mardi 27 mai 2008

06.06.08. Risques de guerre, l'Iran et la Syrie attaquées, la Russie et la Chine, leurs alliées, suivront-elles ? L'Iran au Vatican ?

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinedjad, est-il indésirable en Italie ?
 
mardi 27 mai 2008 - 14h55, par Randa Al Fayçal - Dubaï
 
Selon l'agence italienne "AKI" (AdnKronos International), le président d'Iran, Mahmoud Ahmadinedjad, doit se rendre en Italie la semaine prochaine pour assister au sommet du FAO. Citant le quotidien "La Repubblica", Ahmadinedjad souhaite rencontrer le Pape Benoit XVI et les responsables italiens, dont Silvio Berlusconi.
L'ambassadeur d'Iran au Vatican a en effet reçu les ordres de Téhéran afin d'obtenir un rendez-vous avec le chef de l'Eglise catholique. Ahmadinedjad souhaite exposer au Pape sa vision du monde, d'autant plus que l'Iran s'attend à des bouleversements majeurs.
Selon « AKI », le Président du Conseil, Silvio Berlusconi, s'est excusé de ne pas pouvoir rencontrer personnellement le président Ahmadinedjad. De son côté, le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a déclaré ce mardi, devant le sénat italien, que son emploi de temps ne lui permettait pas de rencontrer le président iranien, soulignant que la visite de Mahmoud Ahmadinedjad n'était pas encore confirmée. Cette question sera sans doute à l'ordre du jour de la rencontre prévue aujourd'hui entre Frattini et l'ambassadeur d'Iran à Rome.
Traduction de Randa Al Fayçal
Lire l'article original : AKI - Italie

 

Quand les turbans iraniens rendent hommage à Benoît XVI

Une rencontre de deux jours, au Vatican, entre experts du christianisme et de l'islam chiite. Comme dans les disputes du Moyen âge. Sur le sujet de prédilection de Joseph Ratzinger: foi et raison. Les étranges ouvertures du président iranien Ahmadinejad

La
lettre des 138, avec ses suites, n'est ni la seule ni la principale piste de dialogue entre l'Eglise catholique et l'islam. Le Vatican travaille sur plusieurs terrains et avec des interlocuteurs différents.

La dernière rencontre avec des représentants musulmans a eu lieu au Vatican. La délégation était composée de huit membres de l'Islamic Culture and Relations Organization de Téhéran. C'est donc l'islam chiite qui était représenté; son centre de gravité se trouve en Iran mais il est présent dans beaucoup d'autres pays, formant ainsi de 12% à 15% de la communauté musulmane mondiale.

La rencontre a débuté le lundi 28 avril et s'est achevée le mercredi 30 par une
entrevue avec Benoît XVI dans une salle contiguë à celle des audiences générales. Dans un communiqué, le Saint-Siège a déclaré que "le pape s'est dit particulièrement satisfait du choix du sujet".

Et pour cause: le sujet, "Foi et raison dans le christianisme et dans l'islam", est l'un des préférés de Benoît XVI.

Il s'articulait autour de trois axes, présentés l'un après l'autre par un représentant catholique et un représentant musulman:

1. "Foi et raison: quelle relation?", avec, du côté catholique, Vittorio Possenti, professeur de philosophie politique à l'Université de Venise et membre de l'Académie pontificale des sciences sociales;

2. "Théologie/Kalam comme enquête sur la rationalité de la foi", avec, du côté catholique, Piero Coda, professeur de théologie à l'Université pontificale du Latran et président de l'Association théologique italienne;

3. "Foi et raison face au phénomène de la violence", avec, du côté catholique, le jésuite Michel Fédou, théologien et historien de l'Eglise, du Centre Sèvres à Paris.

En plus de ces trois rapporteurs, la délégation catholique comprenait Ramzi Garmou, archevêque chaldéen de Téhéran; Pier Luigi Celata, archevêque secrétaire du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux; Khaled Akasheh, chef du bureau pour l'islam dans ce même conseil; Ilaria Morali, professeur de théologie dogmatique à l'Université pontificale grégorienne et spécialiste des relations non-chrétiennes.

La rencontre a été présidée conjointement par le cardinal Jean-Louis Tauran, président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, et par Mahdi Mostafavi, président de l'Islamic Culture and Relations Organization de Téhéran.

Mostafavi est un "Seyyed", c'est-à-dire un descendant direct du prophète Mahomet. Jusqu'à il y a deux ans, il a été vice-ministre des Affaires étrangères à Téhéran. Avant de repartir pour l'Iran, il a déclaré au quotidien de Rome "il Riformista":

"Je vois le président Ahmadinejad au moins deux fois par semaine. Les valeurs spirituelles et morales sont fondamentales dans nos choix gouvernementaux et je suis son conseiller spirituel".

Ces quelques mots montrent combien la délégation iranienne était haut placée et étroitement liée au leadership d'Ahmadinejad, qui représente l'aile la plus dure du régime khomeyniste, la plus hostile à l'Occident et la plus déterminée à refuser à Israël le droit d'exister.

Il faut toutefois rappeler que le régime de Téhéran s'était distingué par sa modération lors de l'explosion de violence qui avait fait suite au discours de Benoît XVI à Ratisbonne. Depuis de nombreuses années, l'islam chiite iranien devance l'islam sunnite dans ses rapports avec l'Eglise de Rome, sur le plan religieux, culturel et politique. Après avoir rencontré, le 6 avril dernier, le nouveau nonce apostolique en Iran, l'archevêque Jean-Paul Gobel, le président Ahmadinejad a défini le Vatican comme une force positive pour la paix et la justice dans le monde. Ou plutôt, pour les intérêts iraniens, un allié potentiel contre les pressions des Etats-Unis et des pays européens.

La rencontre de ces jours derniers est la sixième de la série. La prochaine aura lieu d'ici deux ans à Téhéran et sera précédée d'une rencontre préparatoire.

Cela ne veut pas dire que l'Eglise de Rome se montre docile lors de ces rencontres. Le 3 novembre 2005, le professeur Possenti, l'un des rapporteurs de la dernière rencontre, avait signé un appel contre le président iranien Ahmadinejad à cause des déclarations anti-israéliennes de ce dernier. Un sit-in de protestation avait suivi devant l'ambassade d'Iran à Rome.

Même absence de complaisance chez Ilaria Morali, qui faisait également partie de la délégation catholique lors de la dernière rencontre. Selon elle, le dialogue entre l'Eglise catholique et les religions non-chrétiennes doit s'inspirer des deux documents de 1964 qui ont indiqué pour la première fois la conduite à tenir: l'encyclique de Paul VI "
Ecclesiam Suam" et la constitution conciliaire "Lumen Gentium". Les religions non-chrétiennes ne figurent comme voie de salut dans aucun des deux documents. Seul Jésus-Christ est le sauveur de l'humanité toute entière, comme l'a souligné en 2000 la déclaration "Dominus Jesus". Le dialogue est donc avant tout missionnaire, il a pour but de poursuivre le "colloquium salutis" instauré par Dieu dans le Christ avec l'humanité. Ce n'est que secondairement qu'il cherche un terrain d'entente éthique et culturelle, pour une cohabitation plus pacifique

Le 17 avril dernier, à
Washington, Benoît XVI s'exprimait devant quelque 200 représentants de religions non-chrétiennes. Il a confirmé ce qui précède par ces mots sans équivoque:

"Les chrétiens proposent Jésus de Nazareth. [...] C'est Lui que nous portons au forum du dialogue interreligieux. L'ardent désir de suivre ses traces pousse les chrétiens à ouvrir leurs esprits et leurs cœurs au dialogue".

Dans le discours qu'il a lu à ses interlocuteurs musulmans, le professeur Possenti a interprété la rencontre d'Assise pour la paix (27 novembre 1986) selon le point de vue christologique suivant:

"La rencontre était centrée sur l'incompatibilité de l'Evangile avec la violence. Celui qui est mort sur la croix est une victime et pas un bourreau. La passion de Jésus révèle la violence que renfermaient les religions païennes: elle provoque une révolution qui est aujourd'hui irrépressible. Elle propose l'icône du Serviteur souffrant par amour, le symbole de l'amour non-violent, donné".

En ce qui concerne le rapport entre la religion et la violence, Possenti a déclaré:

"La violence doit être laïcisée et attribuée à l'homme, non à Dieu".

A la fin de la rencontre du 28 au 30 avril, les deux délégations se sont mises d'accord sur sept points, résumés dans un communiqué en ces termes:

"Premièrement: foi et raison sont toutes deux des dons de Dieu à l'humanité.

"Deuxièmement: foi et raison ne s'opposent pas; même si dans certains cas la foi peut être au-dessus de la raison, elle ne lui est jamais contraire.

"Troisièmement: foi et raison sont intrinsèquement non-violentes. Ni la raison ni la foi ne devraient être utilisées pour perpétrer la violence; malheureusement, dans certains cas, elles ont toutes les deux été mal utilisées dans le but de perpétrer la violence. Quoi qu'il en soit, ces événements ne peuvent faire douter ni de la raison ni de la foi.

"Quatrièmement: les deux parties ont décidé de coopérer encore plus pour favoriser une religiosité authentique, en particulier la spiritualité pour promouvoir le respect des symboles sacrés et des valeurs morales.

"Cinquièmement: chrétiens et musulmans devraient dépasser le stade de la tolérance, en acceptant les différences, en restant conscients de ce qu'ils ont en commun et en rendant grâce à Dieu pour cela. Ils sont appelés à se respecter mutuellement et donc à condamner la dérision des croyances religieuses.

"Sixièmement: il faudrait éviter les généralisations quand on parle de religions. Les différences entre les confessions au sein du christianisme et de l'islam et la diversité des contextes historiques sont des facteurs importants à prendre en compte.

"Septièmement: on ne peut pas juger les traditions religieuses sur la base d'un seul verset ou passage présent dans l'un ou l'autre livre sacré. Il convient d'avoir une vision globale et une méthode herméneutique adaptée pour les comprendre correctement".

Outre Seyyed Mahdi Mostafavi, la délégation musulmane était composée de quatre chercheurs possédant le titre de hodjatoleslam: Mohammad Jafar Elmi, de l'Islamic College for Advanced Studies de Londres; Hamid Parsania, professeur de philosophie et de mystique à Qom et recteur de l'université Baqir al-Ulum; Mahdi Khamoushi; Mohammed Masjedjamei. Etaient aussi présents Rasoul Rasoulipour, doyen de la faculté d'études humanistes de l'université de Tarbiat Moallem; Mohsen Daneshmand, membre du corps diplomatique, et Abdolrahim Gavahi.

Les huit représentants chiites ont offert à Benoît XVI un exemplaire du Coran. L'agence officielle iranienne ISNA a rapporté que le pape l'a défini comme "un livre précieux" et qu'il a évoqué le sujet de la rencontre en ces termes:

"Foi et raison sont les deux choses dont le monde a besoin, aujourd'hui plus que par le passé, et il est de notre devoir de satisfaire ce besoin de la société".

par Sandro Magister
 

Sources :  La chiesa.it




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Avec mes meilleures salutations.

François de Siebenthal
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vendredi 23 mai 2008

Pour cacher la crise financière plus grave que prévue et l'affaire Ferraye, les États-Unis et Israël vont attaquer l'Iran.

La Radio de l'Armée d'Israël rapporte que le Président Bush à l'intention de lancer une attaque militaire contre l'Iran avant la fin de son mandat.

Reportage: Les États-Unis vont attaquer l'Iran
Par Newsmax

La Radio de l'Armée, un réseau exploité par les Forces armées israéliennes, cité une source gouvernementale à Jérusalem. La source a révélé qu'un haut fonctionnaire proche de George W. Bush a affirmé lors d'une rencontre privée que Bush et le vice-président Dick Cheney croient qu'une action militaire contre l'Iran était désormais nécessaire.

Bush a conclu son voyage en Israël la semaine dernière en déclarant : « L'objectif des États-Unis doit être de... supporter notre plus fort allié et ami du Moyen-Orient. »

Le reportage de la Radio, qui a été cité par le Jérusalem Post, a révélé que les troubles récents au Liban, où le Hezbollah soutenu par l'Iran a littéralement pris le contrôle du pays, est un élément qui favorise une attaque US.

L'agression du Hezbollah au Liban est considérée comme une preuve de l'influence croissante du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, et le haut fonctionnaire US a déclaré que, de l'avis de Bush, « la maladie doit être traitée, pas ses symptômes, » selon le Jérusalem Post.

Mardi, la Maison Blanche a démenti le reportage de la Radio de l'Armée, affirmant dans une déclaration: « Tel que le président l'a dit, aucun président des États-Unis ne devrait jamais rejeter ''les options sur la table,'' mais nous privilégions et nous agissons de façon à faire face à cette question par des moyens pacifiques et diplomatiques. Rien n'est changé à cet égard. »

Toutefois, de nombreux signes indiquent une attaque des États-Unis contre l'Iran dans un proche avenir:

• Un des principaux membres de la communauté juive des États-Unis a déclaré à Newsmax en avril qu'une attaque militaire contre l'Iran est probable et que le voyage du vice-président Cheney en mars dernier à travers le Moyen-Orient avait été effectué en préparation à une attaque US.

• L'US Air Force a récemment déclaré qu'une flotte de bombardier B-2 - un système d'armes important dans une attaque US contre l'Iran – était à nouveau en état de naviguer. [NDT: Les B-2 sont des avions furtifs.] L'US Air Force a mis fin aux vols des B-2 après que soit survenu un crash en février à Guam. Tel que l'a rapporté Newsmax, l'US Air Force a réaménagé ses bombardiers furtifs pour qu'ils puissent transporter des bombes anti-bunker de 30 000 livres, nécessaires à la destruction des installations nucléaires renforcies de l'Iran.

• Un deuxième porte-avions des États-Unis, l'USS Abraham Lincoln, a rejoint le porte-avions USS Harry S. Truman dans les eaux du golfe Persique en mai, transportant beaucoup plus d'armes et de munitions qu'il y en avait dans les précédents déploiements.

• Israël se prépare à la guerre. En avril, il a réalisé les plus grands exercices militaires encore jamais fait sur son territoire. L'informateur judéo américain dit qu'Israël « se prépare à avoir de nombreuses victimes, » car ils s'attendent d'être la cible de la vengeance de l'Iran suite à l'attaque US.

• L'Arabie Saoudite prend des mesures pour se préparer à une éventuelle contamination radioactive suite à la destruction des installations nucléaires de l'Iran par les États-Unis. Le gouvernement saoudien aurait approuvé les préparatifs en vue d'éventuelles retombées nucléaires le jour suivant l'entretien que Cheney a eu les plus hauts responsables du royaume.

• L'USS Ross, un destroyer de catégorie Aegis, a pris position au large des côtes du Liban. Les observateurs militaires prétendent qu'il est là pour aider à défendre Israël contre des attaques de missiles.

L'amiral Michael Mullen, le président du Comité des chefs d'États-majors interarmes, a déclaré lors d'une récente réunion d'information du Pentagone que les Iraniens font systématiquement l'importation et la formation des combattants des milices chiites, qui risque de revenir discrètement par la frontière iraquienne pour tuer des troupes US.

Enfin, les Services de renseignement israéliens ont prédit que l'Iran allait acquérir son premier engin nucléaire en 2009, soit beaucoup plus tôt que les précédentes estimations US.

Traduit par Dany Quirion pour Alter Info

Source : http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=9045
NDT : Newsmax est un site Internet et aussi un magazine dont la place d'affaire est en Floride aux États-Unis.

Vendredi 23 Mai 2008
danyquirion@videotron.ca

Pour éviter un véto des européens à la guerre contre l'Iran et la Syrie, les MANIPULATEURS des affaires Clearstream-Ferraye mettent au pouvoir Nicolas Sarkozy, qui a déjà accepté la mort certaine de soldats français et européens dans cette guerre.

On reparle de plus en plus de cette affaire de comptes publiés et non publiées ou l'on retrouve pêle-mêle un paquet de banques qui ont pignon sur rue et les comptes secret de Ben Laden.

LA FORMIDABLE HYPOCRISIE DU SYSTÈME FINANCIER

Les rares fois où je me suis expliqué sur l'état de nos découvertes devant des publics aussi nombreux que celui de ce dimanche 22 septembre 2001 - je pense par exemple à la réunion Attac de juin dernier à Saint-Malo -, j'ai été touché par la chaleur de l'accueil qui m'était réservé, la justesse des questions posées, et par la rapidité de compréhension des gens présents. Je n'oublie pas que les membres d'Attac - je pense en particulier aux militants de base en France et au Bénélux, et aux membres du groupe paradis fiscaux - ont été les premiers à comprendre la portée de nos découvertes. Et à les diffuser dans le mouvement et parfois au-delà. Bref, même si ce n'est pas forcément mon occupation préférée (je parle des conférences), un passage parmi vous regonfle. On se sent moins seul face au rouleau compresseur qui se déploie lentement mais sûrement depuis six mois. Notre livre Révélation$et le film Les Dissimulateurs sont sortis le 1 er mars dernier. Je résume notre thèse : grâce aux documents confiés par Ernest Backes, le principal témoin de mon livre (des microfiches et des listes de comptes bancaires), nous révélions l'existence et les pratiques douteuses d'un véritable monstre financier prospérant, dans l'anonymat, au coeur de l'Europe.

Ce monstre a pour nom Clearstream. C'est une société de clearing internationale. Ernest était un des artisans et des cadres fondateurs de cette multinationale de la finance fondée au début des années septante par une centaine de banques européennes. Clearstream est chargée de transporter électroniquement des titres et des valeurs pour ses clients (en général, des banques), de leur faire passer les frontières des États, et d'en assurer la conservation. En langue française, le terme de «clearing »se traduit par «compensation ». Clearstream est une chambre de compensation internationale. Clearstream fait du règlement- livraison-conservation de titres. Le transport est en définitive fictif. Il n'y a pas de déplacement réel des titres. Même si des valeurs passent d'une banque de Jersey vers une banque américaine, ces valeurs restent inscrites (électroniquement) dans le système. C'est une donnée que moi, le béotien, ai mis du temps à comprendre. En fait, seul le nom du propriétaire change... Clearstream est en quelque sorte une «banque des banques »...

«La » banque des banques. C'est d'ailleurs l'aveu même de son ancien Pdg André Lussi :«Les banques ont des clients, et nous avons comme clients les banques... Oui, nous sommes comme les notaires du monde » (entretien avec l'auteur in Les Dissimulateurs, documentaire de 80 minutes, première diffusion sur Canal +le 1 er mars 2001). Nous ne pouvons que souscrire à l'interprétation d'André Lussi. En effet, même si depuis peu certaines banques développent leur système interne de compensation transfrontalière, pour toute la planète financière, il n'existe que deux chambres de compensation internationale. Deux gigantesques carrefours financiers traitant entre deux cents et trois cents millions de transferts par an. Dans ce milieu, j'ai aussi appris qu'il ne fallait pas faire confiance aux chiffres communiqués. C'est pour ça que mes fourchettes sont larges. La logique est claire :ne retenir que le gigantisme qui tranche avec la discrétion et l'absence d'information. Chez Clearstream, comme chez Euroclear, on n'informe jamais. On communique toujours. Pour ce qui est des montants transitant par ces systèmes, la marge d'erreur est le trillion d'euros. Dans son précédent exercice, Clearstream, qui par ailleurs se vante d'être sûr et précis dans ses activités, a reconnu une erreur de 1, 7 trillions d'euros dans le montant des titres conservés en ses comptes. C'est l'équivalent du stock total de la dette extérieure publique du Tiers monde ! L'erreur reconnue par la suite - et l'anecdote est remarquable - n'a fait que quelques lignes de rectificatif dans le Financial Times.

L'une de ces chambres de compensation a son siège à Bruxelles et se nomme Euroclear. L'autre, Clearstream, a élu domicile à Luxembourg. Si la première, sur laquelle nous n'avons pas enquêté, nous paraît (jusqu'à preuve du contraire) respecter divers contrôles, et nous dit refuser de nombreux clients, la seconde, par contre, a des pratiques plus que suspectes. On trouve vraiment de tout, et du n'importe quoi, chez Clearstream. Des sociétés off shore au patronyme ronflant. Des banques pakistanaises en faillite. Des chapelets d'institutions financières inscrites à Caïman, Jersey, Vanuatu ou Turk and Caïcos... De plus, Clearstream n'est contrôlée par aucun organisme extérieur. Cette confession a été faite sur procès-verbal, dans la procédure judiciaire en cours aujourd'hui à Luxembourg, par le directeur de la Commission de surveillance du secteur financier. Par ailleurs, les sociétés d'audit qui avalisent les comptes de ce type de sociétés financières protéiformes sont d'abord des outils internes de régulation. Elles n'offrent aucune garantie quant à un contrôle crédible. Ce non-contrôle de Clearstream, avéré aujourd'hui par l'enquête en cours au Luxembourg, est une des révélations de notre travail. Il est aussi la cause de tous les malheurs de Clearstream. Mais également, la conséquence, à n'en pas douter, d'une volonté humaine. Ce système arrangeait tellement de monde. Une autre révélation est que chez Clearstream, comme chez Euroclear, tout est tracé. Et traçable. Donc, retraçable. Chaque transaction financière fait l'objet d'un archivage sur microfiche. Je n'ai pas la place ici pour entrer dans les détails techniques, et je vous invite à vous reporter à notre livre. En résumé, et pour vous donner quelques indications : Clearstream traitait environ 153 millions de transactions en l'an 2000 (selon les chiffres de son bilan consultable sur Internet), gérait la même année environ 16 000 comptes provenant de 105 pays, dont, notons-le, 41 paradis fiscaux, bancaires et judiciaires (selon les documents fiables que nous nous sommes procurés). La firme qui compte 2 300 salariés, et environ 2 500 clients (essentiellement des banques, mais aussi des multinationales et des sociétés off shore) brasse, selon ses chiffres, quelque 50 000 milliards d'euros par an. Sa marge brute annoncée en 2000 était de 1 021 millions d'euros. Son bénéfice officiel pour l'année 2000 était de 215 millions d'euros.

Pourtant, ces chiffres ne signifient rien si l'on ne prend pas en compte une donnée essentielle : Clearstream - qui au départ était un remarquable outil au service des banques et de leurs clients -a lentement mais sûrement dérivé. Nous situons la dérive vers le début des années nonante. Le clearing peut et doit fonctionner sur une règle simple :la transparence totale sur l'identité des clients-échangeurs, et la traçabilité totale -donc accessible - de la nature des échanges. Ne nous méprenons pas sur ces termes : il ne s'agit pas ici de rendre publique, au yeux du monde, la nature des échanges. Il s'agit simplement d'apparaître nommément en tant qu'utilisateur du système. Et entre utilisateurs du système. Par essence, le clearing devait permettre à des clients d'échanger des titres et des valeurs. La société de clearing se charge de mettre en contact, par ces listes, les candidats aux achats et ventes de valeurs sur toute la planète, puis d'organiser électroniquement ces achats et ventes. Enfin, c'est sa tâche essentielle (et la plus lucrative): elle conserve en ses comptes (certains disent «ses coffres ») les titres et valeurs échangés. Ainsi, une société comme Clearstream, en plus d'être un des principaux notaires du monde financier, est un point de passage quasiment obligatoire pour tout spéculateur. C'est surtout un centre névralgique fondamental de la mondialisation financière. Notre livre, le film et notre enquête (réalisée avec Pascal Lorent) ont démontré qu'un grand nombre de transactions ont été, grâce à une perversion du système, dissimulées aux yeux de tout enquêteur hypothétique. Je ne vais pas ici développer ces techniques de dissimulation. Je vous renvoie au livre, et au prochain ouvrage en préparation à ce sujet.

L'affaire est grave, car elle met en cause non seulement Clearstream, mais également ses clients et ses utilisateurs :à savoir les plus grandes banques de la planète, qui sont les propriétaires et - pour certaines - les administrateurs du système. Je ne vais pas revenir trop longuement sur le travail de sape et de harcèle- ment orchestré contre nous, depuis la sortie du livre et du film. Disons qu'une partie (minoritaire) de la presse nous a suivis avec enthousiasme, et qu'une autre partie (majoritaire) nous a ignorés, ou a cherché à casser notre travail. Je pense surtout à d'éminents journalistes financiers, travaillant pour des titres dont les premiers lecteurs sont des banquiers ou des boursicoteurs. Dans un de mes films, Journal intime des affaires en cours , Ernest Backes explique : «Le journalisme financier n'existe pas, il n'existe que des journalistes payés par les banques. » J'ai pu mettre ce précepte en application. Enfin, beaucoup de rédacteurs en chef, face à nos révélations, surtout à l'étranger, ont également eu peur des procès. Car, et c'est une donnée importante si l'on veut comprendre, la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui est paradoxale : Clearstream ou des banques visiblement instrumentalisées par elle multiplient depuis six mois les menaces, les plaintes et les assignations (tout en cherchant par ailleurs à voir comment nous faire taire, voire négocier un repli). Ces plaintes ne me soucient pas sur le fond, et je souhaite pouvoir m'expliquer devant un tribunal, prendre mon temps, sortir mes pièces, faire parler des témoins. Seulement voilà, sur ces témoins aussi, les pressions sont fortes... Vous dire aussi que ces plaintes sont bien utiles pour effrayer les journalistes. Tous ceux qui se sont intéressés à nos découvertes et ont contacté Clearstream ont eu droit, par retour du courrier, à des exemplaires de ces plaintes. Avec des mises en garde. Évidemment, quand on ne connaît rien au clearing , ça effraie, ça ralentit les ardeurs...

Les cabinets londonien, français, belge, luxembourgeois, suisse, allemand d'avocats chargés de la défense d'André Lussi et de ses amis de Clearstream ont fait du bon boulot. D'abord éteindre l'incendie. Ensuite, on verra... Vous dire aussi qu'au moment où le livre est sorti, j'ai cru au discours de divers magistrats et policiers luxembourgeois qui nous ont implorés de leur faire confiance, de ne pas chercher «le scandale pour le scandale », de «croire en la justice luxembourgeoise ». Ces hommes étaient peut-être sincères au moment où ils ont tenu ces propos. D'ailleurs une instruction a été ouverte à Luxembourg. Quelques-uns des témoins qui parlaient dans mon film ou dans le livre se sont manifestés devant ces magistrats, y ont cru aussi. Cela a eu des effets, puisque le Pdg de Clearstream - le très puissant et très présent André Lussi - a été licencié, ainsi que sept autres dirigeants de la firme, après nos révélations. Nous avons été traînés dans la boue par une bonne partie de la presse luxembourgeoise qui a très vite pris parti pour la place financière, sentant à juste titre le danger. En France, on a tu l'essentiel de ce qui s'est passé depuis la sortie du livre. Le journal Le Monde a eu un rôle très néfaste et a choisi lui aussi, dans un premier temps, le parti des banquiers et de Clearstream (pour se reprendre par la suite... ).

«Affaires luxembourgeoises »... :quelle erreur de les présenter comme telles. Ces affaires sont françaises, allemandes, belges, anglaises, américaines... J'en passe. Le Luxembourg est bien utile à ces États et à leurs banquiers. Je voudrais simplement dire devant vous ici, assez solennellement, que jamais, malgré nos sollicitations, avant la sortie du livre, ou après, aucun dirigeant de Clearstream, aucun banquier mis en cause dans ces pays, n'a publiquement infirmé nos thèses. Au contraire. Quelques-uns ont été convoqués à l'Assemblée nationale en France. Ils ont détourné le regard, ont préféré dire qu'ils étaient étonnés de nos révélations, qu'ils n'étaient pas au courant. La remarque que j'ai le plus entendue, de la part de ces gens-là, depuis la sortie du livre, est résumée par cette fausse confidence offusquée :«Ah bon, vous pensez que c'est vrai; je n'ose pas y croire... » On se croirait dans la pièce de Molière, Les Précieuses ridicules . Ces banquiers, ou ces techniciens de la finance et de la communication, ont préféré jouer l'étouffement de l'affaire. Ils ont peut-être eu raison. Car le combat - puisque c'est de cela qu'il s'agit aujourd'hui - n'est pas encore gagné. Fait quand même remarquable, une mission d'enquête parlementaire s'est emparée en France de nos révélations, y a visiblement cru, et a commencé à enquêter. Il s'agit de la mission Peillon-Montebourg, du nom des deux députés socialistes français spécialisés dans la lutte contre le blanchiment. D'après ce que j'en sais, leurs premières découvertes corroborent les nôtres. Il est notable aussi de constater qu'après avoir promis qu'ils se déplaceraient, aucun dirigeant de Clearstream n'a eu le simple courage, la décence minimale, d'aller s'expliquer devant cette commission. Suspect, non ?

Je déplore qu'au niveau européen, malgré les tentatives de plusieurs euro-députés verts, travaillistes, communistes ou socialistes (je pense en particulier à Harlem Désir), aucune mission d'enquête n'a pour l'instant été votée. Le lobby banquier et luxembourgeois est très puissant à Strasbourg, où Clearstream, en la personne de l'ancien ministre luxembourgeois Jacques Poos, ou de l'ancien président Jacques Santer, compte des avocats acharnés. C'est dommage, car ce serait le rôle du Parlement et de la Commission européenne de s'emparer des questions soulevées par notre enquête. Les vacances sont passées, et en septembre, suite à une plainte déposée par Clearstream au moment de la sortie du livre, la machine luxembourgeoise (ce curieux mélange de banquiers anonymes, d'hommes politiques serviles et de magistrats aux ordres) s'est mise en marche avec une étonnante célérité, mais dans une surprenante direction. Et cela, dans la plus grande indifférence médiatique. Perquisition chez Ernest Backes, commissions rogatoires internationales contre des témoins de notre enquête, pressions nouvelles sur d'anciens salariés de la firme, ou sur des sources internes à Clearstream, convocations comminatoires :la justice luxembourgeoise semble avoir délaissé son enquête pour blanchiment contre Clearstream, elle s'intéresse maintenant à nous. On nous reproche d'avoir volé et recélé le vol de documents bancaires. Ces documents n'ont pas été volés. Ils étaient destinés à la broyeuse. J'en ai même remis une partie aux autorités judiciaires luxembourgeoises. Tout y est : les listes de comptes, des copies de microfiches. À la limite, ce sont ceux qui nous poursuivent aujourd'hui qui pourraient être accusés de recel... La seule différence entre eux, les hommes de justice, et nous, réside en ce paradoxe : nous essayons d'être justes en interrogeant ces documents. Eux préfèrent les enterrer. Cachez ces listes de comptes que nous ne saurions voir...

Voilà où nous en étions quand deux avions ont changé de trajectoire dans le ciel new-yorkais. La série d'attentats sur le sol américain, et les déclarations guerrières de Georges W. Bush, me donnent le triste privilège de reparler devant vous, ici, de nos trouvailles. Depuis une dizaine de jours donc, les journalistes redécouvrent nos révélations. J'entends pourtant beaucoup de bêtises dans les propos des «spécialistes » de ces questions, invités sur les plateaux de télévision. Je constate aussi une formidable hypocrisie chez nos gouvernants, en particulier anglais et américains. On nous dit : «Nous allons épuiser les ressources des terroristes. » On nous dit «Nous traquerons les banques et les États complices. » On livre des noms. On parle aussi des secrets «inviolables » des paradis fiscaux. Les juges de l'appel de Genève - Bernard Bertossa et Renaud Van Ruymbeke - sont sortis de leurs cabinets et de leurs enquêtes (j'allais écrire de leurs placards médiatiques) pour répéter ce qu'ils rabâchent depuis cinq ans maintenant. Cette lointaine idée d'un espace judiciaire européen toujours aussi nécessaire, pour lutter contre le crime organisé. Mais toujours aussi lointaine... Je vois même des banquiers suisses se cotiser pour «offrir » 500 000 dollars aux pompiers de New York. Quelle formidable hypocrisie ! En même temps, le fait que les médias, et certains politiques - même si c'est avec opportunisme - s'intéressent à nouveau à ces sujets graves marque un progrès.

Il y a un cruel concours de circonstance de voir aujourd'hui les Twins Towers qui enfermaient dans leurs bureaux «le coeur même de la finance mondiale » s'effondrer. Les instigateurs du complot ont évidemment frappé au coeur de la puissance américaine. Merrill Lynch - le plus gros agent de change du monde - , Morgan Stanley, la Chase Manhattan, la Citibank, les banques européennes ou les cabinets d'agents de change suisses, français, anglais, tous ceux qui avaient des bureaux et des ordinateurs au World Trade Center... Tout cela réduit en poussière... Les terroristes n'ont pas la reconnaissance du ventre... On dit Ben Laden très riche. On dit que la nébuleuse terroriste dispose de centaines de millions de dollars. On dit qu'une opération comme celle du 11 septembre 2001 a coûté une fortune en logistique. C'est sans doute vrai. Si les agents de cette nouvelle guerre ont réussi à se financer, et à masquer leur financement, ils le doivent à ceux-là même qui aujourd'hui sont morts sous les décombres des «Twin$Tower$». Et surtout aux actionnaires des banques ayant leurs bureaux dans les tours jumelles. Et à Georges Bush qui, voici quelques mois encore, bataillait à l'ONU pour laisser vivre en paix les paradis fiscaux et leurs gros clients américains. Et à Tony Blair qui, avec la City de Londres, gouverne le plus magnifique centre off shore du monde. Et aux banquiers suisses qui ont beau jeu de filer un pourboire aujourd'hui aux pompiers déprimés... Et aux Luxembourgeois et à Clearstream qui forcément a dû servir à un moment ou à un autre dans la chaîne qui permet aux blanchisseurs - et parmi eux les terroristes - de dissimuler l'origine et la nature de leurs investissements...

Je retombe sur Clearstream. Ce n'est pas une obsession, c'est une obligation. Rien n'est clair chez Clearstream. La firme luxembourgeoise s'est fait une spécialité dans le monde de la finance. Elle vend de l'opacité. Au cours de mon enquête, une des rencontres les plus intéressantes a été celle avec un salarié de Cedel (c'était le nom de Clearstream avant 1999) qui m'expliquait les arguments utilisés pour vendre sa société auprès de banquiers susceptibles «d'adhérer au système ». En l'occurrence, il avait travaillé avec des clients moscovites. Après les cadeaux d'usage (en général des stylos ou des sacs en cuir), il louait les performances de sa firme : «Rapidité, sécurité, fiabilité... Nous échangeons les titres en quelques secondes. Vous pouvez être sûr que personne ne viendra y mettre son nez. Notre système bénéficie de l'infrastructure informatique la plus performante du marché... »

Je retombe sur Clearstream et le Luxembourg pour plusieurs raisons. D'abord, rappelons qu'en 1991, la faillite de la banque arabo-pakistanaise BCCI avait son épicentre à Luxembourg. Aujourd'hui, plusieurs sources fiables insistent sur les liens entre Ben Laden et l'argent de la BCCI, dont le siège était à Luxembourg. En dehors du fait que Ben Laden était un enfant de la CIA, qui peut dire au juste d'où vient sa fortune ? À cette question, j'en pose une autre : où est passée la centaine de milliards de dollars engloutis dans la faillite de la BCCI ? Nous avons montré, grâce aux microfiches d'Ernest Backes, qu'un mois après la fermeture totale de la banque et le gel de ses avoirs, la firme luxembourgeoise continuait à effectuer des transactions au nom de la BCCI et à rembourser des clients privilégiés. Par manque de moyens, nous n'avons pu aller plus loin. D'autres le pourraient. Dix ans plus tard, quand j'ai lu dans la presse la liste des banques interdites, car liées à Ben Laden et donc dans le collimateur de l'administration Bush, je n'ai nullement été surpris d'en trouver chez Clearstream. De même, nous avons retrouvé une quinzaine de comptes d'autres institutions financières suspectes proches d'islamistes fondamentalistes dans ces mêmes comptes (ma source, là, est un rapport émanant de la DST française et publié par le site Intelligence on line). Mais là n'est pas l'essentiel. La réaction de Clearstream et ses démentis sont étonnants. Idem pour la qualité des comptes de ces clients des émirats, du Liban, de Bahrein ou de Londres. Certains comptes islamiques douteux ont même trouvé refuge dans une des banques les plus importantes du Luxembourg. Ces clients passent par des comptes non publiés de Clearstream. Le juge luxembourgeois chargé de l'instruction de l'affaire Clearstream dispose d'une copie des listes de comptes en notre possession. Il peut vérifier.

Je n'ai pas de savoir particulier sur ces banques ayant aidé des réseaux terroristes, mes sources sont la presse et des rapports publiés çà et là, mais je m'interroge sur la présence en avril 2000 chez Clearstream de ces comptes ayant pu avoir des liens avec les financiers de la nouvelle guerre qui secouent la planète aujourd'hui. Et sur l'envie des actuels dirigeants de Clearstream, de voir des enquêteurs - fussent-il américains - mettre le nez dans les archives du clearing... Pourtant, j'en suis persuadé, là est sûrement - du fait même de l'infrastructure des échanges bancaires aujourd'hui - la clé de nombreux mystères. . C'est le dernier point que je voudrais aborder. Le plus important à mes yeux. Bien plus important que les débats sur la taxe de type Tobin... Je le dis ici une nouvelle fois parce que je suis devant des militants d'Attac, des syndicalistes, des ONG, etc. :la taxe Tobin est techniquement faisable. C'est ce que m'ont confié du bout des lèvres les Pdg de Clearstream et d'Euroclear dans mon enquête... Il suffit de s'inspirer de la manière dont se paient les sociétés de clearing international, pour imaginer une nouvelle taxe. Ces sociétés touchent des droits de garde et de passage sur chaque transaction passant par leur système. La taxe Tobin ne serait - techniquement - qu'un taxe de plus pour ces multinationales de la finance, qui centralisent à elles deux la majorité des achats et des ventes de titres transfrontaliers. Mais pour cela, il faut évidemment d'abord contrôler ces sociétés de clearing international. Et en premier lieu Clearstream.

Les démocraties ont laissé trop de liberté aux banquiers. Parce que le marché est devenu un totem, les politiques ont laissé à ces banquiers un improbable et très dangereux pouvoir :celui de se contrôler eux-mêmes. Et de gérer seuls, sans regard extérieur, leurs outils de communication et d conservation. Aujourd'hui, les dérives de Clearstream, les quantités industrielles de comptes non publiés, la présence en ses listes de milliers de comptes inscrits dans des paradis fiscaux - y compris par les banques les plus réputées - montrent qu'un point de non-retour a été atteint. Il faut absolument - c'est devenu vital pour nos démocraties, mais aussi pour les économies, et pour l'équilibre Nord-Sud - exercer un contrôle public sur les deux chambres de compensation internationales : Clearstream et Euroclear. J'ajoute qu'il faudrait également contrôler l'autre outil inventé par les banquiers pour communiquer entre eux : Swift, la société belge de «routing financier », qui crypte et décrypte jusqu'à six millions de messages par jour et s'occupe de la liquidation des échanges internationaux de devises.

Ce n'est évidemment pas dans les paradis fiscaux, ou le secret des comptes suisses ou pakistanais, qu'il faut aujourd'hui chercher les traces des versements ou des investissements illicites, mais bien ailleurs. Tout près de chez nous. Dans ces «boîtes noires »de la finance mondiale. Cette évidence- là, ce secret-là, est le premier secret des banquiers. Je suis plutôt content de le violer devant vous. Même si demain des juges et des banquiers luxembourgeois me cherchent des noises. Car au fond, en y réfléchissant bien, leurs réactions, et la réaction générale de la place financière face au résultat de nos investigations, est tout simplement insupportable. Mais révélatrice.

http://www.fsa.ulaval.ca/personnel/vernag/EH/F/noir/lectures/denis_robert.htm

CLEARSTREAM FERRAYE

Source : http://www.lefigaro.fr/pdf/clearstream1.pdf


Procès verbal d'audition de témoin : Auditeur stagiaire chez Arthur Andersen

A lire absolument !

Excellent ! Conclusion première : la DGSE est nulle en informatique !
Sinon, moins drôle, il manque une page.... la page 17 est absente, ce qui, vu la densité du témoignage, fait perdre un sacré paquet d'information.
Sinon, ça se lit comme un roman et je comprends que l'ex stagiaire ait commencé à flipper... il a toutes les preuves informatique de l'affaire... contrairement aux magouilleurs au service de l'état
La question maintenant c'est : comment ce PV a fini dans la presse ? et accessoirement pourquoi il manque une page.

http://cryptome.org/clearstream2002.htm
contenait les comptes de clearstream : http://cryptome.org/clearstream-dem.htm

Joseph FERRAYE  :  Inventeur des systèmes d'extinction et de blocage des puits de pétrole au KOWEÏT en 1991
Victime d'un détournement de dizaines de milliards de dollars initié par les autorités françaises avec la complicité des autorités judiciaires genevoises (Suisse) et américaines. 
Le dossier Ferraye, ainsi que ceux d'Enron, Arthur Andersen, l'auditeur de Clearstream et d' Enron, étaient dans la tour no 7, détruite sans aucune raison sérieuse.
Video « Sans aucun doute » - Julien COURBET - TF1 12 mai 2000
Emission censurée
 
 Me Gilbert Collard, le très médiatique avocat - sur le plateau de l'émission (pré-enregistrée) "Sans Aucun Doute" du 12 mai 2000 qui a été censurée - parle de  "la plus grande escroquerie du siècle, escroquerie incroyable, enjeu colossal; on ne joue plus avec des rigolos, on joue avec de vrais tueurs, des hommes prêts à tout sous prétexte qu'un Etat a des intérêts qui sont reliés par d'autres Etats ". Julien Courbet, le présentateur, déclare : " cette affaire pourrait remonter très très très haut...". 
 
lien : http://www.googleswiss.com/fr/geneve/jf/video.html

ALLONS NOUS LES LAISSER FAIRE UNE NOUVELLE GUERRE MONDIALE POUR CACHER LEURS VOLS ?
--
Avec mes meilleures salutations.

François de Siebenthal
Invitation:

http://www.union-ch.com/articles.php?lng=fr&pg=267
In english: http://www.union-ch.com/articles.php?lng=en&pg=267
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00 41 21 652 54 83
021 652 55 03
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Présent :
La femme est, comme toujours, l'avenir de l'homme, et réciproquement. Si qua fata sinant...:-)
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mercredi 21 mai 2008

Les émeutes de la faim. Délits d'initiés et violation de la séparation des pouvoirs...Club du Servette, Euro

Finance, terrorisme et insécurité.

Le Canton de Genève a livré à Kashoggi les fonds énormes volés par les Marcos par corruption au plus haut niveau dans la "République" de Genève...et sans aucune enquête sérieuse pour empêcher que çà continue...et dans un silence complice de la plupart des "autorités".

Les scandales analogues continuent sans fin visible...Des innocents paient pour les coupables.

Affaire Ferraye, Elf, Sirven, Leuna, Frégates de Taïwan, fonds Montesinos (Pérou), Marcos (Philippines), Mobutu (Ex-Zaïre), Abacha (Nigeria)… Plus récemment, Hussein (Irak), Salinas (Mexique) ou Duvalier (Haïti).
Pétrole contre nourriture, Brozicek, Davidoff, Barschel, Marc Roger, Football club du Servette, Gastikah, Banque cantonale de Genève, BCV, Fonds de pension...

Et çà va continuer jusqu'à quand ?

Les risques de guerres et d'explosions nucléaires sont sérieux. Ceux qui n'ont plus rien à perdre peuvent déclencher des catastrophes.

Invitation à réfléchir sérieusement avant qu'il ne soit trop tard.

Restituer les biens mal acquis : une situation d'urgence

Alors que plusieurs pays du Sud sont le théâtre des « émeutes de la faim » qui s'amplifient, la question de la restitution des biens mal acquis de potentats africains se pose avec une nouvelle acuité. Des centaines de millions de dollars liés aux biens mal acquis par des dictateurs resteraient bloqués en Suisse. Leur restitution directe pourrait servir à l'aide alimentaire d'urgence

Gilles Labarthe / DATAS

Entre 100 et 180 milliards de dollars : ce serait la somme des magots détournés par des dictateurs ces dernières décennies. S'il fallait aussi tenir compte des détournements opérés par leurs proches, les chiffres dépasseraient 1 000 milliards, selon une estimation de Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI. Où s'envole tout cet argent spolié aux populations locales, principalement dans les pays du Sud, toujours « en développement » ? En grande partie, vers les paradis fiscaux et des Etats qui soutiennent ces régimes corrompus. En France, par exemple, où des potentats africains comme Bokassa ou Eyadéma profitaient d'appuis politiques et d'amitiés en très haut lieu. En Suisse également, comme le montre un document de travail du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD, voir note (1) ) qui a servi de base à une plainte collective déposée à Paris concernant les « biens mal acquis » (lire les encadrés).

Le phénomène n'est pas nouveau. En Suisse, les affaires se sont succédées, défrayant la chronique : fonds Montesinos (Pérou), Marcos (Philippines), Mobutu (Ex-Zaïre), Abacha (Nigeria)… Plus récemment, Hussein (Irak), Salinas (Mexique) ou Duvalier (Haïti) : plus de 7 millions de dollars qui restent bloqués en Suisse malgré l'approche de la date butoir (31 août 2008), tandis que le pays est lui aussi, comme le Cameroun, secoué par les « émeutes de la faim »…

Au total, plus d'un milliard se trouverait toujours bloqué dans nos coffres, dans l'attente d'une décision judiciaire définitive. Qu'en est-il de tout ce patrimoine ? Même en se concentrant sur la seule Afrique subsaharienne, la liste est édifiante. La disproportion entre les sommes recherchées et les sommes rendues, aussi. Le cas Abacha semble une exception (2).

4 à 5 milliards de dollars : c'était la fortune attribuée à Mobutu. Elle aurait pour une bonne moitié été planquée en Suisse. Seuls 3 millions ont effectivement été restitués au nouveau gouvernement de Kinshasa, au terme d'une longue procedure. Et la villa de Mobutu à Savigny (Vaud), mise en vente (3). « Environ 8 millions de francs suisses restent gelés, montant confirmé par les autorités suisses à notre demande », nous précise à Bâle Max Mader, d'Action place financière suisse. Il souligne que le délai est fixé à fin 2008 pour la restitution de cette somme.

Pour le Mali, la Suisse a certes rendu 2,4 millions de dollars du dirigeant Moussa Traoré (chassé du pouvoir en 1991). C'est bien peu : sa fortune était estimée à 1 ou 2 milliards, provenant en partie de centaines de kilos d'or enfouis dans des caisses métalliques et expédiées en Suisse. Pour la Côte d'Ivoire sous Houphouët-Boigny, qui avait une belle propriété à Cologny, la pêche au trésor en Suisse serait encore plus fabuleuse, a en juger par la liste établie par le CCFD (voir ci-dessous).

Voyons le sinistre Charles Taylor (Liberia, 1989-1996), inculpé pour crimes de guerre et jugé en ce moment devant le Tribunal spécial des Nations unies pour la Sierra Leone (TSSL) à La Haye : sur les 3 milliards amassés sur la vente, entre autres, de diamants du sang, de trafic d'armes et de bois tropicaux, seuls 2,1 millions ont été bloqués en Suisse… Là aussi, des experts s'interrogent : on sait pourtant qu'en 2002, « 25 % des fonds en provenance d'Afrique et déposés dans les banques suisses étaient libériens. Monrovia y disposait ainsi de 3,8 milliards de dollars (placements faits par le gouvernement et fonds détournés). Une somme supérieure à celle placée par l'Afrique du Sud (2,4 milliards de dollars) ou le Nigeria (900 millions de dollars), selon les estimations de la Banque nationale suisse », explique Anne Kappès-Grangé, journaliste à la rubrique économique de Jeune Afrique.

Autre procédure actuellement en cours au niveau international : celle concernant les fonds d'Arap Moi (Kenya, 1978 et 2002, despote notoire dont la fortune était estimée à 3 milliards de dollars, qui a inspiré le célèbre romancier John Le Carré). Dès 2003, le nouveau gouvernement kenyan a fait appel à un cabinet d'enquêteurs américains, Kroll Associates, spécialistes des affaires de restitution d'avoirs illicites, pour retrouver le magot volé (4). « On retrouva des comptes bancaires d'Arap Moi à la Citibank et à l'Union bancaire privée en Suisse », note le rapport du CCFD. Interrogé sur ce cas à Berne, le porte-parole de l'Office fédéral de justice, Folco Galli, répond que pour Arap Moi, « rien n'est bloqué en Suisse ».

L'enquête de Kroll retrace pourtant la fortune exfiltrée vers une trentaine de pays – dont plusieurs centaines de millions vers la Suisse, via une dizaine d'établissements bancaires, dont certains situés à Genève . Un des principaux intermédiaires de cette époque : Gabriel Moussa Katri, aussi branché sur des réseaux nigérians. Il est alors décrit par les chargés d'investigation comme « l'un des plus importants blanchisseurs d'argent à Genève ». A ce jour, « seul le Royaume-Uni a ordonné en 2005 le gel de près de 1 milliard de dollars volés dans les caisses de la Banque centrale du Kenya et transférés sur des comptes bancaires en Grande-Bretagne », poursuit le CCFD.

Faute d'informations, le rapport du CCFD « sèche » aussi sur la fortune exfiltrée des anciens potentats africains qui ne font l'objet d'aucune procédure en cours, mais qui posent problème. « De forts soupçons existent sur des biens mal acquis au Tchad, Togo, Centrafrique, Cameroun… ». Après 38 ans de règne et une fortune familiale estimée à 4 milliards de dollars, une enquête aurait pu être ouverte pour récupérer les comptes en Suisse et au Liechtenstein du général Gnassingbé Eyadéma (Togo). Hélas : c'est un de ses fils qui lui a succédé au pouvoir, en avril 2005.

Notes:
(1) « Biens mal acquis… profitent trop souvent. La fortune des dictateurs et les complaisances occidentales », Document de travail, direction des études et du plaidoyer, CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement), Paris, mars 2007. Sur les biens mal acquis en Suisse, voir aussi l'ouvrage collectif de Dominique Froidevaux, Bernard Bertossa, Sébastien Guex, Edouard Dommen, Gérard Perroulaz et Gertrud Ochsner, La Suisse dans la constellation des paradis fiscaux, éditions d'En bas/COTMEC, Lausanne, 2002.
(2) Sur plus d'un milliard placé en Suisse, les trois quarts ont été restitués. 7 millions sont toujours bloqués aujourd'hui, nous informe à Berne l'Office fédéral de justice.
(3) Une vue aérienne de son ancienne demeure est disponible sur le site : www.swisscastles.ch
(4) Pour un apercu, lire: Xan Rice, "The looting of Kenya. Leak of secret report exposes corrupt web", The Guardian, 31 août 2007.


Houphouët-Boigny, investisseur en Suisse
Parmi les perles trouvées dans le rapport du CCFD et concernant la Suisse, celle-ci : « Félix Houphouët-Boigny dirigea la Côte d'Ivoire pendant trente-trois années, de 1960 à 1993. Il fut sans doute l'un des chefs d'Etat africains les plus riches d'Afrique. R. Baker évalue sa fortune à 7 milliards de dollars. Le Quid, en 1992, un an avant la mort du dictateur ivoirien, l'évaluait à 11 milliards. Le président ivoirien aurait possédé une dizaine de propriétés en région parisienne (…). A cela s'ajoutent d'autres propriétés, si l'on en croit la Lettre du Continent. Il détenait aussi une maison en Suisse (Chêne Bourg) et une propriété en Italie, à Castel Gondolfo. Il possédait aussi des comptes à l'étranger, notamment en Suisse (UBS, SIB, Everlasting). Il avait d'ailleurs déclaré à des enseignants ivoiriens en grève : « Quel est l'homme sérieux dans le monde qui ne place pas une partie de ses biens en Suisse ? ». Pays qu'il connaissait bien puisqu'il y avait de multiples sociétés immobilières (SI Grand Air, SI Picallpoc, Intercafco) et était actionnaire des bijouteries horlogeries huppées de Genève : Piaget et Harry Winston. Cet argent, il l'obtenait principalement du pillage des ressources du pays, café et cacao. (…) Son successeur, Henri Konan Bédié, a connu plus d'ennuis. Non pas en France, où il entretenait des relations avec les hommes politiques qui lui offrirent d'ailleurs l'exil quand il fut renversé par un coup d'Etat en décembre 1999. Mais en Suisse, où ses comptes furent gelés le 8 mars 2000 par l'Office fédéral de justice. Ce dernier avait en effet reçu une demande d'entraide judiciaire de la justice ivoirienne pour bloquer les comptes de l'ancien président, qui aurait notamment détourné 24,8 millions de dollars d'aide européenne à la santé. Seulement 5 à 7 millions de francs suisses furent bloqués dans neuf banques concernées. L'entraide judiciaire accordée à la Côte d'Ivoire n'a depuis pas été poursuivie, faute de volonté politique des nouvelles autorités ivoiriennes ».
Quand des intérêts privés sont en jeu, les choses vont plus vite : ainsi en mars 2008, « La société Vistra (Genève), qui avait fait valoir une créance de 3,5 millions d'euros de la SA Gase Immobilier sur l'Etat béninois, a saisi le 14 février des avoirs en Suisse de la Sonapra (coton) et du CNCB (Conseil national des chargeurs du Bénin) », informe La Lettre du Continent.

GLE / DATAS

Retour sur des affaires « françafricaines », courantes et à venir
Villas, comptes courants, fonds de placement, dépôts à terme ou comptes d'investissement sont encore plus difficiles à dépister pour des dirigeants encore en exercice, ayant recours à des prête-noms et des sociétés écran.

Qu'en est-il par exemple de Paul Biya, président du Cameroun depuis 25 ans, qui vient de modifier la Constitution pour briguer un énième mandat, malgré de violents des mouvements de contestation ? Il aurait lui aussi passablement investi en Suisse, notamment dans l'immobilier, selon un de nos informateurs. On sait qu'il passe plus de temps à Genève que dans son propre pays, et qu'il est un excellent client de l'hôtel Intercontinental : Herbert Schott, ancien directeur de l'établissement de luxe, peut en témoigner.

La liste des « biens mal acquis » s'allonge avec les mentions du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Congo-Brazzaville, « caricatures d'une kleptocratie familiale » : trois pays très riches en pétrole, mais classés parmi les plus pauvres du monde, où la population peine à survivre. En 1997, en plein coeur de l'affaire Elf et à la suite d'une commission rogatoire internationale de la France, le juge d'instruction suisse Paul Perraudin, saisissait les comptes de deux protagonistes (Alfred Sirven et André Tarallo), cherchait les bénéficiaires ultimes de cet argent et découvrait un compte bancaire à la Canadian Imperial Bank of Commerce (CIBC) de Genève, dont profitait Omar Bongo.

De son côté, le président congolais Denis Sassou Nguesso « détiendrait des comptes en Suisse, aux Etats-Unis et sans doute en France, pour lesquels il n'a jamais été inquiété », selon le CCFD. Questionné sur les avoirs du clan Sassou Nguesso en Suisse, un confère français nous suggère de regarder du côté du juriste suisse et « agent » spécialisé dans les préfinancements d'affaires pétrolières congolaises, Nicolas Junod . Un autre nous apprend que le demi-frère aîné du président, Maurice Nguesso, aurait créé une fondation qui porte son nom. Elle aurait signé, le 6 mars à Lugano, un accord pour la commercialisation de 180 millions de barils de brut congolais…

Les « affaires françafricaines », avec leus réseaux Foccart, occultes et parallèles, ont presque toujours une antichambre en Suisse. En témoigne un autre scandale, celui de l'implication du fils Mitterrand dans le trafic d'armes en Angola (Jean-Christophe, surnommé « papa m'a dit », a finalement reconnu avoir perçu une « rémunération » de 1,8 million de dollars de la société Brenco, sur un compte en Suisse).

Un dossier qui reviendra très bientôt sous les feux de l'actualité : le procès de l' « Angolagate », qui s'ouvrira le 29 septembre 2008 à Paris. Instruit par le juge Philippe Courroye, actuel procureur de Nanterre, il verra comparaître avec une quarantaine de personnes dont Charles Pasqua, Pierre Falcone, Arkady Gaydamak, Jacques Attali, Jean-Christophe Mitterrand et Paul-Loup Sulitzer. « Ce procès fera référence à des transferts d'argent via la Suisse », nous rappelle à Londres Sarah Wykes, de l'ONG Global Witness.

Gilles Labarthe / DATAS

Biens mal acquis: que des saisies symboliques ?
En portant plainte en mars 2007 pour « recel de détournement d'argent public » contre plusieurs chefs d'Etat africains et leurs familles, qui auraient acquis en France des biens immobiliers grâce à des détournements d'argent public dans leur pays, les associations Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora entendent dénoncer « un scandale qui n'a que trop duré ». Leur action s'inscrit « dans un vaste mouvement international de plaidoyer impulsé notamment par des ONG et des juristes, pour la saisie et la restitution de ces biens et avoirs « mal acquis » », comme l'explique à Paris un porte-parole de Survie.

Les biens des dirigeants africains Omar Bongo (au pouvoir au Gabon depuis 41 ans) et Denis Sassou Nguesso (revenu au pouvoir au Congo-Brazzaville après avoir ordonné une répression meurtrière en 1997, qui s'est poursuivie les années suivantes) sont particulièrement visés par la plainte, la première du genre en France à concerner des despotes encore en exercice.

Après analyse du dossier, le Parquet de Paris annonce le 18 juin l'ouverture d'une enquête préliminaire, confiée à l'Office central de répression de la grande délinquance financière. Depuis, cette enquête « a permis de confirmer intégralement l'ensemble des informations communiquées s'agissant du patrimoine immobilier acquis et utilisé par Denis Sassou Nguesso et Omar Bongo ainsi que par leurs familles », notent les ONG.

Le 23 novembre 2007, la plainte est classée sans suite, « en raison notamment du fait que les infractions dénoncées ne seraient pas suffisamment caractérisées ». Une décision « consternante », selon les associations, qui ne vont pas en rester là. Avec une dizaine d'autres ONG, dont Global Witness et les sections françaises d'Oxfam, Secours catholique Caritas et Transparence International, elles ont lancé en décembre 2007 une pétition pour réclamer la restitution des biens mal acquis des dictateurs aux populations spoliées .

Le 10 avril dernier était encore organisée à Paris la « saisie symbolique » d'un hôtel particulier de la famille Bongo. Situé rue de la Baume, dans le 8ème arrondissement, ce bien immobilier vaut la bagatelle 18 million d'euros. L'action a été initiée par la Cellule françafrique, réseau dénonçant le soutien actif de la France à des potentats africains, en présence d'Odile Biyidi, présidente de Survie et de Marc Ona Essangui, de la société civile gabonaise.

Gilles Labarthe / DATAS

Lire le communiqué :
http://www.asso-sherpa.org/Dossier%20Page%20index/CPbiensmalacquisfr.pdf.
La pétition est disponible en ligne : http://www.biensmalacquis.wb.st

Des campagnes similaires en Suisse
La Suisse est un lieu de séjour privilégié pour des potentats vieillissants qui souhaitent poursuivre leurs affaires au calme. Outre le secret bancaire et les connexions avec de nombreuses filiales de banques suisses établies dans les Caraïbes, certains en profitent pour se refaire une santé à la fameuse clinique privée de Genolier, surnommée « la clinique des chefs d'Etat africains », qui dispose même d'une suite présidentielle. Genève leur donne garantit aussi un accès aux organisations internationales. C'est aussi à Genève, une des capitales du trading pétrolier et du commerce de cacao, qu'est établi le siège pour l'Afrique et le Moyen-Orient de beaucoup de multinationales anglo-saxonnes. C'est à Crans-Montana qui se tient en été un forum économique, sorte de « mini-Davos » dédié à l'Afrique et aux « pays émergeants »…
Au DFAE, on se veut rassurant : « La Suisse a un intérêt fondamental à ce que ces valeurs patrimoniales d'origine criminelle ne soient pas investies dans la place financière suisse. Elle s'est donc dotée d'un arsenal de lois et de procédures pour réprimer le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la corruption, grâce auquel elle peut lutter efficacement contre la criminalité financière des potentats ».
A Genève, l'avocat François Membrez se montre très sceptique : « les dispositions suisses en matière de lutte conter el blanchiment sont insuffisantes pour limiter, voire empêcher l'arrivée du produit de la corruption politique. L'arsenal législatif est aussi insuffisant pour la restitution de ces fonds, on le voit actuellement avec les affaires Duvalier et Mobutu ». A cela s'ajoute le manque de volonté politique.
La multiplication des cas peut faire douter de l'efficacité de nos autorités. Difficile d'avoir une vision claire de la situation : sur la somme des biens mal acquis actuellement bloqués en Suisse, on manque d'informations. Sur une fuite de capitaux estimée à 187 milliards de dollars entre 1970 et 1996 pour les seuls pays d'Afrique subsaharienne, 20 milliards seraient planqués sur des comptes bancaires suisses, selon des chiffres étonnants publiés dans The Economist en juillet 2005. D'autres sources concordantes évaluent le total à plus d'un milliard. Un montant qui ne nous a été ni confirmé, ni démenti au Département fédéral des affaires étrangères. « Nous ne faisons pas de statistique là-dessus », nous répond Folco Galli, de l'Office fédéral de justice. Les autorités suisses ont-elle d'ailleurs bloqués des avoirs liés au clan Mugabe (Zimbabwe) ? « Je n'ai jamais entendu quelque chose ».
Plusieurs ONG suisses mènent des campagnes sur les « biens mal acquis » : à Bâle, Action place financière Suisse suit les développements concernant la fortune d'une douzaine de potentats. De son côté, la Déclaration de Berne s'est beaucoup investie dans l'affaire concernant des transferts douteux sur un compte bancaire à Genève de millions de dollars à la fin des années 1990, provenant de revenus pétroliers destinés au remboursement de la dette angolaise envers la Russie. Elle a encore dénoncé en février dernier « l'inertie du Procureur général (Daniel Zappelli, ndlr) et du Juge d'instruction du canton de Genève dans une enquête financière pendante depuis 2000 ». François Membrez, vice-président du comité TRIAL, rappelle que si la justice genevoise avait agi à temps, elle aurait pu éviter que 500 millions de dollars liés au remboursement de la dette angolaise quittent subrepticement les banques suisses - dont UBS Genève - et « partent en fumée ». Pour l'heure, le comité TRIAL s'occupe « principalement du dossier Duvalier et dans une moindre mesure, du dossier Mobutu », explique Sandrine Roth.

Gilles Labarthe / DATAS

Séparation des pouvoirs violée pour soi-disant raison d' État et gros sous dans certains cas, mais pas dans d'autres, révision pour arbitraire grave.

Le journal "La Liberté" de Fribourg révèle dans ses éditions du 19 et 28 avril 2008 notamment les faits suivants:

Une séance secrète du Conseil fédéral a eu lieu le 14 novembre 2007, séance au cours de laquelle il a été décidé de soustraire de nombreuses pièces dans un dossier pénal international, notamment sous enquête en Suisse et en Allemagne.

Les juges d'instruction suisse et allemand chargés de ces affaires et la justice notamment allemande ont été bloqué à de nombreuses reprises dans ces affaires impliquant notamment en plus la Libye, le Pakistan, des émirats arabes, la Malaisie, l'Angleterre, les USA (CIA)...

Les mêmes parties sont aussi impliquées dans les affaires Brozicek et Ferraye notamment, aux plus hauts niveaux des États concernés.

En effet, si un juge apprend des faits qui démontrent des cas de corruptions graves, il doit faire diligenter une enquête ou des enquêtes.

Ceci avec grande prudence car ces corruptions touchent le plus haut du panier.

Rainer Vollmerich a été condamné en 2005 à plus de 7 ans de prison. Gerhard Wisser à 18 ans avec sursis...dont 3 à résidence...

Les forces de l'ordre laissent toujours courir dans la nature un tueur à gages de 2,30 mètres, du nom d'Alan KURTOVIC, qui, montrant un jour à Joseph FERRAYE, le silencieux qu'il transportait dans son attaché-case, en outre des deux revolvers qu'il portait dans des holsters sous ses aisselles, lui proposa de le mettre à son service. Il lui déclara avoir été au service des complices de Pierre MOTTU, Dominique WARLUZEL et Yeslam BIN LADEN pour des affaires analogues et sensibles, pour des solutions de dernier ressort.

Kurtovic est probablement le commando K de Genève impliqué dans la mort de Dody Al Fayed et de Lady Dy, et cité par le document de la NSA US et aussi celui qui a défenestré M. Brozicek à Vevey, en affaires avec les libyens et Saddam Hussein sur des affaires de pétrole et de nucléaire slovaque et russe, notamment client de l'avocat Davidoff à Genève et Zürich.

M. KURTOVIC devint blême et prit la fuite en toute hâte, en laissant telle quelle, toute pleine et fraîche, la chope de bière qu'il venait de commander, lorsque Joseph FERRAYE s'avisa de mentionner l'assassinat d'André SANCHEZ à Essertines-sur-Rolle, en affaires sur dans les mêmes réseaux.

Signalons que le lobby nucléaire ne recule devant rien pour faire passer ses intérêts et que le Conseiller fédéral Couchepin est pour de nouvelles centrales nucléaires.

Délits d'initiés avant le 9-11

Au lendemain des attentats, des manœuvres caractéristiques du " délit d'initié " ont été constatées dans les six jours précédents l'attaque [ 1]. L'action United Airlines (compagnie propriétaire des avions qui se sont écrasés sur la tour sud du WTC et à Pittsburg) a artificiellement chuté de 42 %. Celle d'American Airlines (compagnie propriétaire de l'appareil qui s'est écrasé sur la tour nord du WTC, et de celui qui se serait écrasé sur le Pentagone) a chuté de 39 %. Aucune autre compagnie aérienne dans le monde n'avait fait l'objet de manœuvres comparables, à l'exception de KLM Royal Dutch Airlines. De sorte que l'on peut déduire qu'un avion de la compagnie hollandaise avait probablement été choisi pour faire l'objet d'un cinquième détournement.

Des agissements identiques ont été constatés sur les options de vente des titres de Morgan Stanley Dean Witter & Co qui ont été multipliées par douze dans la semaine précédant les attentats. Or, cette société occupait vingt-deux étages du WTC. De même pour les options de vente sur les actions du premier courtier en Bourse du monde, Merrill Lynch & Co, dont le siège social se trouve dans un immeuble voisin menacé d'écroulement, qui ont été multipliées par vingt-cinq. Et surtout pour les options de vente sur les actions des assureurs impliqués : Munich Re, Swiss Re et Axa.

La Commission de contrôle des opérations boursières de Chicago a été la première à donner l'alerte. Elle a constaté qu'à la Bourse de Chicago, les initiés avaient réalisé 5 millions de dollars de plus-values sur United Airlines, 4 millions de dollars sur American Airlines, 1,2 millions de dollars sur Morgan Stanley Dean Witter & Co et 5,5 millions de dollars sur Merrill Lynch & Co.

Les autorités de contrôle de chaque grande place boursière recensent les plus-values réalisées par les initiés. Les investigations sont coordonnées par l'Organisation internationale des commissions de valeurs (IOSCO) [ 2]. Le 15 octobre, elle a tenu une vidéo-conférence où les autorités nationales ont présenté leurs rapports d'étape. Il apparaît que les plus-values illicites porteraient sur des centaines de millions de dollars, constituant le " plus important délit d'initié jamais commis ".
Il a été possible d'établir que la majeure partie des transactions avait été " portée " par la Deutsche Bank et sa filiale américaine d'investissements, Alex. Brown [ 3]. Cette société était dirigée, jusqu'en 1998, par un personnage haut en couleurs, A. B. Krongard. Capitaine des Marines, féru de tir et d'arts martiaux, ce banquier est devenu conseiller du directeur de la CIA et, depuis le 26 mars, numéro trois de l'Agence de renseignement américaine. Compte tenu de l'importance de l'investigation et de l'influence d'A. B. Krongard, on aurait pu penser qu'Alex. Brown aurait coopéré sans difficulté avec les autorités pour faciliter l'identification des initiés. Il n'en a rien été.
De même, on aurait pu penser que la révélation par Ernest Backes [ 4], il y a quelques mois, de l'existence d'enregistrements des principales transactions interbancaires par deux organismes de clearing aurait facilité la traque des enquêteurs. Là encore, il n'en a rien été.

Tout se passe donc comme si, malgré les déclarations bellicistes des dirigeants occidentaux, on avait renoncé à mener les investigations jusqu'à leur terme et que l'on avait rapidement déclaré forfait : même lorsque la paix du monde est en jeu, l'opacité des paradis fiscaux ne permettrait pas de " tracer " les transactions et de remonter aux criminels.

Au demeurant, les initiés ont prudemment renoncé à percevoir 2,5 millions de dollars de plus-values sur American Airlines qu'ils n'avaient pas eu le temps d'encaisser avant que l'alerte ne soit donnée.

La fortune d'Oussama Ben Laden

Parallèlement, des investigations poussées ont été conduites pour déterminer l'étendue de la fortune d'Oussama Ben Laden, commanditaire présumé des attentats, et pour repérer les sociétés qu'il contrôle. Diplômé en management et en économie de la King Abdul Aziz University, Oussama Ben Laden est un homme d'affaires avisé. Dès 1979, il fut sollicité par son tuteur, le prince Turki al-Fayçal al-Saud (directeur des services secrets saoudiens de 1977 à août 2001), pour gérer financièrement les opérations secrètes de la CIA en Afghanistan. En quelques années, la CIA investit 2 milliards de dollars en Afghanistan pour faire échec à l'URSS, faisant de ces opérations les plus coûteuses jamais engagées par l'Agence.

En 1994, alors qu'il était devenu l'ennemi public des États-Unis et qu'il avait été déchu de sa nationalité saoudienne, Oussama Ben Laden hérita d'environ 300 millions de dollars, correspondant à sa part au sein du Saudi Binladen Group (SBG) [ 5].

Cette holding, la plus importante d'Arabie saoudite, réalise la moitié de son chiffre d'affaires dans le bâtiment et les travaux publics, et l'autre moitié dans l'ingénierie, l'immobilier, la distribution, les télécommunications et l'édition. Elle a formé une société suisse d'investissements, la SICO (Saudi Investment Company), qui a créé plusieurs sociétés avec des filiales de la National Commercial Bank saoudienne. Le SBG détient d'importantes participations dans General Electric, Nortel Networks et Cadbury Schweppes. Le SBG est représenté aux États-Unis pour ses activités industrielles par Adnan Khashoggi (ex-beau-frère de Mohammed al-Fayed), tandis que ses avoirs financiers sont gérés par le Carlyle Group. Jusqu'en 1996, les montages des filiales du SBG étaient préparés à Lausanne par son conseiller, le banquier nazi François Genoud [ 6]. Le SBG est indissociable du régime wahhabite, au point d'avoir longtemps été le contractant officiel et unique pour la construction et la gestion des lieux saints du royaume, Médine et La Mecque. De même, il a remporté la majorité des marchés BTP de construction des bases militaires US en Arabie Saoudite et de reconstruction du Koweït après la guerre du Golfe. Le groupe a été fondé en 1931 par le patriarche, cheikh Mohammed Ben Laden. Après son décès accidentel, en 1968, son fils aîné, Salem, lui a succédé. Celui-ci est décédé à son tour dans un " accident " d'avion survenu au Texas, en 1988. Désormais, le SBG est dirigé par Bakr, le deuxième fils du fondateur.

Bien que le SBG déclare avoir rompu tout lien avec Oussama Ben Laden depuis 1994, de nombreux auteurs, distinguant le droit positif du droit coutumier, prétendent que le leader intégriste continue à exercer une autorité morale sur lui et à percevoir des dividendes.

Oussama Ben Laden [ 7] a investi son héritage dans la création de plusieurs banques, sociétés agroalimentaires et de distribution au Soudan. Parmi celles-ci, il a placé 50 millions de dollars dans l'Al-Shamal Islamic Bank, dont la Tadamon Islamic Bank (logo ci-dessous à droite) est l'autre actionnaire de référence. Par ce biais, Oussama Ben Laden est le partenaire financier du ministère des Affaires sociales des Émirats Arabes Unis et de la Dar al-Maal al-Islami (DMI, cf. logo ci-contre à gauche) que le prince Mohammad Al-Faisal Al-Saud utilise pour financer au nom de l'Arabie Saoudite l'ensemble des mouvements wahhabites dans le monde. Oussama Ben Laden est également réputé détenir des parts dans la Dubaï Islamic Bank de Mohammed Khalfan Ben Kharbash, ministre des Finances des Émirats Arabes Unis. D'abord avec l'appui du colonel Omar Hassan el-Béchir, puis d'Hassan el-Tourabi, il développa diverses compagnies au Soudan, construisant un aéroport, des routes, installant un pipe-line et contrôlant la majeure partie de la production de gomme arabique. Malgré ces réalisations, il fut expulsé du Soudan en 1996. Par ailleurs, Oussama Ben Laden aurait été actionnaire du laboratoire pharmaceutique d'Al-Shifa, suspecté par les États-Unis de préparer des armes chimiques et bombardé à ce titre, en 1998. Enfin, il est suspecté de jouer un rôle central dans le commerce international de l'opium dont l'Afghanistan est le premier producteur mondial.

Oussama Ben Laden exerce une autorité spirituelle sur de puissantes associations caritatives musulmanes, dont principalement l'International Islamic Relief Organisation (IIRO) et la Fondation du beau-frère du roi Fahd, Abdul Aziz al-Ibrahim.
Si l'on ajoute à ces avoirs des stocks d'armes de la première guerre d'Afghanistan qu'Oussama Ben Laden aurait pu conserver, sa fortune peut être évaluée dans une fourchette de 300 à 500 millions de dollars. On est donc bien loin des 6 milliards de dollars évoqués par certaines personnalités politiques.

Quoi qu'il en soit, aucun élément n'a été relevé qui permette de relier les sociétés contrôlées par le leader intégriste aux délits d'initiés du 11 septembre.

Les partenaires financiers d'Oussama Ben Laden

Deux personnalités de premier rang paraissent omniprésentes dans les sociétés d'Oussama Ben Laden : Cheikh Khaled Salim Ben Mahfouz et Saleh Idris.

Selon la revue Forbes, Khaled Ben Mahfouz détient la 251ème fortune mondiale, évaluée à 1,9 milliards de dollars. Son père avait fondé la principale banque saoudienne, la National Commercial Bank (photographie ci-contre : le siège de la NCB à Djeddah), qui a créé diverses sociétés avec la SICO du Binladen Group. Sa sœur a épousé Oussama Ben Laden [ 8]. Jusqu'en 1996, les Ben Mahfouz, comme les Ben Laden, recouraient aux conseils du banquier nazi François Genoud pour les montages de leurs filiales. Khaled Ben Mahfouz dispose d'une résidence à Houston (Texas) et, avec le soutien de la famille Bush, a acheté une partie de l'aéroport de la ville pour sa convenance personnelle. Il possède des sociétés dans le monde entier.

Bien que partenaires réguliers d'Oussama Ben Laden, Khaled Ben Mahfouz est un homme d'affaires respecté sur les places financières internationales. La chose est d'autant plus troublante, qu'il fut au cœur du principal scandale bancaire du début des années 90, le crack de la BCCI [ 9].
La Bank of Credit and Commerce International (BCCI) était un établissement anglo-pakistanais présent dans soixante-treize pays. Elle était conjointement détenue par trois grandes familles : les Gokal (Pakistan), les Ben Mahfouz (Arabie saoudite) et les Geith Pharaon (Abu Dhabi).
Elle fut utilisée par Ronald Reagan pour corrompre le gouvernement iranien pour qu'il retarde la libération des otages américains de l'ambassade de Téhéran et saboter ainsi la fin de la présidence de Jimmy Carter (opération dite " October Surprise "). Puis, sous l'impulsion de l'ex-directeur de la CIA et vice-président George Bush (père), l'administration Reagan utilisa encore la BCCI pour faire transiter les dons saoudiens aux Contras du Nicaragua, et pour faire transiter l'argent de la CIA vers les Mujahidines en Afghanistan. La BCCI est également impliquée dans les trafics d'armes du trader syrien Sarkis Sarkenalian, dans le scandale Keatinga aux USA, dans les affaires du trader Marc Rich, dans le financement du groupe Abu Nidal, etc. En définitive, la banque sombra lorsqu'il fut établi qu'elle blanchissait aussi l'argent du Cartel de Medellin. Elle grugea un million de petits déposants lorsqu'elle ferma ses portes.

Le fait que la BCCI a pu être manipulée, sinon créée, par la CIA ne doit pas surprendre. Il existe une longue tradition bancaire dans les services secrets américains depuis la fondation de l'OSS par des juristes d'affaires et des courtiers de Wall Street. Deux anciens directeurs de la CIA, Richard Helms et William Casey, ont travaillé à la BCCI, ainsi que deux prestigieux agents d'influence de la CIA, Adnan Khashoggi et Manucher Ghobanifar (les principaux traders de l'Irangate). Sans parler de Kamal Adham (beau-frère du roi Fayçal et chef des services secrets saoudiens jusqu'en 1977), du prince Turki al-Fayçal al-Saud (chef des services secrets saoudiens de 1977 à août 2001) et d'Abdul Raouf Khalil (directeur adjoint des services secrets saoudiens).

Pour mémoire, on notera que la BCCI semble avoir aussi joué un rôle occulte en France. Elle aurait notamment servi à masquer le transfert de technologie nucléaire américano-français vers le Pakistan et à payer la libération d'otages. Un homme d'affaires des Hauts-de-Seine, proche de Charles Pasqua, a été inculpé à l'étranger pour son rôle à la BCCI, indépendamment de ses mises en examen en France dans l'affaire Elf-Thinet. Trois ans après la déconfiture de la banque, ce sont ses anciens dirigeants qui jouèrent les intermédiaires lors de la passation du contrat Sawari-II et organisèrent un système de rétrocommissions censé financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur. Les interrogations soulevées par cette vente de vedettes à l'Arabie Saoudite conduisirent Jacques Chirac, dès son arrivée à l'Élysée, à faire placer sur écoute l'ancien ministre de la Défense d'Edouard Balladur, François Léotard.

La BCCI travaillait en étroite collaboration avec la SICO [ 10], filiale suisse d'investissement du Saudi Ben Laden Group, et l'on remarquait parmi ses administrateurs, l'un des frères d'Oussama Ben Laden, Salem.

Un an avant sa banqueroute, la BCCI servit à monter une vaste opération d'enrichissement illicite de George Bush Jr, alors directeur d'une petite société pétrolière, Harken Energy Corporation. Harken emporta les concessions pétrolières du Bahrein, comme rétrocommission des contrats américano-koweïtiens négociés par le président George Bush père [ 11]. Khaled Ben Mahfouz était actionnaire d'Harken à hauteur de 11,5 %. Ses actions étaient " portées " par l'un de ses fondés de pouvoir, Abdullah Taha Bakhsh. Tandis que l'un des frères d'Oussama Ben Laden, Salem, était représenté au conseil d'administration d'Harken par son fondé de pouvoir américain, James R. Bath.

Tenu pour solidairement responsable de la faillite de la BCCI, Khaled Ben Mahfouz fut inculpé aux États-Unis, en 1992. Il parvint à faire lever les charges à son encontre, en 1995, à l'issue d'une transaction avec les créanciers de la banque d'un montant de 245 millions de dollars.

Saleh Idris, quant à lui, est le directeur de la Saudi Sudanese Bank, filiale soudanaise de la National Commercial Bank de Khaled Ben Mahfouz. Il était l'associé d'Oussama Ben Laden dans l'usine pharmaceutique d'Al-Shifa. Au Royaume-Uni, Salah Idris est actionnaire majoritaire d'IES Digital Systems, une importante société produisant des matériels de surveillance high-tech.

La baronne Cox s'est étonnée la semaine dernière à la Chambre des Lords qu'IES Digital Systems, assure actuellement la sécurité des sites gouvernementaux et militaires britanniques les plus sensibles [ 12].

De la BCCI au Carlyle Group

Les principaux responsables et clients de la BCCI se retrouvent aujourd'hui dans le Carlyle Group, un fonds de placement créé en 1987, soit quatre ans avant la déconfiture de la banque. Carlyle gère aujourd'hui un portefeuille de 12 milliards de dollars. Il détient des participations majoritaires dans Seven Up (qui assure la mise en bouteille pour Cadbury Schweppes), Federal Data Corporation (qui a par exemple équipé la Federal Aviation Administration de son système de surveillance du trafic aérien civil) et United Defence Industries Inc. (le principal équipementier des armées américaines, turques et saoudiennes). À travers les sociétés qu'il contrôle, le Carlyle Group arrive au 11ème rang des compagnies d'armement américaines.

En 1990, le Carlyle Group a été mis en cause dans une affaire d'extorsion de fonds. Un lobbyiste du Parti républicain, Wayne Berman, avait racketté des fonds de retraite américains pour financer les campagnes électorales des Bush, l'un de ces fonds avait accepté de verser 1 million de dollars au Carlyle Group pour obtenir un contrat public dans le Connecticut.

The Carlyle Group gère l'essentiel des placements financiers du Saudi Binladen Group.

Parmi ses dirigeants, on trouve Sami Mubarak Baarma, le fondé de pouvoir au Royaume-Uni de Khaled Ben Mahfouz, et Talat Othmann, un ancien administrateur de Harken Energy Corporation, la société qui permit à George Bush Jr de s'enrichir illégalement.
Le Carlyle Group est présidé par Frank C. Carlucci (ancien directeur adjoint de la CIA, puis secrétaire à la Défense). Il est conseillé par James A. Baker III (ancien chef de cabinet du président Reagan, puis secrétaire au Trésor, enfin secrétaire d'État sous Georges Bush père) et Richard Darman (ancien directeur du Budget).
Pour le représenter à l'étranger, le Carlyle Group a recours à John Major [ 13] (ancien Premier ministre britannique) et Georges Bush père [ 14] (ancien directeur de la CIA, puis président des États-Unis).

En France, le Carlyle Group est devenu l'actionnaire de référence du Figaro (cf. RV 99/0422) [ 15].

***

Contrairement à une idée reçue, Oussama Ben Laden n'est pas seulement un sous-traitant de la CIA, employé pour combattre le nationalisme arabe, puis l'URSS, au nom de l'islam radical. Il a été - et sa famille reste - l'un des principaux partenaires financiers de la famille Bush.

S'il est exact, comme le prétendent de nombreux officiels américains, que la famille Ben Laden continue à entretenir des relations avec Oussama et à financer ses activités politiques, alors le Carlyle Group, qui gère les placements financiers du Saudi Binladen Group, serait nécessairement impliqué dans les délits d'initiés. Georges Bush père serait alors l'un des heureux bénéficiaires des manœuvres boursières du 11 septembre 2001.



Affaire Lady D

Gillery réfute la thèse officielle d'un banal accident de la route, dans lequel la princesse Diana trouva la mort le 31 août 1997. L'enquêteur laisse également de côté la théorie du complot selon laquelle le mari de la Reine d'Angleterre aurait commandité l'assassinat de Lady Di pour l'empêcher de mettre au monde un hypothétique enfant conçu avec Dodi Al-Fayed. Même si le réalisateur reconnaît que la princesse de Galles, personnage controversé, était devenue gênante pour l'establishment britannique et pour la famille royale, notamment en raison d'opinions politiques exprimées librement depuis son divorce avec le prince Charles. Selon lui, Diana dérangeait bien des intérêts économiques et politiques. Une série de témoignages viennent corroborer cet état de fait.

Mais la piste que Francis Gillery choisit de creuser concerne avant tout Dodi Al-Fayed. Le fils du milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed et neveu du marchand d'armes saoudien Adnan Khashoggi serait devenu la cible d'intérêts malveillants.

Un portrait d'Al Fayed

Ce documentaire de 90 minutes brosse un portrait du père Al-Fayed, en insistant sur la manière dont il a forcé les portes de la City à Londres, ne se faisant pas que des amis. En pénétrant dans les sphères opaques du business, du luxe, du pouvoir et des groupes d'influence, Gillery rassemble les pièces d'un puzzle complexe. Il aboutit à une hypothèse : Dodi se serait arrêté à Paris de manière inattendue le 30 août 1997 pour négocier une affaire sensible et serait tombé dans un piège, Lady Di l'accompagnant.

Le réalisateur met aussi à mal, l'une après l'autre, les pièces du dossier officiel, et notamment les analyses de sang pratiquées après l'accident sur la dépouille du chauffeur de la Mercedes noire, Henri Paul. Les expertises médico-légales sont toujours contestées en justice. Mais Gillery ne se contente pas de démonter la thèse officielle. Il essaie de trouver une raison technique à cet accident peu banal. Là encore, son analyse est surprenante.

Le 31 août 2007, l'affaire sera frappée de prescription en France. Côté Anglais, une enquête criminelle a finalement été ouverte en janvier 2004. Aucun jugement n'a été rendu. Parmi d'autres éléments édifiants avancés par Gillery, le MI5 et le MI6, les services secrets britanniques, ne pouvaient ignorer les risques que Diana prenait aux côtés de Dodi. Ce documentaire, décidément, dénote avec l'ensemble de la programmation destinée à honorer la mémoire de la princesse.

Il avait rendez-vous avec un Saoudien ou Koweïtien et un Français. C'est le même milieu corrompu par Kashogi à Genève...qui a acheté quelques personnes à Genève pour sortir les fonds Marcos...et Brozicek...et Sanchez...Barschel ... et Gastikah etc


[1] Cf. " Black Tuesday : The World's largest Insider Trading Scam ? " par Don Radlauer, International Policy Institute for Counterterrorism, Israël, 9 septembre 2001. http://www.ict.org.il/articles/arti...

[2] http://www.iosco.org/iosco.html

[3] Cf. " Suspicious Profits Sit Uncollected Airlines Investors Seem to Be Lying Low " par Christian Berthelsen, et Scott Winokur, San Francisco Chronicle, 29 septembre 2001.

[4] Cf. Révélation$, par Denis Robert et Ernest Backes, Les Arènes éd., 2001. http://www.arenes.fr/livres/page-li...

[5] http://www.saudi-Binladen-group.com (depuis le 11 septembre, ce serveur est momentanément indisponible).

[6] François Genoud, exécuteur testamentaire du dr. Goebbels, passait pour " le banquier du IVe Reich ". Il travaillait en lien avec de nombreux groupes anti-juifs dans le monde et finança notamment des actions de " Carlos ".

[7] Les éléments relatifs à la fortune personnelle d'Oussama Ben Laden sont empruntés à une étude non publiée, réalisée par un cabinet privé à la fin de l'année 2000, dont Intelligence OnLine s'est fait l'écho et qui a été largement citée dans la presse.

[8] Cf. Audition de James Woolsey, directeur de la CIA, devant le Sénat US, 3 septembre 1998.

[9] Le scandale de la BCCI a fait l'objet d'une abondante littérature. Nous nous sommes principalement référés à " The BCCI Affair ", report by Sen. Joseph Kerry (D-Mass.) and Sen. Hank Brown (R-Colo.) to the Senate Committee on Foreign Relations, Subcommittee on Terrorism, Narcotics and International Operations, 30 septembre 1992. Texte intégral consultable sur http://www.fas.org/irp/congress/199....

[10] Initialement la SICO se dénommait CYGNET.

[11] Cf. " Fuel for Fantasy ", Forbes, 3 septembre 1990 ; et " Ex-Bush Aide Turns to Stumping for Kuwait... While Jr. Reaps Oil Windfall ", The Guardian, 12 décembre 1990.

[12] " Terror link TVs guard UK ", The Observer, 14 octobre 2001.

[13] Cf. " John Major link to Ben Laden dynasty ", Sunday Herald , 7 octobre 2001.

[14] Cf. " Bush of Arabia ", The Nation, 27 mars 2000 et " Elder Bush in Big GOP Cast Toiling for Top Equity Firm ", The New York Times, 5 mars 2001.

[15] Voir aussi " L'axe Bush-Pasqua ", Amnistia.Net, 6 février 2001. http://www.amnistia.net/news/articl...

Autres commando K liés ?



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Invitation pour coordonner les résistances:

Les risques de guerres et d'explosions nucléaires sont sérieux. Ceux qui n'ont plus rien à perdre peuvent déclencher des catastrophes.

Invitation à réfléchir sérieusement avant qu'il ne soit trop tard.

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