dimanche 1 juin 2008

Clearstream-Ferraye, on veut tout faire pour étouffer l' affaire, même une guerre avec l'Iran.

Clearstream - Ferraye : haro sur la liberté d'informer


Pourquoi cette persécution ? Pour avoir révélé l'existence d'une gigantesque lessiveuse d'argent sale, politiquement protégée par un Etat membre de l'Union Européenne, le Luxembourg, et qui implique la BNP Paribas, la Société Générale, Le Crédit Lyonnais, la Chase Manhattan, la Barclay's, la Deutch Bank... Le coeur du système capitaliste ! Il ne fait décidément pas bon s'attaquer aux puissances économiques. A méditer, alors que la loi de prévention de la délinquance de Nicolas Sarkozy, votée la semaine dernière, ne contient pas une seule disposition contre la délinquance financière.

denis_robert_comit_"La liberté de presse, d'écrire et d'informer est bafouée par le pouvoir de l'argent et les intrigues politico-financières. Les super-menteurs du monde politique, de la finance et de l'armement sont écartés de toute poursuite" : mais pas Denis Robert, qui a fait hier cette déclaration à sa sortie du bureau des juges venant de lui signifier sa mise en examen dans l'affaire des listings falsifiés de Clearstream. Les magistrats auront donc suivi les recommandantions du parquet de Paris, scélérate marionnette : il faut punir ceux qui ont révélé l'affaire, parce qu'ils ont osé entrer en possession d'éléments qui ne les regardaient pas : protégeons le secret sur les opérations illégales ! Que reproche-t-on en effet au journaliste écrivain ? "Recel de vol et d'abus de confiance", pour avoir détenu des listings bancaires subtilisés à la chambre de compensation luxembourgeoise par Florian Bourges, à la faveur d'un audit qu'il avait mené, alors qu'il était stagiaire dans un cabinet de consultants. Lui aussi est bien sûr mis en examen, pour "vol et abus de confiance". La justice française prend donc le parti de défendre Clearstream. Et s'asseoit sur la liberté d'informer :"Si les professionnels de la presse doivent être poursuivis chaque fois qu'ils sont amenés à entrer en possession ou à prendre connaissance de documents qui n'étaient pas destinés à être rendus publics, c'est tout le travail du journalisme d'investigation qui pourrait être compromis", s'indignait ainsi Reporters Sans Frontières fin octobre, craignant l'éventuelle mise en examen. Cette ignominie est donc aujourd'hui d'actualité. Un comité de soutien à Denis Robert s'est constitué, dont le blog est accessible ici. (Gageons qu'il apportera aussi son aide à Florian Bourges, son informateur.) Parce que le journaliste ne peut plus assumer les frais énormes occasionnés par le véritable harcèlement judiciaire dont il est la victime : 31 procédures sont actuellement en cours et au total, plus de six millions d'euros de dommages et intérêts cumulés sont ainsi réclamés à Denis Robert, ses témoins, les Arènes et Julliard ses éditeurs ou Canal + qui a diffusé ses films. Même s'il gagne ses procès, encore faut-il payer les avocats. Pourquoi cette persécution ? Pour avoir révélé l'existence d'une gigantesque lessiveuse d'argent sale, politiquement protégée par un Etat membre de l'Union Européenne, le Luxembourg, et qui implique la BNP Paribas, la Société Générale, Le Crédit Lyonnais, la Chase Manhattan, la Barclay's, la Deutch Bank... Le coeur du système capitaliste ! Il ne fait décidément pas bon s'attaquer aux puissances économiques. A méditer, alors que la loi de prévention de la délinquance de Nicolas Sarkozy, votée la semaine dernière, ne contient pas une seule disposition contre la délinquance financière.

PS : Billet très percutant sur le blog de Corinne Lepage, titré Denis Robert victime de la république bananière.



Clearstream et aussi



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Avec mes meilleures salutations.

François de Siebenthal
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