépenses courantes.
2.    Les gouvernements qui ont monopolisé la création monétaire peuvent en toute sécurité afficher des déficits suffisants qui permettent à la masse monétaire de croître au même rythme que la production réelle à l'échelle de l'économie, et si l'économie privée tend vers une dépression, ils peuvent intensifier la création monétaire.
3.    Étant donné que dans l'économie privée, les dettes ont tendance à augmenter plus rapidement que les revenus, les gouvernements devraient accroître la quantité de monnaie en circulation sous forme de dépenses ou de transferts et non sous forme de prêts.
4.    Les gouvernements qui ont hérité d'une dette publique des régimes précédents devraient régler cette dette d'année en année en se servant judicieusement de leur pouvoir de créer le léger surplus de monnaie en circulation nécessaire à la croissance du revenu réel sans que les prix fluctuent.
5.    Si les gouvernements décident d'échelonner le financement de projets d'immobilisations à long terme sur toute la durée de ces projets et non de les financer au moyen des impôts courants, ils devraient créer la monnaie eux-mêmes, puis la taxer pour amortir le coût des projets. Plus le pourcentage de la masse monétaire est élevé, plus la marge de manœuvre pour l'autofinancement des projets d'immobilisations est grande.
6.    Si, à cause d'un groupe de « méga-projets » ou d'une guerre, il est déconseillé d'assurer le financement uniquement au moyen des impôts et de la création monétaire, les gouvernements devraient emprunter de la monnaie en circulation auprès de la population. Les gouvernements peuvent maintenir bas le taux d'intérêt sur ces emprunts à payer dans une proportion de x pour l'achat de x+y obligations portant intérêt à un taux z. En faisant varier x, y et z, le gouvernement peut fixer la valeur actuelle des obligations à un niveau juste un peu plus élevé que la réduction fiscale et inciter de cette façon les particuliers et les établissements financiers à acheter la quantité d'obligations que le gouvernement souhaite vendre.
7.    Aucun gouvernement souverain ne devrait, sous aucune considération, emprunter de la monnaie auprès d'une banque privée. Il devrait créer lui-même le surplus de monnaie en circulation dont il a besoin soit pour l'ensemble de la société (proposition relative à la monnaie d'État à 100%), soit en vertu de quelque association avec des banques privées.
8.    Le gouvernement central dans un régime fédéral devrait consentir des prêts pour la réalisation des projets d'immobilisations aux paliers d'administration subalternes sans intérêt ou presque, avec remboursement échelonné sur la durée du projet.
9.    Sauf en cas de guerre, aucun pays industrialisé ne devrait emprunter sur les marchés internationaux. De toute évidence, aucun pays industrialisé aux prises avec un chômage excessif ne devrait emprunter sur les marchés internationaux la monnaie qu'il peut créer lui-même.
10.    Les pays en développement devraient avoir le droit de dépenser de nouveaux moyens de paiement internationaux selon une formule convenue, sans intérêt ni endettement (plutôt que d'être forcés de rembourser des dettes impossibles à payer), de manière que la masse monétaire mondiale prenne de l'expansion. En conséquence, au lieu d'attribuer de nouveaux « droits de tirage spéciaux » du FMI aux pays selon leur PNB et leur position dans le commerce international, il faudrait attribuer les droits de tirage spéciaux d'après les besoins de développement des nations pauvres.
11.    La politique en matière de commerce international devrait viser l'équilibre du compte courant, et non un excédent. Au lieu d'obliger les pays déficitaires à effectuer un resserrement (et partant, causer un resserrement du commerce international et du revenu), les pays qui enregistrent un excédent devraient être forcés d'utiliser cet excédent sous peine de la perdre à brève échéance. Étant donné que les Etats-Unis ont rejeté cette propositionn de Keynes à la conférence de Bretton Woods, le monde, y compris les Etats-Unis, a grandement souffert. La tenue d'une deuxième conférence de Bretton Woods est primordiale si l'on veut réformer le commerce international et les finances internationales.
Hotson pose une question très judicieuse : « Que faut-il pour gagner un débat professionnel puis, une fois la victoire remportée, obtenir que les manuels d'enseignement et les politiques publiques soient révisés? »
Il n'apporte pas de réponse à sa question, car il ne sait pas comment faire pour qu'une idée s'impose. Il lui est toutefois évident qu'il faut d'abord commencer par avoir une idée juste des raisons pour lesquelles les vieilles théories sont insuffisantes, en discuter librement et s'informer auprès des collègues et auprès des gens des autres milieux. Il faut aussi avoir l'occasion d'appliquer les idées nouvelles dans une situation où une différence peut être évidente.
Cela ressemble fort à ce que nous sommes à planifier à propos de l'application du Crédit social.

Diane Boucher
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Le système bancaire actuel cause la pauvreté en face de
l'abondance en endettant tous les pays et personnes. Les prêts à intérêts ne sont pour la plupart que de simples écritures tirées du néant, c'est à dire de la fausse monnaie,
selon Maurice Allais, Prix Nobel d'économie en 1988
dans « La crise mondiale aujourd'hui »
(Ed. Clément Juglar 1999).
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